Le ministre tunisien de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de trois jihadistes présumés liés à Anis Amri. L’Allemagne rend hommage aux victimes
Les autorités tunisiennes ont interpellé samedi trois proches d’Anis Amri, l’auteur présumé de l’attentat de Berlin, dont son neveu, alors qu’en Allemagne la police est à la recherche d’éventuels complices l’ayant aidé pour l’attaque ou dans sa fuite.
Les trois hommes arrêtés en Tunisie sont membres d’une « cellule terroriste (…) liée » à Anis Amri, tué vendredi en Italie, a annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur, sans toutefois mentionner un lien quelconque avec l’attaque de Berlin.
Amri, « émir » d’un groupe jihadiste allemand
Parmi eux figurent le neveu d’Amri qui, selon le ministère, a fait allégeance à Daesh comme son oncle, et a « avoué être en contact avec son oncle à travers l’application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière ».
Il a également affirmé, toujours selon Tunis, que son oncle était « l’émir » d’un groupe jihadiste en Allemagne connu sous le nom de brigade « Abou al-Walaa« , et que ce dernier lui avait « envoyé des sommes d’argent » pour l’aider à le rejoindre.
Chambéry, Lyon puis l’Italie
En Allemagne, l’enquête se concentrait sur le parcours exact d’Amri depuis Berlin jusqu’à Milan, où il a fini sa cavale sous les balles d’un jeune policier lors d’un contrôle de routine.
« Maintenant, il est d’une grande importance de déterminer si dans la préparation et l’exécution » de l’attentat du marché de Noël, qui a fait 12 morts, puis dans « la fuite du suspect, il y a eu un réseau de soutien, un réseau d’aide, des complices« , a dit vendredi le chef du parquet antiterroriste, Peter Frank.
« Comment a-t-il bien pu gagner l’Italie depuis Berlin? », demande samedi le journal Bild, s’étonnant qu’il ait pu fuir au nez et à la barbe de toutes les polices du pays.
Selon la police italienne, l’homme a transité par la France et notamment Chambéry, et Lyon pour se rendre dans la banlieue nord de Milan. Au moins un des billets de train a été payé en liquide jeudi en début d’après-midi, selon une source française proche de l’enquête.
Toutes les victimes identifiées
La police allemande a par ailleurs annoncé samedi la remise en liberté sans poursuite de deux frères originaires du Kosovo, qui avaient été interpellés jeudi car les enquêteurs les soupçonnaient de préparer un attentat contre un des plus grands centres commerciaux d’Allemagne, à Oberhausen, dans l’ouest du pays.
« Les soupçons contre ces deux suspects salafistes n’ont pas pu être étayés », a indiqué la police.
Au lendemain de la mort d’Anis Amri, les Berlinois ont visité en nombre le marché de Noël visé par l’attaque au camion-bélier, allumant des bougies ou déposant des fleurs en mémoire des victimes, toutes désormais identifiées.
Sept d’entre elles sont des Allemands. Les autres victimes sont polonaise, israélienne, tchèque, ukrainienne et italienne, selon la police.
Les autorités allemandes doivent à présent rassurer une opinion inquiète après l’attentat qui a aussi révélé des failles importantes dans le dispositif antiterroriste du pays.
La chancelière allemande a annoncé que « tous les aspects » de l’affaire seraient passés au crible.
Les complicites sont nombreuses , il y a toujours des possibilites pour un terroriste arabe d agir sans difficultes en eurabia , quoi de plus normal , ils sont chez eux !