Selon les premières informations, une voiture piégée a explosé devant le Sérail de la ville, qui est un fief du Hezbollah. Selon la chaîne al-Manar l’explosion a eu lieu non loin d’une caserne de l’armée libanaise.Attentat à la voiture piégée à Hermel, trois morts


Une voiture piégée a explosé, jeudi matin, non loin du Sérail de Hermel, dans le nord-est du Liban. REUTERS/Rami Bleibel

Au moins trois tués

Un nouvel attentat a été perpétré, jeudi matin aux environs de 9h, à Hermel, dans le nord-est du Liban.

En milieu de matinée, le ministère de la Santé a avancé un premier bilan de 3 morts et 26 blessés. Le ministère a fait état aussi de restes humains carbonisés sur le lieu de l’attaque.

Le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, n’a pas exclu que l’attentat soit l’œuvre d’un kamikaze. « Nous n’avons pas encore d’informations sûres concernant l’attentat, mais il est probable qu’il s’agisse d’une opération suicide », a-t-il déclaré à la chaîne al-Manar.

Le Hermel est une région frontalière de la Syrie, où sévit un violent conflit qui n’en finit plus de déborder sur le Liban. La ville d’Hermel n’est qu’à une dizaine de kilomètres de la frontière syrienne.

« Nous condamnons ces actes terroristes. Nous appelons à l’unité afin de protéger le pays et notre peuple et éloigner les mains maléfiques du Liban », a déclaré le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati dans un communiqué. Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a pour sa part condamné « un acte terroriste répréhensible », alors que le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé que les condamnations des attentats ne suffisaient plus désormais.

« Les condamnations ne sont plus suffisantes. Et ceux qui justifient les attentats n’ont aucune vision parce que les actes terroristes ne font pas la différence entre les innocents et les autres », a déclaré M. Joumblatt à la chaîne al-Manar. « Ceux qui commettent ces attentats ont été poussés à le faire par des campagnes d’incitation haineuses. Nous appelons au dialogue et à la formation d’un gouvernement », a déclaré, de son côté, le député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan à la LBC.

C’est la première fois qu’un attentat à la voiture piégée frappe le Hermel. Des attaques armées avaient auparavant visé des positions du Hezbollah dans l’est du Liban.

L’attentat de jeudi est, en outre, le cinquième à frapper un fief du Hezbollah depuis que le mouvement chiite a envoyé des hommes combattre les rebelles syriens aux côtés des troupes du président Bachar el-Assad.

Mercredi, les Brigades Abdallah Azzam, un groupe lié à el-Qaëda ayant revendiqué le double attentat suicide perpétré le 19 novembre dernier contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, avaient promis, moins de deux semaines après le décès en détention au Liban de leur chef Maged al-Maged, de multiplier les attaques contre l’Iran, le Hezbollah et Israël.

Depuis juillet 2013, le Liban est le théâtre d’une série d’attentats liés à la crise syrienne.

Le 9 juillet, un attentat à la voiture piégée dans la banlieue-sud, fief du Hezbollah, faisait une cinquantaine de blessés. Un mois plus tard, le 15 août, 27 personnes trouvaient la mort dans un attentat du même genre, de nouveau dans la banlieue-sud, de Beyrouth. Suite à cette nouvelle attaque, le secrétaire général du Hezbollah s’était dit prêt à aller combattre personnellement en Syrie les « extrémistes » musulmans qu’il accuse d’être derrière les opérations contre ses fiefs.

Le 23 août, c’était au tour de Tripoli, bastion sunnite, d’être frappée par la terreur avec un double attentat à la voiture piégée contre deux mosquées. Bilan : 45 morts. Il s’agissait là de l’attaque la plus sanglante depuis la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).

Le 19 novembre, pour la première fois, les intérêts iraniens au Liban, étaient visés avec un double attentat suicide. Le bilan était lourd, là aussi : 25 morts dont le conseiller culturel. Les Brigades, en revendiquant l’attentat, ont dénoncé l’engagement du Hezbollah, soutenu par l’Iran, dans la guerre syrienne aux côtés du régime de Bachar el-Assad.

Jusqu’à la fin de l’année, la violence a continué à sévir. Le 27 décembre, Mohammad Chatah, proche conseiller de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Quatre autres personnes trouvent la mort dans cet attentat.

Enfin, le 2 janvier, un nouvel attentat est perpétré à Haret Hreik, bastion du Hezbollah, faisant 5 tués.

OLJ 16/01/2014

lorientlejour.com Article original

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