Que faire d’une Autorité palestinienne sans aucune autorité

La triste vérité derrière l’effondrement de l’Autorité palestinienne

L’Autorité palestinienne doit s’habituer à vivre sur la base de l’argent des impôts qui résultera de la croissance économique et exigera des comptes aux résidents contribuables, et cesser de vivre sur l’argent des dons qui nécessite de présenter et de créer plus de dangers, ce qui encouragera plus de terrorismes ce qui encouragera plus de dangers – et le tout dans un processus de répétition sans fin.

Les accords d’Oslo ont établi une division claire des pouvoirs sécuritaires et civils entre Israël et l’Autorité palestinienne. Selon ces accords, l’Autorité palestinienne est responsable du point de vue sécuritaire de la zone A et civilement responsable des zones A et B. Israël est responsable de la sécurité pour les zones B et C et civilement responsable de la zone C uniquement.

Concrètement, la responsabilité sécuritaire de l’Autorité palestinienne n’est que nominale et elle contrôle en fait quelques villes de Judée-Samarie, dont Ramallah et Jéricho. L’AP a complètement perdu le contrôle de Naplouse et de Jénine et partiellement perdu le contrôle d’autres villes. Même sur le plan civil, le sort de l’Autorité palestinienne ne s’est pas amélioré. Sa situation financière est mauvaise et elle est incapable de promouvoir l’activité économique dans les territoires sous sa responsabilité. Le but de cet article est de proposer des améliorations dans les relations entre Israël et l’Autorité palestinienne afin d’empêcher une nouvelle détérioration de la sécurité et de contribuer à améliorer la situation économique en Judée-Samarie au fil du temps.

Le processus de détérioration de la responsabilité sécuritaire de l’Autorité palestinienne a commencé dès le milieu de la première décennie du siècle lorsque l’organisation Hamas a pris le contrôle des zones A de la bande de Gaza. Ces dernières années, il y a eu une autre détérioration lorsque l’AP a perdu tout contrôle dans les villes centrales de Judée et de Samarie. La perte de contrôle et le vide créé en conséquence contribuent à l’augmentation de l’activité terroriste en provenance de ces villes, conduisent à une répression accrue par Tsahal contre les éléments du terrorisme, ce qui augmente la détresse des civils et sème à son tour des graines supplémentaires qui augmentent le terrorisme au fil du temps et tout se répète, à Dieu ne plaise. Il est clair pour quiconque comprend que l’Autorité palestinienne est dans sa situation. L’actuelle est également incapable de reprendre le contrôle de la sécurité qu’elle a perdu. De plus, comme les changements inévitables dans la direction de l’Autorité palestinienne se rapprochent, la capacité de sécurité de l’Autorité et de ses mécanismes diminuera encore

Dans ce contexte, à mon avis, Israël n’a d’autre choix que de reprendre la responsabilité de la sécurité dans les villes de Judée-Samarie (à l’exception de Ramallah et de Jéricho et d’une poignée d’autres colonies que l’AP contrôle clairement) et de se comporter de manière zone A comme s’il s’agissait de la zone B (c’est-à-dire la responsabilité sécuritaire d’Israël et la responsabilité civile de l’Autorité palestinienne).

Ce changement est nécessaire à la lumière de la violation flagrante des accords d’Oslo, qui exigent le contrôle de la sécurité par l’Autorité palestinienne également en tant qu’engagement envers Israël et pas seulement en tant que droit des Palestiniens. Ce changement dans le concept de sécurité deviendra d’autant plus essentiel que le président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen Mahmoud Abbas, vieillit. Après son décès, le chaos est attendu en Judée-Samarie et il vaut mieux que nous contrôlions d’abord la zone avant le changement est utilisé par le Hamas pour tenter de prendre le contrôle de la région.

Le retour de la responsabilité sécuritaire dans certaines villes de Judée-Samarie aidera aussi l’Autorité à renforcer son contrôle dans les autres villes où sa responsabilité sécuritaire demeurera. À l’avenir, à mesure que l’Autorité palestinienne se renforcera, il sera possible de rendre soigneusement ces villes à une nouvelle responsabilité palestinienne en matière de sécurité.

Le processus de détérioration civile de l’Autorité palestinienne s’est également intensifié lors la dernière décennie. Le gouvernement palestinien est un gouvernement très corrompu souffrant d’un type rare de maladie hollandaise. Nous étions une dépendance aux devises étrangères qui n’est pas obtenue par l’amélioration du capital humain (dans le cas qui nous occupe, les devises étrangères sont obtenues à partir de dons incessants par rapport au concept original de la maladie hollandaise qui fait référence aux devises étrangères obtenues grâce à l’exportation de ressources naturelles ressources). La principale chaîne de production du gouvernement palestinien est l’exportation de masques pour récolter des dons. Ainsi, le processus de développement de l’économie palestinienne a été endommagé à deux niveaux.

Tout d’abord, des dommages aux incitations à la disposition du gouvernement local pour le développement. Au lieu de peiner dans les tranchées difficiles de la construction d’infrastructures, d’encourager l’esprit d’entreprise, d’améliorer le capital humain, d’encourager les investisseurs, etc., il est plus commode pour les politiciens et les responsables du gouvernement palestinien de s’engager dans la commercialisation des pauvres et la collecte de dons. Gouvernement palestinien Au deuxième niveau, ces fonds au lieu d’être investis dans le développement de l’économie (infrastructures, commerces, zones industrielles, etc.) sont gaspillés et la plupart d’entre eux vont à l’entretien politique du peuple de l’Autorité et de ses associés.

Israël doit convaincre les pays donateurs de transférer les contributions aux fonds communs d’investissement et de développement avec Israël qui seront investis, par exemple, dans des usines binationales israélo-palestiniennes, dans des zones industrielles communes pour l’exportation, comme cela a été fait dans l’accord de paix entre Israël et Jordanie, et dans la formation interne des employés potentiels. Le retrait de l’AP de l’argent des dons fera également comprendre aux dirigeants palestiniens que la poursuite de l’incitation contre Israël ne leur apportera plus de ressources économiques, mais que seule la coopération économique avec Israël permettra la prospérité. En d’autres termes, l’Autorité palestinienne doit s’habituer à vivre sur la base de l’argent des impôts qui résultera de la croissance économique et exigera des comptes aux résidents contribuables, et cesser de vivre de l’argent des dons qui nécessite d’introduire et de créer davantage de dangers, ce qui encouragera plus de terrorismes qui encouragera plus de dangers – et tout cela dans un processus sans fin qui se répète.

Le développement économique durable ne peut pas exister sans un gouvernement palestinien fonctionnel qui considère le développement économique et social comme son rôle principal. Cela n’arrivera pas tant que le gouvernement palestinien tirera la plupart de ses ressources de dons et non d’impôts. Le développement économique créera un secteur commercial en pleine croissance, qui fournira des chefs d’entreprise et des entrepreneurs seront un modèle d’inspiration pour la jeunesse palestinienne au lieu d’agents terroristes. La croissance économique nécessitera des processus d’amélioration du capital humain qui, à leur tour, nécessiteront un système éducatif qui traite du développement humain et non de l’incitation et de l’extrémisme. La croissance économique générera des recettes fiscales qui motiveront les résidents à accroître leur implication civique dans la surveillance de l’utilisation des fonds. La croissance économique stimulera les processus de démocratisation qui sont essentiels au processus de paix.

Le retour du contrôle sécuritaire dans la zone A et le retrait de l’Autorité palestinienne des dons sont essentiels pour sauver l’Autorité palestinienne d’elle-même, permettre le maintien de l’autonomie civile des résidents palestiniens en Judée-Samarie et établir une paix future processus entre Israël et les Palestiniens.

Pr Yaron Zelicha