Disparition d’Émile, 2 ans et demi : le petit garçon enlevé par un « grand prédateur » ? Cette piste glaçante évoquée par un avocat de renom catalan.

Pour Me Georges Catala, avocat pénaliste né près de Font-Romeu, c’est une hypothèse « impossible aujourd’hui à écarter ».

Cela fait désormais plus de deux semaines qu’Émile, un petit garçon de 2 ans et demi, a disparu au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) où il était en vacances dans la maison de ses grands-parents. 97 hectares de terrains autour du village ont été fouillés, tous ses habitants, les personnes présentes au moment des faits et même plus, ont été interrogées, les maisons du hameau et voitures ont été également explorées, en vain. 

Dorénavant, les investigations sont entrées dans une nouvelle phase. Les fouilles ont laissé la place à l’analyse : un travail de longue haleine qui demande du temps. Ainsi, l’enquête a basculé mardi sous le régime de l’information judiciaire.

Peut-être pire encore, dans cette affaire, les enquêteurs n’ont pas de piste que ce soit l’enlèvement, l’accident avec dissimulation de corps ou encore l’attaque animale. « Aucune piste n’est privilégiée et aucune hypothèse n’est exclue« , résumait en ces mots la situation le procureur de la République de Digne-les-Bains.

« On ne peut pas négliger, et surtout pas, la possibilité d’un grand prédateur »

Mais Me Georges Catala estime, lui, qu’il ne faut pas négliger la piste de l’enlèvement par un « grand prédateur ».« On ne peut pas négliger, et surtout pas, la possibilité d’un grand prédateur », estime dans les colonnes de La Dépêche du Midi celui qui est avocat au barreau de Toulouse depuis 1968.

Une piste « impossible aujourd’hui à écarter »pour ce pénaliste d’origine catalane (il est né tout près de Font-Romeu en 1944). Et l’homme qui est intervenu dans certaines des plus grandes affaires criminelles du Sud-Ouest (affaire Suzanne Viguier, disparition de Marion Wagon à Agen) d’expliciter : « Parce que malheureusement, de Fourniret à Emile Louis ou, plus récemment, Nordahl Lelandais, ces gens existent et cette hypothèse reste prégnante. Pour enlever sans laisser la moindre trace, pour ce que j’ai lu dans les journaux, un petit garçon de 2 ans dans un hameau minuscule où tout le monde se connaît, il faut, malheureusement, un certain savoir-faire. Ainsi il faut aussi chercher dans ce sens », conclut-il.

Ce cadeau destiné aux grands-parents intercepté par les enquêteurs.

Quinze jours après la disparition du petit Émile, alors que le village du Vernet a été bouclé par les forces de l’ordre, il est interdit aux visiteurs d’y pénétrer. Conséquence : un cadeau destiné aux grands-parents du jeune garçon a été intercepté par les enquêteurs.

Après le tumulte des premiers jours, la commune de Vernet se retrouve dans le silence. Dans ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence, samedi 8 juillet, Émile S., 2 ans et demi, s’est mystérieusement volatilisé après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents. Depuis, le petit garçon n’a donné aucun signe de vie. Durant les premiers jours qui ont suivi sa disparition, habitants, journalistes et forces de l’ordre grouillaient dans les rues du village alors que de multiples fouilles des environs étaient organisées pour tenter de retrouver le bambin. En vain.

Pour tenter d’apporter calme et sérénité à la famille, aux villageois mais aussi aux enquêteurs, l’important dispositif de recherche sur le terrain a été suspendu, la communication judiciaire autour l’affaire a cessé, tandis que le périmètre autour de Vernet a fini par être bouclé, toute personne non-résidente ayant l’interdiction de pénétrer dans la commune. Certains téméraires tentent pourtant de s’aventurer dans les entrailles du périmètre fermé au public. C’est le cas de Gérald, un ancien gendarme à la retraite, qui a roulé près de 180 km depuis Martigues (Bouches-du-Rhône) pour offrir aux grands-parents d’Émile un bouquet de fleurs, « en signe de soutien », rapporte Franceinfo.

Mais le bouquet de fleurs n’a jamais atterri entre les mains des destinataires. En effet, selon nos confrères, le cadeau a été intercepté par les enquêteurs chargés de faire respecter l’arrêté municipal interdisant à tout étranger de s’aventurer dans le hameau. Pendant ce temps-là, l’enquête se poursuit et plusieurs habitants continuent d’être entendus, selon BFMTV. L’homme qui a été le dernier à avoir vu le petit garçon, quelques heures avant sa disparition, a notamment été interrogé une seconde fois. Les gendarmes posent désormais des questions “plus incisives”, “puisqu’ils sont à la recherche de précisions, notamment de personnes dont le témoignage est crucial”, expliquent nos confrères.

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