Le Liban méridional, otage du Hezbollah et de son conflit avec Israël

Au Liban, la beauté naturelle et le potentiel touristique de la région Sud ont été durement impactés par les activités du Hezbollah et son interminable conflit avec Israël. Un récent reportage de la BBC a mis en lumière les conséquences dévastatrices de cette situation sur la population civile.

Selon les journalistes, certaines zones proches de la frontière israélienne sont désormais de véritables « villes fantômes », désertées par leurs habitants fuyant les affrontements. Plus de 70 civils libanais ont perdu la vie et près de 90.000 personnes ont dû être déplacées depuis le début des hostilités en octobre dernier.

Les images diffusées témoignent d’une désolation sans nom : bâtiments rasés, cratères béants, maisons éventrées par les explosions… Autant de cicatrices laissées par les milliers de roquettes tirées des deux côtés de la ligne de démarcation.

Un constat amer pour les résidents, contraints d’abandonner leur cadre de vie par la guerre imposée du Hezbollah. « Nous payons le prix de tout cela », déplore un septuagénaire auprès de la BBC. « Tout est perdu, la maison, les affaires, les voitures… »

Cette tragédie n’est que le dernier épisode d’un engrenage infernal qui ronge le Liban depuis des décennies, entre ingérences étrangères, conflits armés et déstabilisation chronique. Là où pourrait s’épanouir un haut lieu touristique, à l’instar d’une Grèce ou d’une Italie méridionales, la région pâtit des visées belliqueuses du Hezbollah.

Ce mouvement chiite pro-iranien, qualifié de « groupe terroriste » par une partie de la communauté internationale, a illégalement muté le sud du pays en véritable camp retranché contre l’État hébreu. Ses milliers de roquettes, missiles, drones et autres infrastructures militaires clandestines en font désormais l’un des acteurs non-étatiques les mieux armés de la planète.

Malgré la présence d’une force de maintien de la paix onusienne, le Hezbollah demeure la véritable puissance militaire sur place, n’hésitant pas à menacer les Casques bleus qui s’écarteraient des routes autorisées.

Le calvaire des civils libanais semble donc se prolonger, en otages d’un bras de fer sans fin avec Israël qui les dépasse. Déchirée depuis la guerre civile, la région n’aspire pourtant qu’à renouer avec son prestigieux passé de joyau touristique et de terre d’accueil cosmopolite. Un rêve avorté par l’ascension d’un Hezbollah déterminé à défier coûte que coûte l’État hébreu.

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