L’Egypte a estimé lundi que la tenue du prochain sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) prévu en novembre à Barcelone (Espagne) était « tributaire » de progrès dans les discussions entre Israël et les Palestiniens, aujourd’hui dans l’impasse.
Cette position a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit, dont le pays co-préside l’UPM avec la France, lors d’une rencontre au Caire avec le commissaire européen chargé des questions d’élargissement et de voisinage, Stefan Füle.
« La tenue du sommet (de l’UPM) est tributaire d’une avancée dans les négociations » israélo-palestiniennes, que Washington tente de sauver, a déclaré M. Aboul Gheit à la presse. Le ministre a ajouté que le sommet n’était pas « reporté », mais il a fait observer qu’il n’y avait aujourd’hui « pas de date fixée, car nous allons attendre de voir les développements des négociations ».
« Il était question, depuis juin dernier, de tenir la réunion au cours de la dernière semaine de novembre à Barcelone mais jusqu’à présent il n’y a pas d’indication que l’on s’achemine » vers cela, a-t-il ajouté. Le IIème sommet de l’UPM, initialement prévu le 7 juin à Barcelone, avait en mai dernier été reporté à novembre dans la même ville, Paris, le Caire et Madrid formulant l’espoir que des progrès surviennent entre-temps dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens.
Lancée en 2008 à l’initiative du président français, Nicolas Sarkozy, l’UPM regroupe 43 pays: les 27 de l’UE, Turquie, Israël, les pays arabes riverains de la Méditerranée. L’UPM veut promouvoir des projets concrets pour aider à surmonter les crises dans le pourtour méditerranéen, singulièrement au Proche-Orient. Le président Sarkozy a réclamé le 27 septembre que l’UE et l’UPM soient associées aux négociations de paix, dénonçant un « problème de méthode » dans les pourparlers parrainés par Washington.
Les ministres français et espagnol des Affaires étrangères Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos, en déplacement en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, ont également souligné lundi l’importance du rôle de l’UE dans le processus de paix israélo-palestinien.
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