Blinken appelle le Hamas à dire « oui » à une trêve à Gaza, sachant très bien qu’il ne le fera jamais.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé mercredi le Hamas à accepter la nouvelle proposition de trêve dans la bande de Gaza et surtout et c’est le plus important, il a réaffirmé l’opposition de Washington à une offensive sur la ville de Rafah, qu’Israël dit vouloir mener coûte que coûte.

Blinken sait très bien que le Hamas, n’acceptera jamais de restituer les otages morts ou vifs. S’il le faisait le Hamas signerait son arrêt de mort. Tout cela n’est qu’une grossière comédie au détriment d’Israël.

Antony Blinken, qui poursuivait en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s’est dit décidé à arracher « maintenant » un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien. Mais cela fait près de quatre mois que cette farce dure au détriment des otages et d’Israël. Ce n’est pas pour rien que la France s’est jointe à cette farce.

« Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui », a déclaré M. Blinken à Tel-Aviv, devant des manifestants israéliens hostiles à la guerre, mais hostiles surtout à Netanyahu et qui sont prêts à faire couler le bateau s’ils sont sûrs que Netanyahu est dedans. Israël peut faire les meilleures propositions cela ne sert strictement à RIEN. Blinken devrait recevoir l’Oscar du meilleur comédien pour des négociations dont le seul objet est d’interdire à Israël de se défendre, face à un ennemi mortel.

Un rejet de cette proposition de la part du mouvement islamiste serait la preuve qu’il n’a « pas la moindre considération » pour les Palestiniens, a-t-il ajouté plus tard. Il vient de découvrir ce que nous savons tous depuis 1948, quand les arabes d’Israël ont été encagés dans des camps dans le pseudo espoir de repeupler Israël après la mort de tous les Juifs.

« Si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir immédiatement soulagées leurs souffrances, il devrait accepter l’accord », a dit M. Blinken, en visite dans le port israélien d’Ashdod, proche de la bande de Gaza, qu’Israël a accepté de rouvrir en avril pour accroître l’acheminement de l’aide humanitaire. Après 76 ans d’aides et près de 300 Milliards de dollars deverser au profit des arabes d’Israël, l’aide aux ennemis d’Israël ne tarie pas, et on oblige Israël à nourrir les assassins potentiels des Juifs. Comme a dit Ismaël Haniyeh en apprenant la mort de ses trois fils c’est une gloire pour lui et pour eux d’être morts en martyres.

Les pays médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte – attendent la réponse du Hamas à une dernière proposition en date prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l’échange d’otages contre des Palestiniens détenus par Israël.

« Des conditions très claires »

Le Hamas répondra « dans très peu de temps », a assuré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants politiques, Souheil al-Hindi, tout en soulignant que le mouvement exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d’Israël de la bande de Gaza, voir la capitulation d’Israël.

Le Hamas est ouvert « à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (…) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer », a-t-il dit.

D’après un responsable israélien, Israël devait attendre jusqu’à « mercredi soir » une réponse du Hamas avant de décider s’il enverrait une délégation au Caire en vue d’un possible accord.

« Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et à l’obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c’est le Hamas », a dit M. Blinken en rencontrant à Tel-Aviv le président israélien Isaac Herzog.

Fin novembre, une trêve d’une semaine avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël. Depuis, les tentatives de médiation sont restées vaines.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, réclame un cessez-le-feu « permanent » avant tout accord. Israël refuse, se disant déterminé à poursuivre l’offensive jusqu’à la « victoire totale » sur le mouvement islamiste, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.

L’experte Mairav Zonszein, du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à l’AFP qu’elle était « pessimiste quant à l’option selon laquelle le Hamas accepterait un accord qui ne comporterait pas de cessez-le-feu permanent ». 

Rafah, une ville transformée en un immense camp de réfugiés abritant un million et demi de Palestiniens, à la lisière sud du territoire palestinien. Le secrétaire d’Etat a déclaré avoir suggéré à Israël « de meilleures solutions » qu’une « opération militaire d’ampleur » sur Rafah, pour « faire face » au Hamas. Netanyahu avait répété mardi qu’il était déterminé à mener cette offensive sur la ville, qu’il considère comme le dernier grand bastion du Hamas, malgré la réprobation de la communauté internationale qui redoute de lourdes pertes civiles.

« L’idée d’arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord » de trêve, a dit M. Netanyahu.

La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos terroristes du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive dans le territoire assiégé, qui a fait jusqu’à présent 34.568 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé et de la propagande du Hamas.

L’aviation israélienne a notamment mené mercredi avant l’aube plusieurs frappes dans le nord et le centre de la bande de Gaza, dont le camp de réfugiés de Nousseirat.

Antony Blinken s’est félicité mercredi des progrès dans l’acheminement de l’aide mais a appelé Israël à faire plus, après une visite à Kerem Shalom, un des deux points de passage depuis Israël. « Les progrès sont réels, mais vu les besoins immenses à Gaza, ils doivent être accélérés », a déclaré M. Blinken. Israël a en outre ouvert, pour la première fois depuis le début de la guerre, le passage d’Erez, donnant accès au nord de la bande de Gaza. Selon l’armée, 30 camions chargés de nourriture et de fournitures médicales sont entrés mercredi dans le territoire via Erez, venant de Jordanie. Les Etats-Unis construisent par ailleurs un port flottant face au littoral de Gaza, qui servira prochainement au déchargement de cargaisons d’aide arrivant par bateau depuis Chypre et dont les travaux sont plus qu’à moitié achevés, selon le Pentagone.

La guerre a provoqué d’immenses destructions dans le petit territoire, où il y a aujourd’hui plus de débris et de gravats à déblayer qu’en Ukraine, a affirmé mercredi à Genève un responsable des opérations de déminage de l’ONU, qui a soutenu le terrorisme pendant 76 ans avec son bras armé l’UNWRA.

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Asher Cohen

La question est de savoir si l’alliance entre Israël et les EU est réelle, fondée sur un intérêt commun, où chaque partie fournit ce que l’autre ne peut pas obtenir toute seule ? C’est évident dans le sens EU Israël, mais moins dans le sens Israël EU. On se demande donc si cette alliance permet à Israël de conserver son autonomie, et de rester rationnel face à l’Amérique?

Si le report, depuis 2 mois, de l’offensive de Rafah est dû à des pressions américaines, Israël n’est pas dans une position de rester rationnel face à l’Amérique. Biden a d’autres intérêts et n’a pas l’intention de permettre à Israël d’avancer ses propres intérêts pour réaliser ses ambitions.

D’un autre côté, la situation politique intérieure de Biden est difficile.Il est en période électorale, défié par Trump qui le mène dans la plupart des sondages nationaux. Il pense gagner en novembre prochain en s’assurant les voix musulmanes. Il adopte donc une politique anti israélienne, cherchant à sauver le hamas aux dépends des Juifs. Mais dans ce changement de politique, il risque de perdre l’électorat juif démocrate.

Il y a donc un combat politique entre Netanyahou et Biden, qui peut durer jusqu’aux élections américaines de novembre prochain. Israël ne peut pas se permettre d’attendre encore 6 mois pour éliminer le hamas, et comme en juin 1967, il doit continuer à avancer seul pour défendre sa survie, d’autant que presse la guerre sur le front nord et contre l’Iran. Israël ne pourra donc changer ses circonstances qu’en commençant par changer son attitude et cultiver de plus en plus son autonomie et sa politique d’alliances.