Erdogan pourrait changer de cible et, après les menaces sur Afrin, se lancer en priorité sur Manjib

Vidéo montrant la récupération du village de Shingeleh, et les mensonges des revendications turques prétendant contrôler le village. Et ainsi de suite. Les deux camps reprennent tour à tour tel village et telle colline, mais « l’offensive » d’Erdogan semble au point mort

Le Président turc aurait laissé entendre à Trump et à Poutine [avec lequel il a passé un accord de retrait de ses miliciens d’Idlib contre Assad, pour les rediriger sur Afrin contre les Kurdes,  selon l’expert Simeon Baghdasarov] que, s’il ne parvient pas à conquérir Afrin, aux mains des Kurdes,  comme il le constate actuellement, après des gains insignifiants au bout de trois jours d’assaut militaire, il se tournerait vers d’autres objectifs.

Les sources des renseignements militaires attestent que, quoi qu’il en soit des prétentions de l’armée turque, affirmant avoir conquis 4 villages en 3 jours, il n’y aurait pas eu de véritables affrontements dans ces hameaux : les YPG se seraient retirées pour éviter des bombardements et auraient ainsi laissé la porte ouverte à l’incursion turque. Les forces turques, pendant ce temps, ne font pas d’efforts particuliers de préparatifs pour se mettre en mouvement et tenter de s’emparer de la principale ville de cette enclave : Afrin.

Ils semblent avoir balisé une bande étroite de la région frontalière du nord de la Syrie, de façon à paver la voie à un mouvement en direction de l’Est, vers la ville de Manbij, détenue par les Kurdes. Nos sources rapportent que la guerre Turque pour s’emparer d’Afrin est virtuellement au point mort, excepté par des tirs d’artillerie transfrontaliers et des frappes aériennes occasionnelles. Cela confirmerait l’assurance donnée par Erdogan aux Présidents américain et russe qu’il ne prévoit pas sérieusement de conquérir  Afrin.

Cependant, les prédictions de nos sources, disant que sa prochaine cible serait Manbij, se sont confirmées mardi 23 janvier, quand des sources syriennes ont révélé que l’armée turque venait d’ouvrir un nouveau front et avançait en direction d’Azzaz, à l’Est d’Afrin et à 32 km au nord-ouest d’Alep, qui pourrait, en cas de victoire, être sa prochaine étape.

Dans la note qu’il a communiquée au Président américain Donald Trump, Recep Tayyip Erdogan a aussi rappelé un précédent engagement américain disant que les forces turques ne se déplaceraient pas vers l’ouest, en traversant le Fleuve Euphrate, accord tacite qu’ils ont, dit-il, violé de manière répétée.

Actuellement, Erdogan réclame que les Kurdes, repassent del’autre côté de la rive, c’est-à-dire qu’ils évacuent Manbij. Les courriers diplomatiques s’échangent entre Ankara et Washington, sans réelle action américaine, au-delà des simples appels à la retenue.

Lundi 21 janvier, quand ses communications avec Moscou au sujet d’Afrin ont été évoquées au grand jour, Erdigan a déclaré : « La Turquie ne reviendra pas en arrière, dans l’Opération Rameau d’Olivier [surnom à la fois cynique, mais qui s’adresse aussi au Président syrien Assad, pour lui dire « humblement », que la Turquie ne veut pas occuper le territoire syrien, mais le « nettoyer » de toute présence kurde] avant que tous ses objectifs ne soient atteints ». Erdogan affirme aussi être parvenu à un accord avec les Russes concernant ces objectifs, qui consisterait à échanger les retrait de ses milices proches d’Al Qaïda, dans la province d’Idlib et de leur offrir un but de compensation : exterminer les Kurdes d’Afrin ou/et Manbij. A cette condition, les pourparlers d’Astana et, demain, de Sochi, entre Russie, Iran et Turquie ne sont pas mis en péril.

Moscou conserve des lignes ouvertes pour négocier avec Ankara, pour préserver de des objectifs chers au Kremlin :

  1. Tenter de sauver les négociations de paix de Sochi, juste à temps, pour organiser sa prochaine conférence le 30 janvier. La Russie a initié cette démarche de résolution avec la Turquie et l’Iran comme co-parrains, mais pour qu’elle soit validée, toutes les factions combattant en Syrie doivent uy être représentées, y compris les Kurdes [selon le souhait russe, mais certains dirigeants Kurdes commencent à comprendre le jeu de marchandage entre Poutine et Erdogan, qui se joue pour les vouer à leur perte]. Pour le président Vladimir Poutine, cet événement est destiné à couronné ses efforts visant à signer sa chorégraphie de la fin de la guerre en Syrie et du début de la transition politique en Syrie. Cet espoir est mis en grand péril à cause des conséquences probables de l’offensive turque contre Afrin.
    Les sources de Debkafile révèlent que le Président Bachar el Assad serait, un temps devenu fou furieux, en accusant les Russes d’avoir donner leur feu vert à Erdogan pour qu’il lance son offensive sur Afrin. Il aurait dit qu’il allait tirer les leçons qui s’imposent de cet épisode, à propos d’autres régions de Syrie. Mais Poutine aurait calmé le jobard, en lui faisant comprendre le temps et les ressources précieuses qu’il allait ménager en renvoyant Erdogan à son obsession de l’extermination fantasmée des Kurdes.
  2. Moscou est aussi fustigé par Téhéran. L’Iran et l’Egypte se sont joints à la Syrie pour condamner l’offensive turque. L’Iran et la Syrie font de l’obstruction contre tout changement dans la constitution syrienne, un sujet qui devait se trouver au sommet de l’agenda à Sochi.

 

 Erdogan holds back on threatened conquest of Afrin, goes for Manjib

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MANITOU

LA TURQUIE TIGRE DE PAPIER.

Yo

Ça tête tombera comme les autres.

alexandra

Je suis choquée par la perversité de ce monstrueux dictateur turc qui ose appeler « rameau d’olivier » l’envoi de tanks et d’avions de chasse contre les civils kurdes, qui plus est en envahissant un autre pays !
Et la communauté internationale qui ne moufte pas face à cette épouvantable barbarie !