Subsides saoudiens et iraniens derrière la vague terroriste palestinienne. Les Etats-Unis marginalisés.

La vague de terrorisme palestinienne qui harcèle Israël au cours de ces deux dernières semaines est en fait ballotée par des forces externes et opposées, selon les révélations des sources des renseignements de Debkafile : l’Arabie Saoudite et les Etats Arabes Unis, d’une part, distribuent de vastes liasses d’argent liquide à divers groupes palestiniens, en particulier à la milice des Tanzim du Fatah, afin qu’elles se tiennent à l’écart de l’offensive terroriste. Cet argent « antiterroriste » est transféré à travers Israël et la Jordanie, qui fournit aussi des renseignements sur quels sont les groupes qu’il vaut la peine de financer afin de contrer les efforts de Téhéran et de Beyrouth pour alimenter les flammes de la violence à leur plus haut niveau.

Les gouvernements israéliens et jordaniens  et les bureaucraties de la sécurité au plus haut niveau travaillent dur pour lever les obstacles bureaucratiques et diriger l’afflux de monnaie dans la bonne direction.

Grâce à des aides locales, l’Iran et le Hezbollah envoient des directives à leurs débiteurs palestiniens sur la manière et le bon moment pour se lancer dans l’offensive terroriste d’un endroit à un autre. Par exemple, samedi matin 17 octobre, à la suite du succès partiel d’Israël dans le ralentissement le flot d’attaques terroristes palestiniennes au couteau, les médias du Hamas ont ordonné à leurs agents terroristes de changer de tactique, en passant des attentats au couteau à la voiture-bélier fonçant sur les gens, qui semble un moyen plus efficace de tuer un plus grand nombre de personnes.

La concurrence dans la distribution d’argent en coulisse, entre les partenaires saoudo-émiratis d’un part et le duo de l’Iran et du Hezbollah de l’autre, déterminent fortement le cours de cette offensive terroriste palestinienne, ce qui a pour effet de marginaliser Washington et de priver un peu plus Mahmoud Abbas de tout pouvoir sur les événements.

L’administration Obama a, en tout cas, renoncé à mettre la main sur les leviers permettant d’avoir une quelconque influence sur ces événements, en s’abstenant de demander à Téhéran de refréner la violence extrémiste palestinienne. Cela fait partie du prix exigé d’Israël à cause de sa lutte vaine visant à empêcher Obama d’obtenir  un accord nucléaire avec l’Iran.

D’où les commentaires de Washington, renvoyant dos à dos les belligérants, qui ont à ce point irrité Jérusalem cette semaine, lorsque le Secrétaire d’Etat John Kerry a fait le lien entre le déclenchement de la violence et « la construction massive dans les implantations » et que le Département d’Etat a fait référence au fait qu’Israël recourrait à un « usage excessif de la force ».

Mais encore, le Président Obama et Kerry ont fait marche arrière jusqu’à un certain point, vendredi 16 octobre, après des charges sans précédent, de la part du Premier Ministre Binyamin Netanyahu et de son Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, stipulant que leurs déclarations pourraient être interpréées comme une forme de soutien au terrorisme.

Obama et Kerry ont alors tourné en rond avant de livrer des insinuations négatives aux principaux médias sur les actions israéliennes « disproportionnées » pour réprimer la terreur. Un reportage, par exemple, soulignait que « les deux camps méritent d’être considérés comme responsables de ce cycle de violence », d’autres mettant en lumière la mort de terroristes palestiniens et fustigeant leur violence.

La réputation internationale d’Israël souffre indubitablement de ce stratagème, alors qu’en même temps, il ne contribue en rien de constructif en matière de résolution de la crise.

Mahmoud Abbas, même s’il s’est pour une fois dispensé de conditions préalables en vue d’une rencontre avec Netanyahu, a encore moins été contributeur. Son influence sur la rue palestinienne touche le fond, même après son soutien bégayant envers « la lutte palestinienne persistante pour al Aqsa ».

Sa présence à Ramallah est ignorée par les deux gouvernements arabes travaillant pour étouffer le terrorisme palestinien. Ils préfèrent passer directement par le Roi Abdallah de Jordanie et Netanyahu et le laisse dans l’ombre. Les enjeux de la rivalité entre l’Arabie Saoudite, la Jordanie et les EAU, d’une part, et l’Iran et le Hezbollah, de l’autre, sont en effet élevés – non seulement pour la sécurité d’Israël, mais aussi pour la Jordanie et sa propre stabilité, si les Palestiniens radicalisés ne sont pas rapidement maîtrisés.

La politique de l’administration Obama, qui consiste à se désengager des conflits brûlants de la région et les points qu’elle a perdu à Jérusalem, laisse les Etats-Unis les mains vides pour avoir le moindre poids dans la crise terroriste actuelle entre Palestiniens et Israéliens. C’est tout aussi bien que le gouvernement de Jérusalem n’entretient aucune illusion sur le fait de sortir quoi que ce soit d’utile à cette résolution, de la rencontre entre Netanyahu et Kerry à Berlin, mercredi prochain, le 21 octobre.

DEBKAfile Reportage Exclusif  17 octobre 2015, 2:23 PM (IDT)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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