Antonio Stiuso devait témoigner jeudi dans l’affaire du Procureur Niman à propos de l’attentat contre le centre juif AMIA en 1994. Il craignait pour sa vie;

Un des plus fameux maîtres espions d’Argentine a fui son pays en raison des menaces pesant sur sa vie et ne se présentera donc pas jeudi à la convocation devant le tribunal pour témoigner dans l’affaire de l’attentat du centre communautaire juif AMIA à Buenos Aires en 1994, indiquait mercredi son avocat.

Antonio Stiuso craint pour sa vie, a déclaré son avocat à l’agence AP.

Le membre des services secrets argentins était convoqué pour s’expliquer sur des allégations selon lesquelles il aurait caché des informations sur l’attentat contre l’AMIA. Il est également accusé d’ « opérations de contrebande et d’évasion fiscale ».

Stiuso affirme que le gouvernement argentin tente de salir sa réputation après la mort mystérieuse du procureur Nisman.

« Nous pensons que Stiuso continuera à être une cible pour le gouvernement », ainsisté l’avocat Blanco Bermudez qui a refusé de préciser les menaces dont fait l’objet son client et à divulguer l’endroit où il se trouve.

La présidente Cristina Kirchner a suggéré ces derniers mois que Nisman a été tué par des agents de renseignement « voyous » mais n’a fourni aucun détail à l’appui. Elle a également déclaré que Stiuso avait fourni de faux renseignements à Nisman l’a accusé d’avoir aidé le procureur à rédiger son rapport la mettant en cause.

Le procureur Nisman, en charge de l’enquête sur cet attentat contre la mutuelle juive de l’Amia à Buenos Aires, le plus meurtrier de l’histoire argentine, avait été retrouvé mort le 18 janvier, soit quatre jours après avoir remis à la justice le dossier d’accusation contre Mme Kirchner.

Son décès avait choqué l’Argentine et semé le doute dans la population car l’information est tombée quelques heures avant une intervention très attendue du procureur devant le Congrès.

Le procureur Nisman estimait que la présidente argentine avait entravé l’action de la justice en concluant avec l’Iran un mémorandum prévoyant l’audition à Téhéran de dirigeants iraniens suspects, alors qu’il en demandait l’extradition depuis des années. Il souhaitait que des poursuites contre Cristina Kirchner.

Le gouvernement argentin se défend en assurant que l’initiative du mémorandum, très critiqué aussi par la communauté juive, a vu le jour faute de pouvoir obtenir l’extradition vers l’Argentine des commanditaires présumés de l’attentat, qui a fait 85 morts et 300 blessés.

L’enquête se poursuit pour établir si le procureur Nisman s’est suicidé ou a été victime d’un assassinat.

i24news

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