Opération israélienne à Rafah : l’ordre d’évacuer les civils soulève un tollé international

Les appels lancés par Israël aux civils palestiniens pour qu’ils évacuent les quartiers est de Rafah, avant une potentielle offensive terrestre contre le Hamas, ont déclenché un concert de critiques à l’international lundi. Tandis que le Premier ministre Benyamin Netanyahou semblait déterminé à en découdre avec le mouvement islamiste, plusieurs capitales ont exhorté l’État hébreu à la retenue.

« Les ordres d’évacuation laissent présager le pire : davantage de guerre et de famine. C’est inadmissible », a fustigé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, appelant Israël à « renoncer à une offensive terrestre » et à appliquer une résolution de l’ONU pour un cessez-le-feu durable.

De son côté, la France a dénoncé le « déplacement forcé d’une population civile », acte constitutif selon elle d’un crime de guerre, tout en réitérant ses appels pour la libération des otages.

À Washington, le président Joe Biden a lui-même exhorté M. Netanyahou, lors d’un entretien téléphonique, à privilégier la voie d’un accord pour libérer les détenus plutôt qu’une « invasion terrestre majeure à Rafah ». Un message d’autant plus ferme que l’armée israélienne semble se préparer activement à cette éventualité.

Tsahal a en effet délimité et aménagé deux zones humanitaires destinées à accueillir les populations évacuées de l’est de Rafah, prévenant que ces secteurs feraient l’objet de frappes d’une « extrême violence » contre les organisations « terroristes ». Une opération de grande envergure qui fait craindre une nouvelle tragédie humanitaire dans l’enclave palestinienne.

L’Égypte voisine redoute pour sa part un afflux massif de réfugiés. Son ministère des Affaires étrangères a prévenu que l’offensive israélienne comportait de « profonds dangers humanitaires ».

Cette escalade militaire fait suite à l’échec des dernières négociations au Caire pour un cessez-le-feu et la libération des détenus israéliens, le Hamas exigeant une reddition totale inacceptable pour l’État hébreu selon M. Netanyahou.

Dans un communiqué cinglant, le mouvement palestinien a menacé Israël de représailles si l’opération se concrétisait à Rafah, promettant que « ce ne sera pas un pique-nique ». Une nouvelle confrontation violente semble se profiler au sud de la bande de Gaza.

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