Histoire plutôt étrange, qui consisterait à éviter un chaos supplémentaire en proximité d’Israël? Une journaliste israélienne, d’origine libanaise a notifié un risque d’attentat, selon une source du Mossad, contre ce général, quelques heures plus tôt. L’attentat a bien eu lieu, ce midi, mais l’homme et son convoi étaient sur leurs gardes…
Abbas Ibrahim après l’attentat meurtrier de Dahr el-Baïdar, aujourd’hui 20 juin 2014 : « Nous en avons réchappé miraculeusement »
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LIBAN
Perquisitions et arrestations à l’hôtel Napoléon à Hamra; plusieurs routes coupées par les forces de sécurité à Beyrouth.
Alors que se multiplient, ces derniers jours, les informations et mises en garde sur une résurgence des troubles sécuritaires au Liban, le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim semble avoir échappé, aujourd’hui, à un attentat.
Un attentat-suicide a été perpétré, vendredi peu avant midi, contre un barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI) à Dahr el-Baïdar dans le Mont-Liban. « L’attentat a eu lieu après le passage de ma voiture et du convoi qui m’accompagnait », a déclaré le général Ibrahim à la chaîne al-Jadeed.
Une personne a été tuée et 34 autres blessées, a précisé le directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise, Georges Ketanneh. Plus tôt, l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) avait avancé un bilan d’au moins deux morts et plusieurs blessées. Selon le juge Sakr Sakr, la charge placée dans la voiture piégée était de 25 à 30 kilos.
« Nous en avons réchappé miraculeusement », a dit le général Ibrahim plus tard à Reuters, précisant que son convoi se trouvait à seulement 200 mètres du barrage au moment de l’explosion. « Cette voiture a éveillé nos soupçons durant le trajet et lorsque cette voiture s’est arrêtée au barrage de Dahr el-Baïdar, elle a explosé », a-t-il poursuivi. D’après la police, le conducteur a reçu l’ordre d’arrêter son véhicule en vue d’une inspection et c’est alors qu’il l’a fait exploser.
Selon Abbas Ibrahim, les services de sécurité libanais disposent de renseignements indiquant que des activistes sunnites projettent de l’assassiner. Il affirme que de nombreux responsables libanais sont menacés par la réactivation de ces «
Sur les lieux de l’attentat de Dahr el-Baïdar. Photo Ani
Ce matin, le quotidien
Contacté par le quotidien libanais, un responsable de la Sûreté générale avait affirmé avoir consulté le document en question, estimant que les informations qu’il contenait étaient crédibles et se recoupaient avec
Les Brigades Abdallah Azzam ont revendiqué une série d’attentats contre le Hezbollah présentés comme des représailles à l’engagement du parti chiite libanais aux côtés du régime syrien.
Perquisitions et arrestations à Beyrouth
L’attentat de Dahr el-Baïdar intervient dans un contexte de tensions accrues, plusieurs responsables et médias mettant en garde contre des attaques de grande envergure visant notamment des établissements hospitaliers et des personnalités libanaises.
Ce matin, des opérations de perquisition ont eu lieu dans plusieurs régions libanaises, notamment dans le quartier commercial et très fréquenté de Hamra à Beyrouth. Plusieurs suspects, une vingtaine, membres d’un groupe extrémiste, auraient été arrêtés à l’hôtel Napoléon à Hamra. Dans l’après-midi, l’Ani indiquait qu’une trentaine de ressortissants arabes ont été arrêtés lors des diverses perquisitions menées à Hamra.
Par la suite, les forces de sécurité ont coupé plusieurs routes à Beyrouth, a rapporté l’Ani. Les routes de Aïn el-Tiné, Bir Hassan, de l’ambassade koweïtienne, de l’Unesco, de l’aéroport, de l’hôpital militaire dans le quartier de Verdun, de Hamra et de Sioufi notamment, ont été bouclées.
Cellules dormantes
Le député Ali Khreiss, membre de bloc parlementaire du Développement et de la libération (de Nabih Berry), a affirmé que des informations circulent sur « des cellules dormantes qui veulent prendre pour cible des hôpitaux et des responsables ». « Ce qui s’est passé aujourd’hui est la preuve que des groupes travaillent à déstabiliser le Liban. Le président du Parlement est lui-même visé par ces groupes parce que le prendre pour cible mettrait le Liban à feu et à sang », a-t-il dit.
Les informations relatives à des projets d’attaques contre deux hôpitaux de la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, ont été rapportées cette semaine. Des sources de sécurité ont indiqué à al-Joumhouria que les menaces d’attentats
Ali Fayad, bloc de la Fidélité à la résistance (Hezbollah), a, de son côté, tenu à rappeler que la fermeture des passages illégaux entre le Liban et la Syrie a réduit le passage des terroristes. « La fermeture de ces passages de la mort a réduit les risques, mais ne les annule pas complètement », a déclaré M. Fayad, appelant les Libanais à l’unité et à redynamiser leurs institutions étatiques.
Conférence d’Amal annulée
Avant l’attentat, le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry avait décidé d’annuler une conférence prévue vendredi au palais de l’Unesco à Beyrouth, pour des raisons de sécurité. M. Berry devait assister à cette conférence. Le ministère de l’Intérieur a affirmé dans un communiqué, sans avancer de raisons, qu’à sa demande, le chef du Législatif a annulé la conférence du mouvement Amal. « La conférence était prévue à 10h et devait rassembler de nombreuses personnalités », a précisé le ministère.
Le ministre de la Réforme administrative, Nabil de Freige, a, de son côté, indiqué à la station Voix du Liban (100.5) que les services de sécurité ont « reçu des informations sur des menaces sérieuses visant le président du Parlement et plusieurs ténors du 14 Mars ».
Plus tard, l’on apprenait que l’ambassadeur des Etats-unis au Liban, David Hale, avait lui aussi annulé un déplacement au ministère libanais des Affaires étrangères où il devait rencontrer le ministre Gebran Bassil.
Une source de sécurité, citée par la chaîne LBCI, a par ailleurs affirmé « que des groupes extrémistes préparent un acte terroriste de grande envergure. Les menaces ont augmenté de façon importante ces derniers temps ».
« Les mesures prises par les différents services de sécurité ont empêché jusqu’à présent de tels actes », a souligné la LBCI citant cette même source.
« Ces attentats visent des communautés religieuses précises, des responsables ou des permanences de partis, ainsi que des hôpitaux dans la banlieue sud de Beyrouth », toujours selon cette source. Et de souligner que ces actes terroristes « ont pour but de faire de la scène libanaise une copie de celle des autres pays arabes où les différentes communautés entreraient en confrontation ».
Mesures de sécurité renforcées
Dans ce contexte, le quotidien as-Safir a révélé dans son édition de vendredi que l’armée libanaise a renforcé les mesures de sécurité, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, après des informations sur une éventuelle attaque terroriste planifiée par un groupe lié à cheikh Sirajeddine Zreikat, guide spirituel des Brigades Abdallah Azzam.
Une source de sécurité a révélé à
Le Liban a été frappé par plusieurs attentats meurtriers, après la dégradation de la situation sécuritaire en raison du conflit en Syrie voisine.
OLJ 20/06/2014.
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Un peu plus tôt ce matin, comme nous en informions dès 8h 30 :
Des groupes armés liés aux Brigades Abdallah Azzam, et se trouvant dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué (Liban-sud), projetteraient d’assassiner un haut responsable sécuritaire libanais, affirme une
Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, serait la cible de ce projet d’attentat, affirme la journaliste J
Contactée par le quotidien libanais, un responsable de la Sûreté générale a affirmé avoir consulté le document en question, estimant que les informations qu’il contenait
L’armée libanaise avait récemment arrêté plusieurs individus affiliés aux Brigades Abdallah Azzam à Tripoli (Liban-Nord) et à Beyrouth. L’opération s’était déroulée dans le cadre d’une traque de l’armée frappant les groupes affiliés à el-Qaëda.
LIBAN
OLJ 20/06/2014 Article original
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