La ville-clé de Ramadi tombe entre les mains de Daesh, la porte à côté de Jubbah, où se trouve la base de formation et d’entraînement américaine. 
 

 

Ramadi, la capitale provinciale de Ramadi, qui contrôle toute la province de l’Anbar, dans l’ouest irakien, est tombée entre les mains de l’Etat Islamique (Daesh), vendredi 15 mai, après la fuite massive de ses habitants. La ville situé à 110 kms de Bagdad, contrôle tout le trafic du fleuve de l’Euphrate. De petites poches de résistance des troupes irakiennes y subsistent, après y avoir subi des pertes par centaines. 

Les djihadistes sont au beau milieu de leur dynamique, lors d’une nouvelle offensive sur des fronts multiples, qu’ils ont lancée peu de temps après la chute de Tikrit, le mois dernier, face à la plus importante contre-offensive à laquelle ils ont été confrontés, après s’être emparés de vastes bandes de territoires en Irak, il y a près d’un an. 

Cet élan a entraîné les Islamistes à travers toute la province de l’Anbar, qui touche les frontières syirennes et jordaniennes, pour s’emparer d’une autre localité cruciale : Jubba, tout près de la plus grande base aérienne d’Irak, à Al-Ansar. Là, des centaines d’officiers et de soldats américains sont en train d’entraîner les troupes irakiennes en vue de combattre Daesh et d’aider l’armée irakienne à diriger les combats dans toute cette province. 

Des parties importantes de cette base se trouvent déjà sous le feu nourri des tirs islamistes et de leurs obus de mortiers. 

Non loin de ramadi, Daesh menace la ville de production pétrolière de Baiji, où une petite force de l’armée irakienne de pas plus de quelques centaines de soldats est encerclée par les djihadistes, avec de maigres chances de tenir encore bien longtemps, avant d’être balayée ou que ses forces ne soient poussées à se rendre. 

Il y a encore un autre bras armé de Daesh qui est en train de pousser en direction de Bagdad, avec pour objectif de démanteler l’aéroport international en mettant ses pistes de décollage sous le feu à portée de tirs de mortiers. 

Pour s’emparer de Ramadi, l’Etat Islamique (Daesh) a employé des bulldozers pour créer des brèches dans les travaux de terrassement det les rangées de sacs de sable mis en place par l’armée irakienne afin de défendre la ville, puis en envoyant des dizaines de voitures piégées à travers ces brèches, en direction des centres de commandement de l’armée irakienne, où il les a fait exploser. 

Certaines de ces voitures piégées étaient pilotées par des Musulmans d’Europe de l’ouest, qui se sont rendus en Syrie pour rejoindre Daesh en Irak. Les djihadistes désignent l’un d’entre eux sous le nom « d’Abu Musa al-Britani ». 

Pas plus tard que jeudi 14 mai, la police britannique a révélé que plus de 700 suspects de terrorisme se sont rendus en Syrie, depuis le Royaume-Uni, pour se battre ou soutenir les extrémistes, et environ la moitié sont soupçonnés d’être déjà revenus, tout-à-fait parés à mener des opérations terroristes sur le terrain local. 

En réponse à ce communiqué de la police britannique, l’Etat Islamique (Daesh) a diffusé une vidéo enregistrant un message délivré par son dirigeant Abu Bakr al Baghdadi, qui appelle ses partisans à travers le monde à rejoindre le combat en Syrie et en Irak ou de « prendre les armes partout là où ils résident ». 

C’était le premier message de Baghdadi depuis qu’un grand nombre de médias ont rapporté qu’il avait été tué ou blessé gravement et il était destiné à réfuter les affirmations disant qu’il n’avait plus de responsabilité active au sein de son groupe. 

Les sources contre-terroristes de Debkafile soulignent la tactique opérationnelle commune, le modus operandi, employé par le groupe islamique Daesh au cours de toutes ses offensives en Irak. 

Après avoir isolé une localité-cible, ses combattants commencent par prendre le contrôle de ses environs. De cette façon, ils peuvent bloquer par avance, tous les mouvements entrants et sortants des troupes irakiennes – soit se mettant en retrait, soit amenant des renforts. En suite, ses combattants déferlent en plein coeur de la localité prise pour cible. Les soldats irakiens, leurs alliés locaux et les civils qui s’enfuient sont, alors, sommairement exécutés. 

Ce nouvel élan de Daesh en Irak a, pour ainsi dire, neutralisé tous les avantages militaires que les milices chiites irakiennes sous commandement iranien, appuyées par la force aérienne américaine avaient engrangés, depuis la prise de la ville centrale irakienne de Tikrit, à la fin mars et au début avril. Quand les milices chiites ont commencé à s’acharner sur les populations sunnites locales, pour les assassiner, incendier et piller leurs maisons, l’Administration Obama s’est tournée vers Téhéran et Bagdad pour exiger que ces milices se retirent de la ville. 

Depuis lors, l’armée irakienne est incapable de reprendre le contrôle et de tenir Tikrit, après en avoir chassé les Islamistes, la ville a plongé dans l’anarchie avec un nombre incalculable de gangs armés se battant les uns contre les autres pour le contrôle de ses différents quartiers, certains restant de fervents fidèles de Daesh. Dans la situation actuelle qui prévaut dans l’Ouest de l’Irak, les Américains et les Irakiens semblent bien avoir oublié tous leurs projets visant à reprendre la seconde ville d’Irak, Mossoul, du contrôle de Daesh, cette année, tout du moins. 

DEBKAfile Reportage Spécial 15 mai 2015, 7:59 PM (IDT)

 

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