[photo de Une : aide israélienne aux Yazidis, dans les montagnes du Singhal, Nord-Est de l’Irak]

Cet Arabe diplomate pour Israël

 
George Deek’s desk is adorned with a menorah and a portrait of assassinated Israeli prime minister Yitzchak Rabin

Le bureau de George Deek est décoré par une menorah et un portrait du Premier Ministre assassiné Yitzchak Rabin

George Deek est différent de la plupart des diplomates israéliens. Le Ministère des Affaires étrangères du pays est plein de jeunes à fort potentiel happés très tôt par la vie publique, mais très peu sont Arabes. 

M. Deek, qui a rejoint le corps diplomatique à l’âge tendre de 25 ans, ne perçoit aucune contradiction dans le fait que quelqu’un ayant des origines arabes puisse représenter Israël. 

« A 14 ans, je suis entré dans une école juive et, en tant que seul Arabe de ma classe, je suis automatiquement devenu « la voix des Palestiniens ». Mais, tout comme j’écoutais mes camarades de classe, ils m’ont, en retour, aussi écouté. 

« Cela semblait naturel de m’exprimer fort en faveur des Arabes, mais il semblait tout aussi naturel de s’exprimer fort en faveur des Juifs. Nous partagions des angoisses et des buts communs », dit-il. 

Mr Deek with members of StandWithUs at the reception in London

Mr Deek avec des membres deStandWithUs, lors d’une réception à Londres

Cet envoyé, qui est Ambassadeur-adjoint en Norvège, a réalisé sa première visite officielle à Londres la semaine dernière, où il était l’invité d’honneur, lors de la première réception annuelle du groupe militant pro-israélien StandWithUs (GB). 

M. Deek a débuté sa formation en tant qu’avocat, mais il a décidé que son coeur ne le portait pas vers la loi et il a changé de voie. 

Il a déclaré au Jewish Chronicle qu’il a dû surmonter un stigmate à l’encontre des Arabes-Israéliens que beaucoup pensaient qu’il risquait de porter préjudice à ses perspectives de carrière. « J’ai vu l’annonce et me suis porté candidat, mais je n’avais aucune idée précise de ce que pouvait être la diplomatie. Mais ma motivation n’a fait qu’augmenter lorsque j’entendais les gens dire : il est impossible qu’ils acceptent un Arabe et, en plus quelqu’un qui n’a jamais fait l’armée ». 

« Plus les gens disaient que je ne pourrais pas le faire, et plus j’en voulais. Je voyais à quel point mon boulot pourrait crever les plafonds de verre. Actuellement, je nepeux plus imaginer farie autre chose ». 

M. Deek, qui est d’origine et de confession chrétienne [donc un Araméen, et non un « Arabe », selon la nouvelle nomenclature], dit que ce sont ses grands-parents qui lui ont inspiré l’idée de bâtir des ponts en direction de ses compatriotes juifs. Il se rappelle de quelle façon ils se sont enfuis vers le Liban, quand la Guerre d’Indépendance s’est déclarée, en 1948. « Lorsque la guerre s’est terminée, mes grands-parents se sont rendus compte à quel point on les avait trompés. Non seulement les Arabes n’ont pas gagné,mais, dans le même temps, les Juifs n’ont pas tué tous les Arabes. . Mon Grand-Père a regardé son fils nouveau-né et sa femme – qui n’avait encore que 17 ans – et il a réalisé qu’ils avaient une destinée qui les attendait, un sort tragique, celui de devenir des Réfugiés palestiniens ». 

Au lieu d’accepter ce statut comme une victime et de se complaire dans la douleur, M. Deek raconte comment son Grand-Père a emprunter le chemin le plus courageux et a choisi de rentrer illégalement en Israël. 

« Lorsqu’ils sont revenus, mon Grand-Père a fait une chose étrange : il est revenu pour vivre parmi ses ennemis d’avant et pour s’en faire des amis. Ils ont travaillé dur, ont élevé leur famille et construit un avenir dans l’Etat d’Israël ». 

« La raison pour laquelle je suis en train de vous parler en tant que diplomate israélien, et non en tant que réfugié palestinien, c’est que mes grands-parents ont su discerner clairement l’avenir et qu’ils ont choisi l’espoir plutôt que de se désespérer », déclare fièrement M. Deek. 

Il n’est, peut-être, pas étonnant que M. Deek, qui a grandi à Jaffa, dans un immeuble aux côtés de voisins Musulmans, Catholiques et « Juifs-Catholiques » -« l’un d’entre eux était un prêtre catholique qui était, en fait, un Juif sauvé en Pologne pendant la Shoah et qui gardait toujours le Talmud près de sa Bible » – a mis toute sa foi et toutes ses espérances dans le multiculturalisme. 

Et, désormais, il met en garde en disant que s’il n’y a aucun changement dans ce qu’il appelle : « une atmosphère de plus en plus hostile » au Moyen-Orient, « la Haine nous détruira tous ». 

Il affirme : « Le plus grand défi auquel le monde arabe est confronté, c’est qu’il est en train de passer d’un lieu de grande diversité vers un endroit qui sombre dans l’uniformité, d’un endroit où il y avait des Kurdes et des Yazidis et des Juifs, à une zone où les peuples sont hostiles les uns aux autres, juste parce qu’ils sont différents ». 

« Aujourd’hui, c’est une tragédie. Les Yazidis sont torturés et leurs femmes violées en Irak, la dernière église d’Afghanistan a été détruite en 2010 et tant d’autres se font persécuter à travers toute la région ». 

La solution à l’émergence de l’Etat Islamique, et à la concentration de centres de propagation de la terreur, tout autour d’Israël, proposée par M. Deek, c’est, dit-il, que par-dessus tout, il maintienne, contre vents et marées ses valeurs démocratiques. 

« Israël est important, non seulement pour le monde juif, mais aussi pour le monde arabe. Alors que les Musulmans sont en train de s’expulser les uns les autres, Israël est la seule minorité de la région qui parvient à conserver l’espoir vivace pour le monde arabe lui-même. Tant qu’Israël existe, il subsiste une chance que nous puissions un jour, repasser de l’uniformité à la diversité. 

« C’est enraciné dans le destin de toutes les minorités de la région. C’est la véritable importance d’Israël et la principale, denos jours ». 

Il dit que les principes qu’il a appris de ses grands-parents peuvent aussi mettre un terme au conflit palestino-israélien. 

« Il ne fait aucun doute que ce qui est arrivé en 1948 a été dévastateur pour les Palestiniens. Ils ont été chassés de leurs maisons, ont subi une perte immense et ont été dispersés à travers le monde. Mais la vraie question, c’est : comment est-ce que nous gérons cette tragédie? 

« Lorsqu’un groupe se définit comme les victimes, il ne se considère plus comme responsable des crimes terribles commis. C’est comme ça que les gens en viennent à justifier le terrorisme, en prétendant que c’est uniquement une réponse à ce qui leur est arrivé. C’est une perspective tragique et sans issue. 

« La seule façon d’amender le passé est de bâtir un avenir, et la seule façon de le faire est d’investir dans l’éducation, l’économie et de croire en nos enfants, afin de construire un endroit que nous pourrons tous fièrement appeler : notre maison ». 

Par Josh Jackman, 7 mai2015
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Armand

Israel est tellement lumineux qu’il eclaire Gaza au point qu’ils ne payent meme pas l’electricite .

Aussi du jour au lendemain , suivant le bon vouloir d’Israel , ils pourraient se trouver dans l’obscurite .

Armand

Je dirai plutot :

 » Israel phare de l’humanite  » dans un monde qui s’assombrit de jour en jour .

 » Phare  » aussi par son genie etincelant .