Le nombre de nouvelles infections est inférieur à 150 chaque jour de la semaine dernière. Plus de la moitié des personnes infectées se sont déjà rétablies. Le nombre total de morts est inférieur à 300. Ces chiffres sont valables pour Israël – et pour la République tchèque. Maintenant que le ministère israélien de la Santé a l’intention de mener une énorme opération de tests sérologiques pour examiner la proportion d’anticorps dans la population, on peut regarder le modèle tchèque – pour évaluer quels seront les résultats.

Le ministère tchèque de la Santé a déclaré mercredi que l’immunité du pays contre le Corona – le cas échéant – est de 4 à 5%. Après le début du test de masse des anticorps le mois dernier, il s’agit de la proportion de résidents qui ont développé des anticorps. Des tests préliminaires ont montré que l’immunité collective est encore plus faible dans les deux plus grandes villes du pays, Prague et Brno. Au total, dans l’une des plus grandes études européennes, 107 personnes ont été infectées par le virus sur 26 549 tests.

La République tchèque, qui compte un peu plus de 10 millions d’habitants, est l’un des premiers pays européens à avoir imposé des restrictions de circulation en vue d’empêcher la propagation du Coronavirus, parallèlement à la fermeture de la plupart des magasins et restaurants. Maintenant, comme Israël, les restrictions sont progressivement levées – et le ministre de la Santé Adam Wojcic a déclaré que l’étude ne changerait pas les plans. Selon l’étude, le nombre de personnes infectées, mais ne présentant pas de symptômes, se situe entre 27 et 38 pour cent.

Selon les données actualisées, en République tchèque, 7 899 personnes ont été infectées par le virus, un nombre nettement inférieur à celui de ses voisins d’Europe occidentale. 4 006 ont récupérés, 258 sont morts. Comme en Israël, le nombre de patients actifs en République tchèque diminue également régulièrement, et il y a maintenant 3 624 personnes infectées. À l’exception d’un jour, le nombre de nouvelles infections a été inférieur à 100 dans chacun des derniers jours depuis le 22 avril.

Hier soir, le New York Times a annoncé qu’Israël se lancerait dans une énorme opération chirurgicale de deux semaines de détection d’anticorps parmi les résidents. Dans le cadre de l’opération, les Caisses d’assurances effectueront 100 000 analyses de sang destinées à vérifier l’étendue de la présence du virus corona dans la population et le degré d’immunité qu’elle a développé. Les tests montreront qui n’a pas encore été exposé au virus et qui a déjà été exposé et a développé des anticorps contre celui-ci.

Dans une interview accordée au journal américain, le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Barr Siman Tov, a déclaré: « C’est la tâche la plus importante – se préparer à la prochaine vague, surtout en hiver. Heureusement, le Corona nous a rattrapés après la saison de la grippe. Mais nous ne pouvons pas supposer qu’il n’y aura pas de deuxième vague, ou ce sera pendant l’été. « 

Si les tests montrent qu’une grande partie de la population a développé des anticorps, cela signifie qu’Israël est en passe de bénéficier de l’immunité collective et qu’il sera plus facile de faire face à la prochaine vague de l’épidémie. Mais si seule une petite partie de la population a été exposée, un bon signe indique qu’il sera très difficile pour le système de santé de faire face à une autre épidémie. Il a déclaré que les estimations des anticorps en Israël varient de moins de 1% à plus de 10%. « Nous voulons connaître la vérité », a-t-il dit.

L’Organisation mondiale de la santé a averti qu’il n’y a aucune preuve que les personnes infectées par le Corona ou qui ont des anticorps seront protégées en cas de nouvelle infection. Mais le Dr Yair Schindel de la Fondation aMoon, membre du « groupe de travail » du ministère de la Santé qui a poussé pour qu’on mène la grande enquête, a déclaré que la recherche en Israël pourrait aider à disperser le brouillard. « Une partie de ce que nous voulons réaliser ici est une réponse à la question de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il dit.

Il a décrit deux scénarios. Selon l’optimiste, si plus de 10% des Israéliens ont des anticorps et si une poussée future entraîne une proportion similaire de patients gravement malades, pas plus de 2 300 personnes devront être hospitalisées. Mais selon le triste scénario du pire, si seulement un pour cent des Israéliens ont des anticorps, le nombre de lits d’hôpital nécessaires atteindra 12 000 – beaucoup plus que la capacité actuelle. Israël a payé 40 millions de dollars pour obtenir 2,4 millions de tests d’anticorps auprès d’entreprises américaines et italiennes.

Comme en République tchèque, une bonne barre de signalisation indique également qu’il n’y aura pas de fermeture uniquement sur la base des données sérologiques. Hier, dans une entrevue avec Ynet Studio, le Dr Boaz Lev, chef de l’équipe de soins de santé pour l’épidémie, a souligné que malgré les bonnes données enregistrées, qui ont conduit au nouveau déconfinement, il y a toujours une crainte d’une deuxième épidémie: « Probablement pas plus de 10% du public a été exposé au virus. Cela signifie qu’il n’y a pas d’immunité collective et nous oblige à être prudents. «