Plus de 20.000 prisonniers politiques ont été relâchés en Egypte depuis février, lorsqu’une révolte populaire a renversé Hosni Moubarak, a annoncé mardi le Premier ministre Kamal al-Ganzouri, cité par l’agence officielle Mena.
« 20.103 prisonniers politiques ont été libérés depuis début février », a dit M. Ganzouri.
Il a indiqué que 68 détenus politiques se trouvaient encore derrière les barreaux, dont 48 ayant été condamnés, selon la Mena.
Sous la présidence de Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir le 11 février sous la pression de la rue, des groupes de défense des droits de l’Homme estimaient à plusieurs milliers le nombre des détenus politiques emprisonnés en vertu de la loi sur l’état d’urgence, dont le régime se servait à l’encontre des opposants, tout particulièrement les islamistes.
En vertu de cette loi, dont Hosni Moubarak avait décidé l’an dernier d’en limiter l’application à la lutte antiterroriste et au trafic de drogue, les suspects pouvaient être détenus indéfiniment sans être inculpés et être condamnés à des peines de prison très lourdes.
L’armée, au pouvoir depuis la chute de M. Moubarak, a maintenu cette loi en l’élargissant aux grèves, mais elle assure qu’elle ne vise pas les gens pour leurs activités politiques.
LE CAIRE, 13 déc 2011 (AFP)