Pressions sur Abbas avant son entretien avec Obama
Les terroristes du FPLP et FDLP palestiniens demandent au président de se retirer des pourparlers, Ya’alon attaque son sérieux
Alors que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est envolé samedi pour les Etats-Unis où il doit s’entretenir avec le président américain Barack Obama lundi, les partis dits de gauche palestiniens exhortent Abbas de déclarer l’échec des pourparlers.
De son côté, le ministre israélien de la Défense Moshe Ya’alon a réitéré samedi qu’Abbas n’est pas un partenaire pour la paix.
Dans un communiqué conjoint, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine, le Parti Populaire et le Parti de l’initiative nationale palestinienne ont appelé Abbas à se retirer des pourparlers de paix avec Israël.
«Accepter le plan de Kerry et signer l’accord-cadre de paix est commettre un suicide, et ce plan a de nombreuses conséquences dangereuses sur la cause palestinienne et les droits légitimes de notre peuple », peut-on lire dans le communiqué.
Les quatre faction appellent Abbas à plutôt se tourner vers l’Organisation des Nations Unies.
Les Palestiniens se sont engagés à ne pas faire de démarche pour demander l’adhésion auprès d’instances internationales pendant la période de neuf mois des pourparlers.
Il s’agit de la première fois depuis la reprise des pourparlers entre Israël et les Palestiniens en juillet dernier que les partis de gauche palestiniens, qui ont encouragé et soutenu Abbas, prennent position pour l’arrêt des négociations.
Les quatre partis de gauche, dont deux sont membres du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, ont déclaré qu’ils prévoient organiser des rassemblements et des manifestations dans les Territoires pour appeler à la protection des droits stables et immuables des Palestiniens.
De sont côté, le ministre israélien Ya’alon a réitéré samedi sur les ondes de la chaîne 2 israélienne que le président palestinien est « un partenaire pour prendre, mais pas un partenaire pour donner. Il n’est pas un partenaire pour un accord final ».
Il a répété la position du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur la reconnaissaice du caractère juif d’Israël » C’est impossible de conclure un accord sans la reconnaissance par l’autre partie de notre droit d’exister en tant qu’État-nation du peuple juif ».
Le 17 mars, Obama rencontrera Abbas à la Maison Blanche. L’objectif est d’annoncer l’accord-cadre, une sorte de feuille de route pour de nouveaux pourparlers, à la fin d’avril, soit à la fin du délai de neuf mois que Kerry a fixé l’été dernier pour un accord de paix définitif entre Israël et les Palestiniens.
Le climat s’est tendu à l’approche de l’échéance de ces pourparlers. Les délégations israélienne et palestinienne ne s’étant pas officiellement rencontrées depuis plusieurs mois, l’équipe de M. Kerry fait la navette entre les deux parties.
Les négociations n’ont pas enregistré d’avancées concrètes et le secrétaire d’Etat américain a fait savoir que les discussions se poursuivraient probablement au-delà de la date-butoir, ce que le président de l’Autorité palestinienne a jusqu’à maintenant fermement refusé.
i24news.tv Article original
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