L’Arabie saoudite se déclare prête à une guerre avec l’Iran ©

Le gouverneur de la Mecque, le prince Khaled al-Faisal a souhaité un bon un pèlerinage à La Mecque aux fidèles. Dans son allocution il a dit que le succès de ce pélerinage est «… la réponse à tous les mensonges et aux calomnies portées contre le royaume. »

Il faisait clairement allusion à l’Iran.

L’Arabie Saoudite qui a la garde des villes saintes de la Mecque et de Médine est l’épicentre d’une confrontation symbolique entre le royaume et l’Iran.

L’Iran reproche à Riyad sa gestion mauvaise gestion du pèlerinage de haj, que tout musulman cherche à faire au moins une fois dans sa vie. Dans le hajj 2015, des centaines de pèlerins iraniens sont morts écrasés dans un mouvement de foule incontrôlé. A l’époque, l’accident a été qualifié par l’ayatollah Ali Khamenei d’«assassinat».

Les tensions ont monté d’un cran étant donné la guerre par procuration entre les deux puissances régionales qui fait rage au Yémen, mais aussi en Syrie et en Irak.

Le mercredi, le prince Khaled al-Faisal a continué en ajoutant « … si les iraniens préparent une armée pour nous envahir, nous ne sommes pas faciles à vaincre par quiconque nous ferait la guerre. »

Pour autant, aucun fonctionnaire du gouvernement en Iran n’avait utilisé le terme «guerre».

Plus de deux millions de pèlerins visitent la Mecque chaque année durant le Hadj et neuf millions au cours de la Omra, selon la Saudi Gazette. Les pèlerins représentent une manne importante qui booste l’économie nationale, en particulier en temps de crise. Mais, la garde des terres saintes est aussi symboliquement importante pour l’Arabie saoudite qui favorise une forme puriste du credo islamique sunnite. L’Iran est le centre de l’islam chiite.

Le bras de fer symbolique entre l’Iran et l’Arabie a dégénéré en Janvier 2016, lorsque le royaume a exécuté l’Arabe religieux chiite Nimr al-Nimr, que les gardiens de la révolution de l’Iran ont juré de venger.

(Al Monitor, Saudi Gazette, Agence de presse saoudienne, Jerusalem Post)