Le 31 mars, la coalition dirigée par les Etats-Unis a identifié deux de ses hommes en service commandé, comme ayant été tués lors de l’attaque du 30 Mars, comme étant le Sergent-Maître Jonathan Dunbar, de l’armée américaine et le Sergent Matt Tonroe, des S.A.S de l’Armée britannique. L’Envoyé Spécial de la présidence américaine auprès de la coalition dirigée par les Etats-Unis, Brett McGurk, a aussi confirmé que l’attentat meurtrier s’est déroulé dans le nord de la ville de Manbij, qui est contrôlée par les forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis.

Le journaliste d’Alan TV, Jenan Mosua, a révélé que l’attentat s’est déroulé près du cimetière de Shiekh Akil, dans la partie sud de la ville de Manbij. Des locaux ont déclaré à Jenan que les membres de l’armée de la coalition conduisaient un van Hyundai blanc, quand ils ont été attaqués, soit par un engin explosif improvisé au sol, soit une grenade à main.

Selon Jenan, deux combattantes féminines des Unités féminines de protection du Peuple Kurde (YPJ) étaient également à bord du véhicule van, avec les membres du service de la coalition, et elles ont aussi été blessées lors de l’attentat. Les deux combattantes reçoivent actuellement des soins médicaux dans un hôpital local.

Des sources locales de la ville de Manbij relèvent que les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis ont augmenté le nombre de leurs troupes dans la ville et y ont déployé des systèmes de détection de mines. Des véhicules aériens sans pilote (drone) et des hélicoptères d’attaque de la coalition pro-américaine ont aussi été aperçus au dessus de Manbij, juste après l’attentat.

Aucun groupe n’a encore revendiqué sa responsabilité. Cependant, les militants kurdes suggèrent fortement que les combattants aux ordres d’Erdogan à Ankara pourraient bien être à l’origine de l’incident. La Turquie d’Erdogan a violemment menacé d’attaquer Manbij au cours de ces derniers mois. Il y a une très forte probabilité qu’Ankara manipule ses supplétifs – qui ne sont après tout que de la chair à canon – afin d’augmenter les pertes  liées au déploiement de la coalition dirigée par les Etats-Unis, à Manbij, en surfant sur les propos du Président Trump, qui aurait annoncé un prochain retrait du nord et de l’Est de la Syrie…