Daesh fuit devant l’avancée de la coalition kurdo-arabe soutenue par les Etats-Unis (observateur).

Ceci occasionne un nouveau bras de fer entre les YPG kurdes et la Turquie protectrice du djihad. 

Les Forces Démocratiques Syriennes se sont emparées du Barrage de Tishreen le 26 décembre, après quoi ils ont poursuivi leur percée vers l’ouest par-delà le fleuve de l’Euphrate. 

BEYROUTH -Daesh a commencé à se retirer  d’une ville du nord de la Syrie à la suite de la percée de la Coalition des forces Démocratiques syriennes menées par les Kurdes de Rojava, à travers les lignes de défense du groupe terroriste le long du fleuve de l’Euphrate, selon l’observatoire d’une ONG  et la presse pro-kurde.

L’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme a rapporté lundi dernier que 300 personnes ont fui Manbij, dont des dizaines de proches des djihadistes et de cadres de Daesh, à la suite de la prise de contrôle, par les FDS du barrage stratégique qui sert de carrefour entre les provinces de Raqqa et d’Alep.

L’Observatoire cite des militants disant que les combattants de Daesh et leurs familles s’enfuient vers Raqqa, la capitale de fait du groupe islamiste, située au sud-est des lignes de front gardées par les forces kurdes, arabes et assyriennes des FDS.

Au même moment, l’agence de presse ANHA, affiliée aux Unités de Protection du Peuple Kurde syrien (YPG) a affirmé lundi que les djihadistes de Daesh transportaient des détenus hors de la ville, alors qu’un certain nombre d’otages venaient d’être exécutés (vraisemblablement en représailles des victoires des coalisés). 

Une source a  déclaré qu’à Manbij, on assistait à « une vaste migration » des djihadistes et hauts personnages de Daesh, suivis de leurs proches, vers Al-Bab, une ville à 40 kms plus au Sud-ouest.

Ces évacuations présumées surviennent alors que les FDS – dont le fer de lance sont les combattants kurdes des YPG – a progressé en prenant le contrôle du barrage de Tishreen dimanche 26 décembre, juste trois jours après avoir annoncé le déclenchement d’une offensive majeure afin de percer les lignes de défense de Daesh au Nord de la Syrie.

Appuyés par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, les combattants des FDS non seulement ont conquis le territoire le long de la rive Est de l’Euphrate, mais ils sont aussi passés, en traversant le barrage, du côté ouest du fleuve, défiant ainsi les « lignes rouges » auto-proclamées par la Turquie, en ce qui concerne toute action kurde dans le nord de la Syrie.

Le Premier Ministre turc Ahmet Davutoglu a mis en garde, lundi, du fait qu’Ankara ne verrait pas d’un oeil « positif » toute force hostile à la Turquie qui se déplacera vers l’ouest en traversant l’Euphrate, une référence directe aux YPG.

Cependant, Davutoglu a déclaré que seules les forces arabes et non les forces kurdes des YPG, auraient traversé l’Euphrate à la suite de la capture du barrage de Tishreen, impliquant ainsi qu’Ankara pourrait accepter – pour la période en cours – que les alliés Arabes des Kurdes opérant au sein des YPG puissent s’emparer de la fameuse « zone de sécurité » qu’avait planifiée la Turquie.

Ankara considère les YPG – qui a des liens au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie – comme étant une organisation terroriste, et elle a explicitement averti que la Turquie ne permettrait pasd à cette milice de s’emparer de plus de territoire en Syrie le long de la frontière turque, à la suite des conquêtes faites par les YPG depuis le début de l’année.

La Turquie a bombardé les unités kurdes tentant de traverser le fleuve de l’Euphrate pour mener des raids contre les forces de Daesh positionnées autour de Jarabulus, au nord de Manbij près de la frontière turque. En effet, ces mouvements des YPG enfreignaient, selon Ankara, cette fameuse « ligne rouge » et mordait sur la « zone de sécurité que se réserve Ankara en Syrie.

Cependant, le codirigeant du Parti de l’Union Démocratique Kurde (PYD) a mis au défi les plans de la Turquie d’instaurer une zone sécurisée dans le Nord de la Syrie, en déclarant que la région frontalière est une partie historique du Kurdistan.

Dans une interview de novembre avec un chaîne turcophone à Moscou, Saleh Muslim a déclaré que la Turquie « n’a aucun droit d’intervenir » dans la région entre les villes frontalières d’Azaz et Jarabulus, dans la province d’Alep, qui sont actuellement contrôlées par Daesh.

Publié le : 29/12/2015 12:01 AM

le rédacteur du breau de Now Lebanon Albin Szakola (@AlbinSzakola) a rédigé ce reportage.

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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Gutelman

Pourquoi ce fond bleu qui rend le texte noir difficilement lisible ?