Des soldats belges patrouillent, dimanche, sur la Grand Place de Bruxelles.

VIDÉOS – Avec un métro et des écoles fermés, la capitale se réveille sur le qui-vive. Salah Abdeslam court toujours, malgré un coup de filet musclé dans la nuit : 19 perquisitions, 16 interpellations.

De notre correspondant à Bruxelles

Pas de métro, pas d’école. Bruxelles se prépare à une troisième journée à l’arrêt et sur le qui-vive, après un coup de filet musclé dans six arrondissements de la capitale. Salah Abdeslam, «ennemi public n°1» et protagoniste des tueries du 13 novembre à Paris, court toujours.

Dans une capitale quasi déserte et sous une menace d’attentat «sérieuse et imminente», la police a lancé 19 perquisitions et interpellé seize personnes dans la soirée de dimanche. «Le nommé Salah Abdeslam n’a pas été intercepté, a fait savoir le parquet fédéral peu après minuit. Ni arme, ni explosif n’ont été découverts». Après trois heures de bouclage, le calme est revenu au milieu de la nuit dans le quartier historique, près de la Grand-Place et de la statue du Manneken-Pis.

Un homme blessé par balle

Des descentes de polices ont eu lieu simultanément dans d’autres communes de Bruxelles, ainsi qu’à Charleroi où trois maisons ont été fouillées. A Molenbeek, quartier de l’ouest de la capitale régulièrement lié aux affaires de terrorisme, un homme a été blessé par balle. Les policiers on fait feu lorsqu’il a lancé sa voiture dans leur direction. Il a été arrêté. Le parquet n’a pas précisé le lien entre l’incident et l’enquête terroriste en cours.

Lundi, la ville se réveille sous la garde de centaines de policiers, d’un millier de militaires armés et même de transports de troupe blindés. Tout le week-end, elle a vécu à rideau baissé et déserté les cinémas, les musées, les brasseries, les grandes surfaces, le métro et même les rares services en activité, comme le bus et le train. En congé, Bruxelles a pu vivre deux jours au ralenti, en échappant aux foules vulnérables.

Un accès fermé à la gare de Bruxelles-Central.

Le retour au travail programmé de plusieurs centaines de milliers de banlieusards et «navetteurs» pose une toute autre équation sécuritaire. Avec son million d’habitants, la cité est le siège du gouvernement fédéral, le quartier général de l’Union européenne et la capitale politique de l’Otan, Le gouvernement a décidé de maintenir l’alerte au niveau 4 – le plus élevé – et d’accroître les forces, quitte à plonger la ville dans le coma pour un jour encore, et peut-être davantage. Mais parmi les Bruxellois, la pression commence à monter pour un retour à la normale.

Les rames du métro ne rouleront pas et les portes des écoles resteront fermées, de la maternelle jusqu’aux universités. Beaucoup de parents devront rester chez eux. Du jamais vu, ni à Bruxelles, ni à Paris, ni à Londres. Fermer le métro, c’est éviter de remplir à nouveau la ville, ses écoles, ses bureaux, ses magasins, ses gares et ses transports publics, tous lieux considérés comme des cibles de choix. Le Conseil européen, lui, a annulé ses activités «non-essentielles», mais maintenu un rendez-vous des ministres des Finances de l’Eurogroupe.

À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Le premier ministre dit redouter «des attaques similaires à celles subies par Paris», avec comme cibles des endroits fréquentés comme les transports et les artères commerçantes. Charles Michel parle «de plusieurs individus avec des armes et des explosifs qui démarrent des actions, peut-être même à plusieurs endroits en même temps.» Depuis samedi, la menace, d’abord centrée sur Salah Abdeslam, n’a cessé de devenir plus large mais aussi plus diffuse. L’inquiétude concerne désormais la présence possible dans la capitale de plusieurs terroristes, prêts à frapper comme à Paris, avec ou sans l’homme en fuite.

lefigaro.fr

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