Décrocher de l’OLP

Tous les signes montrent qu’il est temps pour Israël de se décrocher de l’OLP. Aussi longtemps que l’OLP restera au pouvoir, la vie des Israéliens et des Palestiniens ne fera qu’empirer.

Le discours du chef de l’OLP Mahmoud Abbas vendredi dernier à l’Assemblée Générale de l’ONU, où il a accusé Israël de façon répétée de commettre un génocide, n’a pas seulement été l’abandon de négociations de paix avec Israël. Abbas a abandonné le concept même d’une coexistence pacifique entre Israël et les Palestiniens .

Abbas a appelé l’ONU à adopter une résolution qui enjoindra Israël de céder Jerusalem et la Judée et la Samarie en totalité à l’OLP dans un délai déterminé. Aucune considération israélienne ne doit être prise en compte. Aucune préoccupation d’Israël ne peut être suivie.

Comme il l’a dit : « La Palestine refuse d’avoir le droit d’affranchir son peuple, sujet au terrorisme de la puissance occupante raciste et de ses colons, en restant l’otage des conditions de sécurité d’Israël ».

Comme c’est toujours le cas, la Gauche israélienne est la victime immédiate des diffamations d’Abbas. L’élite des politiciens et des media qui ont attelé leur cheval à l’OLP est de nouveau restée bégayer sur le bas côté.

Pour certains, comme la présidente du Parti ‘Meretz’ Zehava Gal-On, bégayer est un bon choix. Aussi a-t-elle poussé à adopter le discours génocidaire d’Abbas.

Gal-On a dit : « Meretz soutient les efforts internationaux d’Abbas pour mettre un terme à l’occupation et obtenir une reconnaissance internationale comme [Etat] palestinien et membre de l’ONU avant de creuser un corridor pour obtenir la paix dans des négociations bilatérales entre égaux ».

Et elle a rejoint Abbas dans son rejet de la paix par son blâme contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Comme le commentateur de Centre Gauche Dan Margalit l’a noté dans le journal ‘Israel Hayom’, Gal-On et Meretz sont fondamentalement seuls à adouber Abbas aujourd’hui.

Mais ils sont loin d’être les seuls à maintenir leur dévotion servile à l’idée que la seule manière d’améliorer la situation est de donner à Abbas tout ce qu’il veut.

Et là, le cercle des victimes de l’hostilité des victimes s’élargit de la Gauche à tout le pays.

Dans un message sur ‘Facebook’ samedi, le chef de l’opposition et du Parti Travailliste Ytshak Herzog a raccroché tout Israël à la position de la Gauche en paraissant condamner Abbas tout en insistant sur le fait qu’il est le seul espoir d’Israël.

Herzog a écrit que les remarques d’Abbas « étaient décevantes mais non surprenantes ».

« J’ai rencontré Abbas, alias Abbou Mazen des dizaines de fois ; ce n’est ni un ami ni un allié sympathique. C’est quelqu’un avec qui il faut passer un accord » a-t-il insisté.

Herzog répéta alors les mêmes points que lui-même et ses camarades gauchistes ont mis en avant depuis des décennies : que Abbas vaut mieux que le Hamas, que la coopération sécuritaire entre Israël et l’OLP est vraiment importante, et que le seule manière d’obtenir la bienveillance du monde est de maintenir notre allégeance à l’OLP et Abbas.

Herzog conclut en rejoignant Gal-On et Abbas pour attaquer le Premier ministre Benyamin Netanyahou et en lui reprochant la transformation d’Abbas en ennemi ouvert d’Israël.

Le premier problème avec la déclaration d’Herzog est que s’il est vrai qu’il a toujours su qu’Abbas est notre ennemi, alors il vient juste de nous révéler qu’il est un menteur.

Comme tous ses amis de Gauche, Herzog a continuellement adoubé Abbas et insisté sur le fait qu’il est un homme de paix, un modéré intéressé à passer un accord avec Israêl.

Pourtant, pire que sa malhonnêteté apparente récurrente, il y a l’insistance d’Herzog d’affimrer qu’Israël demeure dans la même contrainte politique d’adouber l’OLP.

Il est vrai qu’Israël obtient quelque coopération de sécurité des forces de sécurité palestiniennes. Mais il est vrai aussi que la seule garantie de sécurité d’Israël est Tsahal. Si les forces de sécurité palestiniennes devaient se disloquer demain, Israël s’en porterait bien mieux.

C’est le cas parce que comme Abbas l’a montré, l’AP considère Israël comme son ennemi. Pour des raisons tactiques, les milices de l’OLP coopèrent avec Tsahal de temps en temps. Mais leur objectif stratégique – la destruction d’Israël – est inchangé. Le moindre doute subsistant a été écarté par les remarques d’Abbas à New York.

De même l’OLP est-il préférable au Hamas (?) : l’OLP est le partenaire du Hamas dans la coalition. Abbas a fermement exprimé son engagement dans le gouvernement d’unité qu’il a forgé avec le Hamas dans son discours à l’ONU.

Soutenir l’OLP à Gaza vaut un soutien au Hamas.

Finalement, la position internationale d’Israël est continuellement dégradée, et l’a été depuis 1993 en conséquence directe de son soutien à l’OLP. Comme Abbas l’a encore démontré vendredi, l’OLP conduit une campagne internationale pour délégitimer le droit à l’existence d’Israël. En adoubant l’OLP, Israël légitime sa campagne contre lui-même.

Du fait de l’adoption du catéchisme gauchiste, selon lequel Israël n’a pas d’autre choix que de continuer à adouber l’OLP, nous nous trouvons à cette croisée – où l’OLP ne cherche même plus à dissimuler son rejet d’une coexistence pacifique avec l’Etat juif – incapables de mettre en place une défense concertée de nos droits et préoccupations légitimes.

Si nous n’avons pas d’autre choix que de passer un accord avec un groupe qui recherche ouvertement notre annihilation en collaboration avec le Hamas, groupe terroriste soutenu par l’Iran, alors comment pouvons-nous nous défendre et assurer que nos droits et intérêts sont respectés ?

La réponse simple est que nous ne pouvons pas.

Puisque l’OLP cherche notre destruction, tout ce que nous faisons pour le renforcer nous affaiblit. Abbas a fait savoir clairement dans son discours à l’ONU qu’il joue un jeu à somme nulle avec Israël. Tout ce qu’il gagne se produit à nos dépens.

Herzog et ses camarades ont raison sur un point. Des chances de coexistence pacifique entre Israël et les Palestiniens augmenteront dans un environnement où les Palestiniens jouiront de droits civils et d’opportunités économiques. Le problème est que l’OLP a nui, et continuera de nuire aux deux aussi longtemps qu’il restera au pouvoir.

En grande partie du fait que l’OLP reconnait que la liberté et les opportunités économiques engendrent la satisfaction sociale et la paix, depuis les 21 années où ils ont pris des mesures actives pour réprimer la liberté et étrangler les opportunités économiques. Seule une société palestinienne pauvre, misérable et endoctrinée à la haine des Juifs sera d’accord pour servir de fantassins dans une guerre perpétuelle.

A cette fin, l’OLP a volé des milliards de fonds d’aide internationale, emprisonné et torturé ses critiques, construit une économie fondée sur la corruption et les parrains, et lavé le cerveau des Palestiniens avec un narratif de haine des Juifs et de condamnation d’Israël pour la misère à laquelle l’OLP les a réduits.

Israël dispose de deux options pour aller de l’avant pour assurer ses droits et protéger ses intérêts. Les deux options sont préférables à rester là où nous sommes. Mais pour adopter l’une d’entre elles, nous deovns d’abord abandonner la prétention que l’OLP est un acteur légitime et crédible.

La première option est d’adopter le plan du ministre de l’économie Naftali Bennett : application de la loi israélienne sur la zone C de la Judée et de la Samarie – à savoir cette terre manquant d’une population palestinienne significative, et lui accorder son autocontrôle dans les centres de population palestinienne.

Pour que cette option marche, Israël devra cultiver un environnement social et de sécurité parmi les Palestiniens conduisant à l‘émergence d’une direction vraiment modérée. Cette nouvelle direction pourra remplacer l’OLP et conduire les Palestiniens vers une vie meilleure, plus libre, fondée sur une coexistence pacifique avec Israël, et la liberté de gouverner leur territoire.

La seconde option est d’adopter la politique que j’ai décrit dans mon récent livre, The Israeli Solution: A One-State Plan for Peace in the Middle East. Cette politique implique d’appliquer la loi israélienne sur toute la judée et la Samarie et donner aux Palestiniens des droits égaux sous la loi israélienne.

Les Palestiniens recevront un statut de résidents permanents comme ceux reçus par les résidents arabes de Jerusalem et les Druzes des Hauteurs du Golan respectivement en 1967 et 1981. Comme eux, les Palestiniens auront le droit de demander la citoyenneté israélienne. Ceux qui répondent aux critères des lois des la citoyenneté israélienne la recevront.

Ces deux options amélioreront les chances de la paix, elles assureront la vie des Israéliens et des Palestiniens et promouvront leurs droits et la prospérité.

Vendedi Abbas nous a dit qu’il est notre ennemi, et en effet l’ennemi des Palestiniens : il insiste pour mettre leur vie en péril et la rendre amère en les enfermant dans un guerre perpétuelle pour la destruction d’Israël.

Il nous a dit d’avancer.

Et nous devons le faire, d’abord et avant tout pour nous décrocher de l’addiction à l’OLP.

Par Caroline B. GLICK

Mardi 30 Septembre 2014

[Originally published in The Jerusalem Post