Rishon Letzion, la nouvelle promise

Dans cette ville en passe de devenir la 4^ème ville d’Israël, tout est mis en œuvre pour permettre l’intégration réussie des Olim de France grâce à une approche holistique de l’Alya

 

Dov Tzour, le maire de Rishon Letzion, n’a pas attendu le gouvernement pour mettre en chantier un plan d’aménagement complet pour augmenter les capacités d’accueil de la ville en matière de logement et de développement. « Nous assistons à un intérêt accru pour la Aliya à Rishon, pas seulement depuis les derniers événements tragiques, mais depuis la dernière année écoulée », se réjouit-il. « L’Etat d’Israël a été créé pour être un endroit sûr pour le peuple juif », rappelle-t-il. « Nous ne pouvons ignorer ces vagues d’antisémitisme en hausse en Europe et en France en particulier et donc l’Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour encourager et favoriser l’intégration des Olim de France », promet-il.

Rishon Letzion veut s’en donner les moyens ; le Conseil municipal a validé le budget 2015 à 1,57 milliard de shekels, de quoi soutenir l’éducation, la culture, l’entreprenariat et… l’Alya de France.

Des initiatives pionnières ont déjà été adoptées. La ville s’est dotée depuis novembre 2014 en la personne de Carine Rogriguez, francophone, d’une recrue de choix, chargée d’accueillir le primo-arrivant et d’épauler son parcours d’intégration. « Nous proposons une alya main dans la main », assure-t-elle, et une équipe de bénévoles francophone viendront lui prêter main forte pour « accompagner les Olim dans toutes leurs démarches administratives ».

Des visites découvertes sont aussi organisées pour les futurs résidents potentiels, qui découvrent étonnés une ville qui allie le charme Européen d’un pittoresque centre-ville en cours de rénovation avec des constructions ultra-modernes à faire pâlir d’envie la Ville Blanche, et sont séduits par son ouverture sur la mer et ses plages de rêves. « C’est le bouche à oreille qui nous a fait venir en reconnaissance », reconnaît Jonathan S ravi, qui a découvert la ville sur une page facebook ce qui l’a encouragé à faire un voyage en repérage.

« Il y a un an, des représentants de la ville ont participé au Salon de l’Aliya en France pour sensibiliser les Olim potentiels à Rishon-Letsion, et nous espérons qu’avec le soutien du gouvernement aux initiatives des municipalités qui encouragent l’Aliya, Rishon Letsion sera en mesure d’absorber avec succès les olim qui souhaitent s’installer dans notre ville », confie le Maire de la ville.

« Depuis les années 90, Rishon Letsion a intégré plus de la 45 000 Olim, principalement des pays de l’Ex Union soviétique, dont 800 familles française, qui constituent désormais près de 20% de toute la population de la ville ».

« Nous avons déjà absorbé quelques dizaines de Olim depuis le début de l’année, surtout des jeunes familles de la classe moyenne éduquée, mais aussi des personnes âgées et des jeunes célibataires. Le profil est varié. Nous recevons des requêtes sur une base quotidienne à partir de la France », confie Tal Lipovetzki – Chef de l’absorption et de l’immigration de la ville.

L’immobilier en plein essor

78 % des habitants de Rishon Letzion sont propriétaires de leurs logements. De quoi faire mentir ceux qui prétendent que les israéliens ne peuvent plus se porter acquéreurs parce que les olim ont déjà trop fait grimper les prix. Il faut compter environ 4000 shekels pour un 4/5 pièces en location. Moitié moins qu’à Tel Aviv alors que la ville n’est située qu’à 7 kms c’est à dire une demi-heure de voiture. La Route 431 est un axe routier qui s’est raccordé à la ville en 2009 ainsi qu’à l’échangeur des routes 1-4-6, faisant de cette agglomération l’une des villes les plus accessibles de la métropole.

« Grâce aux accords récemment signés avec le gouvernement, environ 20 000 nouvelles unités de logement doivent être commercialisées et construites dans les années à venir dans les différents quartiers de la ville, ainsi que les infrastructures nécessaires à la collectivité qui doivent les accompagner » annonce Dov Tzour. « Les constructions ont déjà commencé dans certains quartiers tels que Nachlat-Yehouda. Dans d’autres les chantiers seront lancés vers la fin de 2015. Nous pensons que près de 2000 nouvelles unités supplémentaires seront disponibles chaque année », affirme-t-il.

Les prix du marché sont la résultante de l’offre et la demande, « et bien sûr nous tablons sur un soutien du gouvernement pour le cas où l’immigration augmenterait au-delà des prévisions et pèserait sur la demande. Le développement de la ville promet d’être le fruit d’un effort commun – à la fois municipal et gouvernemental et d’un travail en synergie », affirme-t-il.

L’emploi au rendez-vous

Là encore Rishon Letzion se pose en modèle. « Les plans de développement de la ville comprennent la création de cinq nouveaux centres d’affaires qui offriront des milliers d’emplois aux résidents de la ville et sa périphérie », confie Dov Tzour. « Ces parcs d’affaires très modernes qui seront développés dans les prochaines années éveillent déjà l’intérêt des investisseurs et de grandes entreprises et sociétés en quête d’une plateforme opérationnelle adéquate, qui souhaitent transférer leur siège social à Rishon ; des institutions financières, des banques, des entreprises de haute technologie, des entreprises de location de voitures, des grandes marques de vêtement des designer, des médias, et bien d’autres », se félicite le maire de la ville.

Bon à savoir : Rishon Letsion aime le Hight-Tech ! La ‘Arnona’, (taxes d’habitation), baissera de 8 %. pour les sociétés High-Tech présentes dans la ville. En outre, des facilités administratives seront accordées aux chefs d’entreprises afin de bénéficier de ce statut. Ces avantages ont pour objectif d’attirer les entrepreneurs dans ce qui est aujourd’hui en passe de devenir la 4e plus grande ville d’Israël et un des plus important centre d’affaires du pays.

92.7 % des habitants de Rishon Letzion sont satisfaits de leur quartier d’habitation et 87.4 % des habitants sont satisfaits de leur vie en général révélait déjà l’Office central des statistiques en 2012. « Nous investissons des efforts et des moyens considérables pour assurer l’éducation de nos enfants et des jeunes ainsi qu’à la création d’emplois », martèle Dov Tzour. « C’est une ville balnéaire dotée d’espaces verts, de centres culturels et de structures de loisirs, qui offre une excellente qualité de vie. Facile d’accès en voiture, très bien desservie par les transports en commun, elle s’est développée et modernisée rapidement au cours des dernières décennies tout en conservant son patrimoine historique », se félicite son maire.

On l’aura compris, il fait bon vivre à Rishon.

Kathie Kriegel – Jérusalem Post édition Française