De violents combats se déroulent depuis plus de semaines entre les combattants kurdes et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans la région de Kobani, au Kurdistan syrien. Le PKK a lancé un avertissement ferme au gouvernement turc, accusé de soutenir l’EIIL. Il a, en outre envoyé 1.000 hommes en Syrie, dans la région menacée de Kobani.

Alors que le monde entier a les yeux tournés vers l’Irak et la Palestine, les Kurdes syriens continuent de subir les attaques sauvages de l’EIIL, une organisation connue pour ses crimes massifs contre l’humanité et crimes de guerre. Aujourd’hui comme hier, les gouvernements occidentaux jouent aux trois singes. La communauté internationale qui disait être très inquiète face à la montée des djihadistes en Irak, garde toujours le silence qui semble « complice » face aux attaques djihadistes contre les Kurdes syriens qui combattent depuis près de deux ans l’EIIL.

La coprésidence de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), le système politique du PKK, mouvement populaire et armé qui combatte le régime d’Ankara depuis plus de 30 ans, a déclaré que la révolution de Rojava (Kurdistan syrien) est celle de tout le Kurdistan. « Kobani est le cœur de la révolution » a dit la KCK, dans un communiqué, faisant référence au lancement de la révolution en juillet 2012 à Kobani.

L’AKP ET L’EIIL SE SONT MIS D’ACCORD !

« L’Etat turc ne doit pas ouvrir ses portes, facilitant le passage aux bandes de l’EIIL, et pousser l’EIIL à attaquer le peuple de Kobani » a souligné la KCK, affirmant que l’EIIL et le régime AKP, parti au pouvoir en Turquie se sont mis d’accord pour faire tomber la région de Kobani, dans le cadre d’une stratégie commune afin de détruire la révolution de Rojava.

La KCK a appelé les jeunes femmes et les jeunes hommes à ne pas rester silencieux et à se mobiliser face à ces attaques, s’adressant notamment aux citoyens de la province d’Urfa, située sur la frontière avec le Kurdistan syrien.

« Nous avertissons : l’Etat AKP doit cesser de jouer aux trois singes. La politique de soutien à la fois le processus de paix au Nord (Kurdistan du Nord, en Turquie) et l’EIIL à Rojava (Kurdistan occidental, en Syrie) ne peut pas être menée ensemble. Le peuple kurde et notre mouvement n’accepteront pas cela. Soit l’Etat AKP soutiendra l’EIIL, soit il se comportera selon l’esprit du processus de paix. Dans le cas contraire, il est inévitable que la révolution de Rojava s’étende au Nord et que la révolution du Nord s’étende à Rojava et aucune force ne pourra arrêter cela. »

OCALAN APPELLE A LA MOBILISATION

Le 10 juillet, le leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan a également appelé depuis la prison d’Imrali le peuple kurde à défendre « son honneur contre les gangs de la mort ».

« Ceux qui donnent des facilitées à ces gangs de la mort et les utilisent doivent savoir qu’ils mettent en danger la paix régionale et l’avenir de tous les peuples (…) Les forces démocratiques doivent bien comprendre notre droit à la légitime défense contre ces gangs et ils doivent savoir que nous serons fermes quant à l’usage de notre droit à nous défendre. »

Le parti démocratique des régions (DBP), l’ancien BDP, principal part kurde en Turquie, a appelé les Kurdes à marcher sur la frontière à partir du 13 juillet.

Les affrontements ont éclaté quand des groupes armés de l’EIIL ont lancé le 2 juillet une vaste attaque contre le village de Zor Makhar, à 35 km à l’ouest de Kobani. Ces « djihadistes » utilisent des armes lourdes dont des chars et des obus, transportées depuis l’Irak où une large zone est tombée presque sans combat aux mains de l’EIIL. Plusieurs anciens officiers de Saddam Hossein coordonneraient les attaques.

Les combats se sont étendus sur une large zone jusqu’à la frontière avec le Kurdistan de Turquie. Selon des sources proches des Unités de Défense du Peuple (YPG), armée kurde constituée de femmes et d’hommes, plus de 300 membres de l’EIIL ont été tués, tandis que nombreuses armes et véhicules militaires ont été saisis. 36 combattants et combattantes kurdes ont en outre perdu la vie lors des combats.

Des témoignages publiés par les agences kurdes, DIHA et ANF, sur les morts dans les rangs de l’EIIL confirment également ce bilan.

Dans la nuit du 11 au 12 juillet, une attaque des « djihadiste » a été menée depuis la frontière de la Turquie. L’armée turque aurait laissé passer les « djihadistes » pour attaquer les Kurdes, selon des sources locales.

2014-07-12 14:58:22Yazdir

Sources : actukurde.fr Article original

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