La mise en oeuvre de « corridors humanitaires » en Syrie nécessite que soient remplies plusieurs conditions, a admis jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, évoquant notamment une acceptation de ce dispositif par Damas et un mandat international.
« Le Conseil national syrien (CNS, opposition) m’a dit +il faut que vous proposiez des corridors humanitaires parce qu’il y a aujourd’hui un problème humanitaire avec des produits de première nécessité qui manquent », a-t-il dit sur France Inter au lendemain d’un entretien avec son dirigeant, Burhan Ghalioun.

Ce sujet va être évoqué aux Nations unies, à l’Union européenne, avec la Ligue arabe, « pour voir comment nous pouvons mettre en oeuvre ces corridors humanitaires ». « Cela veut dire comme on l’a fait en Libye des couloirs dans lesquels les organisations humanitaires, la Croix-Rouge par exemple, peuvent faire parvenir des produits médicaux ».

« Cela suppose deux configurations possibles: la première c’est que la communauté internationale, les Nations unies, la Ligue arabe, puissent obtenir du régime qu’il autorise ces corridors humanitaires et ça s’est fait ailleurs », a ajouté le ministre.

« Si ce n’était pas le cas, il faudrait envisager d’autres solutions. Il est possible de protéger (militairement) des convois humanitaires mais nous n’en sommes pas là », a-t-il précisé. Cette protection « par des observateurs internationaux » s’est déjà faite en Libye, a fait valoir le ministre.

« Pour nous il n’y a pas d’intervention possible, fut-elle humanitaire, sans un mandat international naturellement », a rappelé M. Juppé, en réaffirmant à nouveau qu’une option militaire internationale pour la Syrie n’était pas à l’ordre du jour.

La Ligue arabe a proposé récemment à Damas d’envoyer 500 observateurs en Syrie, membres d’organisations de défense des droits de l’Homme, de médias et d’observateurs militaires, pour s’assurer de la sécurité des populations civiles dans les zones en proie aux violences.

Cette proposition n’a toutefois pas été suivie d’effet. Damas a soumis des amendements à ce projet à la Ligue arabe qui les a rejetés le week-end dernier.

PARIS, 24 nov 2011 (AFP)

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