De passage à Bordeaux vendredi pour la parution de son dernier livre « Les âmes blessées » (Odile Jacob) et la commémoration de la rafle des juifs, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a participé à l’émission « Point de vue » sur TV7 Bordeaux
Comment expliquez-vous une telle violence au nom d’une religion ?
Cela s’est déjà vu dans le passé. Cela existe depuis longtemps. On met la haine dans des quartiers en difficulté, on repère les enfants, on leur offre des stages de formation. Ce sont des groupes politiques qui utilisent le terrorisme comme une arme. Quand la haine est semée, on repère les enfants les plus faciles à fanatiser et on les envoie au sacrifice. Cette organisation est financée par les gens du pétrole et de la drogue, qui ont des intentions politiques sur le Moyen-orient et lOccident.
C’est un peu la théorie du complot ?
Ce n’est pas une théorie. Cela a déjà été fait. L’inquisition chrétienne relève du même processus. Le nazisme est parti de la belle culture germanique allemande, et en quelques années a mis le feu au monde. Des slogans sont entrés petit à petit dans la culture commune. La population s’est soumise à une représentation dépourvue de jugement. La société s’est imprégnée de ces idées.
Que faire aujourd’hui ?
On peut faire de cette tragédie une solidarité ou un massacre. Les musulmans français sont en danger. Ils risquent dêtre agressés. 99% des arabes tués dans le monde le sont d’ailleurs par d’autres arabes. Ces phénomènes se sont produits dans l’histoire et se reproduiront.
Ces terroristes sont donc formatés et ne sont pas fous ?
Ce ne sont pas des fous, ni des monstres. Ce sont des enfants normaux et en détresse, façonnés intentionnellement par une minorité qui veut prendre le pouvoir. Ces enfants sont abandonnés, en difficulté psychosociale et éducative, et il faudrait d’abord les éduquer. Ils le sont par les réseaux sociaux qui sont une arme pour façonner ces jeunes. Internet véhicule une représentation facile de la réalité, une pensée paresseuse à l’origine de toutes les théories totalitaires. Avec une minorité dhommes formés, payés et armés, manipulés et fabriqués, on peut détruire une civilisation. Cela a été fait. L’inquisition et le nazisme l’ont fait
En disant cela vous déresponsabilisez aussi ces terroristes ?
C’est un risque. Je pense aussi que lon a toujours un espace de liberté. Mais je veux parler de la responsabilité de nos gouvernants qui ont abandonné culturellement les gosses de nos quartiers et les ont soumis à des manipulateurs. LAllemagne nazi était très cultivée, mais la base de la société ne l’était pas du tout. Cest exactement la même chose dans les pays du Moyen-orient.
Est-ce la même mécanique dans la tête d’un nazi et d’un fondamentaliste islamiste ?
Oui, clairement. Cest la même méthode. Freud disait les mots désignent des choses au début, puis des choses qui ne sont pas là et cest la fonction du symbole, et enfin ils finissent par ne plus rien désigner du réel. A ce moment là, on se soumet à un slogan. Quand une culture ne permet pas la rencontre et le débat, on est des proies et internet démultiplie le pouvoir de ces manipulateurs.
[…] combinada dels diferents estats islàmics o mitjançant les organitzacions gihadistes, no puguin destruir les altres civilitzacions com assenyala Boris Cyrulnik, especialment la que més envegen, l’occidental, com reconeixia Amin Maaluf quan ja fa anys a […]
M. Cyrulnik et ses amis, comme vous dites, André, ne sont pas près de COMPRENDRE quoi que ce soit.
C’est PRECISEMENT A CAUSE D EUX que le terrorisme est si bien implanté, en France, excusé, par le genre de propos vaseux de ce psychiâtre.
Contrairement à ce que font les Israéliens, nos gouvernants, flanqués de psy à la manque, ont opté pour une politique d’apaisement,, en gaspillant les impôts des Français qui travaillent, en vue de s’acheter la sympathie — et les voix de l’électorat musulman pléthorique.
Vous souvenez-vous du livre de Michèle TRIBALAT : » Les yeux grand fermés » ? ( ou qqch dans ce goût-là).
Des chiens a mettre au chenil. C’est tout
Consternant ! Avec ce genre de solution « il faut les éduquer », on n’est pas sorti de l’auberge…
Quand ce monsieur Cyrulnik et ses amis vont-ils comprendre que leur éducation, ils n’en veulent pas !