Orange, le Géant des Télécoms mettra fin à toute présence en Israël sous deux ans.
La société, qui dément tout boycott effectif de sa licence de marque israélienne pour des raisons politiques, versera 90 millions d’€ à Partner.
Partner Communications, la licence de marque israélienne d’Orange cessera d’utiliser le nom de la société Orange d’ici 24 mois, ont annoncé les deux parties, ce mardi. Partner devait, encore auparavant pouvoir utiliser la marque Orange jusqu’en 2025.
Ce nouvel accord de rupture stipule qu’Orange versera 90 millions d’€ à Partner, dont une part non négligeable sera employée à aider Partner à reconstituer son image de marque, à la suite du départ d’Orange.
« Ces discussions sont restées pragmatiques, et ont été menées dans une atmosphère « positive ». Les deux parties sont parvenues à un accord mutuel satisfaisant », a déclaré Pierre Louette, l’adjoint du PDG à l’AFP.
Cette annonce survient à peine quelques semaines après que le PDG d’Orange, Stéphane Richard a déclaré que sa société, le géant des Télécoms Orange, se retirerait d’Israël dès « demain » s’il le pouvait, en déclenchant un tollé, de la part de responsables israéliens et français.
Richard a déclaré devant une assemblée au Caire, en juin, qu’il romprait toute relation entre Orange et Partner, si le problème des poursuites qu’il encourait, de la part de la société israélienne, n’était pas palpable.
Le PDG a, ensuite, prétendu avoir été cité de façon inexacte et, quelques jours plus tard, il s’est précipité en Israël pour rencontre le Premier Ministre Binyamin Netanyahu. Il a dit au Premier Ministre qu’il ne soutenait pas les boycotts contre l’Etat Juif, qu’il admirait Israël et qu’il allait investir encore plus dans le pays.
Mais, à proprement parler, cependant, Richard n’a rencontré, à l’époque, aucun responsable de Partner au cours de son séjour – laissant quelque crédibilité aux reportages qui indiquaient qu’Orange ne resterait pas bien longtemps encore en Israël. Lorsqu’on l’a interrogé sur ce point, au début du mois, lors d’une interview télévisée, Richard a déclaré : « Je n’en sais rien. On verra bien ».
Orange maintient mordicus que ce changement est purement motivé par le fait qu’il n’a aucun contrôle sur l’activité réelle de Partner, mais que cela n’aurait rien à voir avec un boycott d’Israël. Dans les faits, la société continuera d’investir dans la Recherche et le Développement israélien.
Orange se sent tellement plus dans son élément à Doha, au Qatar…
l’AFP a contribué à ce reportage.
Adaptation : Marc Brzustowski.