Un Sommet sans têtes couronnées, ou presque : Le Roi Saoudien, suivi par 2 dirigeants du Conseil de Coopération du Golfe, a snobé Obama par son absence au sommet, qui en dit long. La Maison Blanche n’est pas parvenue à isoler Netanyahu sur le dossier nucléaire iranien. 
 
 
 

L’annulation de dernière minute, par Roi Salman d’Arabie Saoudite, de sa présence au Sommet prévu par la Maison Blanche, par le Président américain Obama et la décision royaler d’envoyer, à sa place, le Prince héritier Mohammed bin Nayef, est perçu comme une rebuffade calculée à l’encontre de la politique du Président, concernant l’Iran et le Moyen-Orient en général. Cette absence peut contraindre à l’annulation du Sommet, qu’Obama a prévu, le mercredi 13 mai à Camp David, destiné à approuver un système de Défense régional, alors que deux autres dirigeants importants le Roi du Bahrein, Hamad bin Isaa Al Khalifa  et le Prince héritier de l’Emirat Arabe Uni, le Prince Sheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, ont aussi décidé de ne pas faire le voyage, n’y laissant que les chefs du Qatar et du Koweit. 

Le Ministre des affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a annoncé, lundi 11 mai, que le roi ne pourra pas assisté au tête-à-tête du Sommet de la Maison Blanche, le mardi 12 mai, du fait que la trève humanitaire de 5 jours au Yémen, devait débuter ce même jour. 

Mais toute source corerctement informée est d’accord sur ce point qu’il ne s’agit juste que d’une excuse pour revenir sur ses promesses faites au Secrétaire d’Etat américain John Kerry, lorsqu’il s’est rendu en visite, la semaine dernière, qu’il particieprait aussi bien aux évènements de la Maison Blanche et de Camp David. Dès l’annonce saoudienne, des sources américaines à Riyad ont confirmé que, puisque le monarque saoudien s’est retiré, « Ce sommet est sans substance ». 

D’autres sources ont révélé que les plans d’Obama pour ce sommet du Golfe se sont déjà effondrés, puisque Kerry n’a pas réussi à vendre au Roi Salman le projet présidentiel d’un nouveau système de défense régionale mené par les Etats-Unis, pour préserver ces pays des missiles iraniens. Cela devait constituer une réponse partagée de réplique au programme nucléaire et à l’expansion des Iraniens, et  apaiser les craintes de alliés du Golfe, au sujet de l’accord nucléaire à venir avec Téhéran. 

Mais Kerry a informé Riyad qu’Obama ne serait pas prêt à signer un pacte écrit de défense régionale entre l’Amérique et le Conseil de Coopération du Golfe à Camp David, comme certains dirigeants du Golfe insistaient qu’il le fasse. 

Washington et le CCG sont, aussi, demeurés en profond désaccord, concernant la guerre en Syrie et l’avenir politique de Bachar el Assad. Le Saoudiens ne sont pas satisfaisaits de la manière dont, pour la première fois, les Etats-Unis fournissent des armes lourdes à l’opposition syrienne. Ils veulent aussi que des Zones d’Exclusion Aérienne soient imposées au-dessus de ce pays déchiré par la guerre, en expliquant que les armes ne sont pas d’une grande utilité, tant que l’aviation militaire syrienne reste libre de frapper les forces rebelles à sa guise – et qu’elle est armée par l’Iran, qui plus est, pour mener une guerre chimique. 

L’autre pomme de discorde qui subsiste entre les Saoudiens et les Américains concerne la guerre au Yémen. Ils ont soutenu devant le Secrétaire d’Etat qu’alors qu’Obama offre un hypothétique bouclier de défense à la région contre l’Iran, en même temps, l’assistance américaine ne suffit pas à suppléer les besoins saoudiens, afin de combattre les rebelles houtis appuyés par Téhéran. Ils se plaignent, en particulier, du manque de protection navale américaine dans le Détroit d’Ormuz, le Détroit de Bab el-Mandeb et dans le Golfe d’Aden. 

Selon la vision de Riyad, l’Administration Obama tente de traverser sur une corde raide entre des positions inconciliables : les requêtes de l’Arabie Saoudite, d’un côté et de l’autre, l’arraisonnement illicte, de la part de l’Iran, de navires marchands dans les eaux internationales. En cédant aux exigences de Téhéran que des navires et avions iraniens puissent fournir « une aide humanitaire » au Yémen, l’Administration Obama ouvre toute grande la porte à des livraisons d’armes à destination des Houtis et à une intervention iranienne en profondeur au Yémen. 

Tout ce que Kerry a réussi à faire, au cours de ses deux jours à Riyad, est d’avoir obtenu le consentement du Roi à déclarer une période de cessez-le-feu de cinq jours, pour que l’aide humanitaire parvienne à la population yéménite très éprouvée. 

Mais le problème le plus épineux qui subsiste entre Washington et Riyad n’a de cesse d’être cet accord nucléaire entre Washington, et Téhéran, qu’Obama pousse de l’avant, à l’exclusion de presque toute autre considération. 

Les sources de Debkafile dans le Golfe insistent sur le fait que si Kerry avait réussi à bâtir un soutien saoudien et des pays du Golfe à cet accord, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu se serait retrouvé seul à traîner ses guêtres dans l’antichambre. En refusant d’assister au Sommet convoqué par Barack Obama, le Roi Saoudien signale qu’il n’est pas prêt de faire défaut sur le front moyen-oriental aligné contre l’initiative aventuriste en Iran du Président américain. 

DEBKAfile Reportage Spécial 11 mai 2015, 1:14 PM (IDT)

 Adaptation : Marc Brzustowski

Autres sources : Saudi, Bahrain Kings to Miss Gulf Nation Summit in U.S. (AP-ABC News)
    See also Only Two of Six Heads of Gulf States – Kuwait and Qatar – Will Attend U.S. Summit on Iran (i24 News)
    See also The Shrinking Gulf States Summit – Major Garrett (CBS News

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