JForum.fr avait alerté hier d’un danger pour les juifs de Tunisie. Le Consistoire de Tunis avait, dans la foulée, démenti, et voici son texte:
Il se trouve qu’hier soir, la synagogue de Gabès a été vandalisée et incendiée. Si vous ne voyez pas le lien, nous allons vous éclairer.
Ce qui s’est passé le samedi 7 octobre 2023 n’avait aucun lien avec la cause palestinienne au sens humanitaire du terme. C’était un prétexte. La cause profonde est la haine des juifs, ce qui est inculqué depuis la naissance de beaucoup de musulmans. Ainsi s’attaquer à des juifs pour ce qu’ils sont, va dans la logique des choses.
Tous les grands spécialistes de n’importe quoi, qui défilent sur les plateaux de télévision et qui cherchent des raisons politiques à la barbarie sans nom, qui déferle contre les juifs, mettront encore beaucoup d’années à comprendre ce qui se passe, à partir du moment où ils écartent de fait la dimension de la haine comme base éducative fondamentale de l’islamisme ou de l’islam pour ceux qui peuvent faire la différence.
Les Tunisiens qui ont saccagé, vandalisé et incendié la synagogue de Gabès, et/ou le tombeau de Rabbi Yossef El-Maarabi étaient-ils palestiniens, ou du Hamas, ou du Hezbollah, ou du Djihad islamique ou de Daesh, pour justifier ce qu’ils ont fait ? Non de simples musulmans, avec la haine chevillée au corps. En quoi la profanation de lieux de culte participe à une quelconque lutte ? À rien sauf à déverser sa haine.
La haine des juifs, non les territoires, non le pseudo-apartheid, ni tous les faux prétextes et la base fondamentale de ce conflit. Ni la solution à deux états qui a toujours été refusée par la partie arabe de tout temps, ni une quelconque solution au terme de laquelle il y a un État Juif n’est acceptable par ces musulmans, excepté quand il s’établit un rapport de force qui rend impossible la solution idéale à leurs yeux. C’est cela ce que dit la « rue arabe » à Tunis, Alger, au Caire, à Amman, et à Paris, Bruxelles, Londres, Amsterdam, etc., etc.
Ce conflit est un conflit éminemment religieux, et le silence des dirigeants musulman depuis plus de 100 ans, bien avant la reconnaissance officielle de l’État Juif en atteste.
La gauche israélienne qui clamait il y a peu – notamment dans le journal Haaretz – que certains citoyens ne voulaient plus être considérés comme juif, et voulait supprimer la référence de la constitution à la religion juive, sont renvoyés bon gré malgré à leur judaïcité. Tous les régimes nazis du monde ne font aucune distinction entre un juif qui se veut Juif, et un Juif qui prétendrait ne plus l’être.
Voilà, entre autres, une des nombreuses leçons que nous pouvons tirer de ce qui se passe. La démocratie veut que même les thèses les plus sottes aient droit de cité.
POUR MEMOIRE ….
La synagogue d’El Hamma, près de la ville de Gabès, dans le sud de la Tunisie, a été incendiée lundi soir par des inconnus, ont indiqué à l’AFP plusieurs responsables de la communauté israélite locale.
«Des gens ont incendié la synagogue lundi soir et les rouleaux de la Torah ont été brûlés», a indiqué à l’AFP Trabelsi Perez, le chef de la communauté juive de Djerba, située à 500 km au sud de Tunis.
«Ca m’étonne car il y avait des policiers non loin de la synagogue», a poursuivi M. Perez, joint par téléphone depuis Tunis et qui est également président de la Ghriba, la plus ancienne synagogue d’Afrique sur l’île de Djerba.
La Ghriba avait été visée en avril 2002 par un attentat au camion piégé revendiqué par Al-Qaïda. 21 personnes avaient été tuées: 14 touristes allemands, 5 Tunisiens et deux Français.
M. Perez a par ailleurs indiqué que les vitres de trois ou quatre voitures dans le quartier juif de Houmt-Souk (la capitale de l’île de Djerba) avaient été brisées tard vendredi.
«C’est calme à Djerba, mais les gens (la communauté juive) ont peur», a-t-il poursuivi.
La communauté juive de Tunisie représente actuellement 1.600 personnes, essentiellement à Djerba.
Le vice-président de la communauté juive de Tunisie, M. Khalifa Atoun, tout en confirmant l’incendie de la synagogue à 15 km de Gabès, a toutefois relativé la portée de l’incident dans le contexte d’instabilité actuelle du pays. «On a bien brûlé des bâtiments officiels, ça peut arriver à tout le monde», a-t-il déclaré à l’AFP.
« À part ça, tout va très bien pour les Juifs en Tunisie….nous disent les dirigeants de la Communauté »
JForum.fr
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