Des étudiants bloquent l’université de Sciences Po à Paris à cause de la guerre à Gaza

La prestigieuse institution d’enseignement supérieur Sciences Po à Paris a été la cible d’un coup d’éclat orchestré par ses propres étudiants. Un groupe mobilisé s’est rebellé contre le conflit qui sévit actuellement dans la bande de Gaza, exigeant de leur alma mater une condamnation ferme des actions menées par Israël.

La fronde a pris corps ce vendredi lorsque des militants ont physiquement bloqué l’accès aux bâtiments. Des drapeaux palestiniens ont été déployés aux fenêtres tandis que des keffiehs, écharpes devenues l’emblème de la solidarité avec Gaza, étaient arborés fièrement. Des slogans de soutien au peuple palestinien ont résonné dans les couloirs.

Hicham, étudiant en droits humains de 22 ans, fut l’un des porte-paroles qui dénoncèrent avec véhémence ce qu’il qualifie de « génocide » perpétré dans la bande de Gaza. « Nous attendons de Sciences Po une condamnation sans équivoque d’Israël. Ce mouvement ne faiblit pas tant que le massacre ne cessera pas », alerta de son côté Zoé, 20 ans, représentante de la contestation.

Face à cette défiance étudiante d’ampleur, le directeur par intérim Jean Basseres a tenté d’apaiser la situation. Après l’évacuation musclée d’un premier groupe mercredi soir, il affirme désormais privilégier le dialogue avec les protestataires pour résoudre ce nouveau blocus.

Ce vent de révolte francilien fait écho aux récentes manifestations survenues dans les campus américains sur cette même thématique. La répression policière y fut dénoncée comme disproportionnée, attisant les polémiques sur les méthodes employées pour contenir ce brasier militant anti-israelien.

Leurs revendications sont claires: ils exigent du président Emmanuel Macron un positionnement ferme condamnant l’offensive israélienne à Gaza. Sciences Po est également sommé de réévaluer ses liens avec les universités d’Israël, au nom du « devoir de solidarité ».

La direction n’est pas restée inerte face à cette fronde sans précédent. Dans un climat insurrectionnel, elle a pris la lourde décision de suspendre tous les cours en présentiel pour une durée indéterminée. Une mesure de protection visant à garantir la sécurité des professeurs et étudiants, selon ses dires.

Cette crise ouverte illustre les profondes fractures au sein même de l’institution. Le mois dernier, une manifestation pro-palestinienne non autorisée avait déjà dégénéré, avec l’expulsion d’une étudiante juive traitée de « sioniste ». Un dérapage condamné avec fermeté par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, évoquant un « franchissement de la ligne rouge ».

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Filouthai

Sciences Popo, l’université ou les étudiants se chient dessus ! Encore un triomphe du macronisme.