La rhétorique d’Obama : des omissions délibérées ©

La rhétorique d’Obama : des omissions systématiques

 

Durant de nombreuses années à venir, on écrira des doctorats et d’autres recherches sur l’Administration Obama. Du fait que la rhétorique est l’une des plus habiles compétences d’Obama, il y a aussi un grand besoin d’analyses des déclarations qu’il a faites au cours de sa Présidence. Cela pourrait aussi bien comprendre ce qu’Obama n’a pas dit, puisqu’il préférait ignorer ou passer sous silence des faits pourtant évidents. Garder le silence à leur propos constituait une déformation volontaire importante de la réalité.

La façon dont Obama a parlé du Moyen-Orient et des Musulmans, ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas dit ou pas fait, ne présente pas seulement un intérêt pour les Israéliens et les Juifs. C’est aussi très pertinent pour bien d’autres. Dans un article de taille limitée, on ne peut se concentrer que sur certains aspects des expressions employées par Obama.  Même ceux-là mériteront une enquête plus approfondie. L’affiche de « l’Espoir » créé en 2008 par l’artiste de rue Shepard Fairey est devenue emblématique pour Obama, même si elle n’a jamais officiellement été adoptée pour sa campagne[1]. Un des termes fréquemment utilisé par Obama c’est le « Changement ». Dans son discours de victoire après son élection en novembre 2008, Obama a déclaré que : « Le Changement survient en Amérique[2] « .  Il a aussi parlé de changer le monde, par exemple en 2008[3] et 2016[4].

Obama n’a apporté aucun espoir au Moyen-Orient. Bien au contraire, il a grandement changé dans le sens du pire, sous sa Présidence. La région est à présent bien plus chaotique qu’elle ne l’était quand il devenu Président. Des centaines de milliers de gens ont été massacrés au Moyen-Orient sous la présidence Obama, principalement en Syrie[5], mais aussi en Irak[6] et dans bien d’autres pays. Les Etats-Unis ont mené des frappes aériennes dans sept pays entre 2009 et aujourd’hui  : l’Afghanistan, l’Irak, le Pakistan, la Somalie, le Yémen, la Libye et la Syrie[7].

Après la dissolution de l’Union Soviétique, à la fin 1991, le position de la Russie au Moyen-Orient était grandement affaibli[8].  la politique de Poutine a permis à la Russie de devenir un acteur dominant dans la guerre civile syrienne. Il sdispose à présent d’un porte-avions en Méditerranée afin de service ses ambitions. Ce sont les politiques défaillantes de l’administration Obama qui ont rendu possible ce revirement de tendance.

En 2011, Les Etats-Unis ont pris leurs distances avec des décennies de soutien à l’allié égyptien des Etats-Unis, le Président Hosni Moubarak. Cela a facilité l’émergence des frères Musulmans, qui sont actuellement considérés comme un groupe terroriste en Egypte[9]. En 2013, le Maréchal Abdel Fattah al-Sisi a renversé le Président Mohamed Morsi, des Frères Musulmans, après des manifestations de masse contre la dictature de ces derniers. L’Armée égyptienne et Sissi, désormais Présd’Egypte, ont grandement réduit le danger posé par cette organisation musulmane extrémiste. Pourtant, son gouvernement a largement été ignoré et méprisé par l’administration Obama. On relève des indications variables de sympathie de cette administration pour l’ordre des Frères Musulmans, le terrain nourricier de la plupart des organisations terroristes islamistes, dont Daesh[10].

La perception déformée d’Obama pour le monde musulman était déjà ostensible très tôt au cours de sa Présidence Dans son discours du Caire, en 2009, Obama a présenté ses excuses à cause du « colonialisme » occidental et il a délibérément minorisé la criminalité majoritairement prévalente au sein de bien des parties de ce monde musulman[11].

Obama n’a cessé d’appliquer des normes à deux vitesses, alors qu’il a constamment ignoré de nombreux faits importants, concernant le conflit palestino-israélien. Il a exigé que le gouvernement israélien cesse de construire dans les implantations[12] . Lorsqu’il a visité Israël et les territoires palestiniens en 2013, son comportement et la rhétorique qu’il a employée ne faisaient que trahir ces normes à deux vitesses[13]. Une étude exhaustive est requise, en ce qui concerne l’ingérence américaine dans les élections israéliennes de 2015[14]. Cette année-là, le P Ministre israélien Binyamin Netanyahou a annoncé qu’Israël a annoncé qu’Israël ne bâtirait pas de nouvelles implantations dans la bande occidentale cisjordanienne de Judée-Samarie[15].  Pourtant, l’Administration Obama n’a eu de cesse de condamner régulièrement les constructions israéliennes dans les territoires, à chaque aménagement mineur.

Lors d’une interview importante qu’il a réservée à Jeffrey Goldberg, dans The Atlantic, tout ce qu’Obama est parvenu à dire, à propos des Palestiniens n’est qu’une remarque caricaturale et minimaliste : « Les Palestiniens ne sont pas les plus commodes des partenaires[16] « . Pas le moindre mot de la part d’Obama sur le fait que le plus gros parti palestinien, le Hamas, est bel et bien un mouvement islamonazi. Pas un mot, non plus sur la glorification systématique des meurtriers de civils israéliens par l’Autorité Palestinienne. Aucune exigence, non plus, jamais, de la part d’Obama, que divers pays arabo-musulmans mettent un terme à leur incitation antisémite meurtrière.

Obama a défendu sa critique systématique du Premier Ministre Binyamin Netanyahu en prétendant qu’e de telles critiques acerbes lui donnent plus de crédibilité quand il doit défendre l’Etat Juif dans les instances internationales[17]. Selon, aussi bien, la définition de l’antisémitisme promulguée par le Département d’Etat que celle de l’IHRA, qui a nécessité l’approbation du gouvernement américain américain pour être votée, les normes à deux vitesses d’Obama, dans sa condamnation d’Israël, tout en gardant le silence sur la plupart des énormes crimes commis à travers tout le monde musulman, suffisent à le qualifier d’antisémite[18]. L’un des sujet sur lequel il faudra absolument enquêter et recueillir bien plus de détails, sera de savoir jusqu’à quel point la critique quasi-systématique d’Israël faite par Obama a largement contribué à la mutation du virus antisémite sur les campus américains[19].

Un autre sujet d’enquête sur la rhétorique d’Obama concerne les horribles persécutions subies par les Chrétiens dans le monde musulman, qui se sont données libre cours durant toute la Présidence d’Obama. devrait examiner si elles n’ont pas été entièrement ou du moins largement ignorées[20]. Une partie de ses techniques de blanchiment repose sur sa prétention douteuse disant que Daesh et Al Qaïda déforment l’islam. Obama a aussi gardé le silence à propos de la haine antisémite fréquente, radicale provenant de grandes parties du monde musulman[21].

Obama évite de relier d’aucune façon le terrorisme et l’islam. Il a avoué qu’il s’abstient d’employer ls termes de « terrorisme islamique », lorsqu’il doit décrire l’extrémisme présent au Moyen-Orient[22]. L’Administration Obama a fait référence aux attentats terroristes commis par les Musulmans comme s’agissant « d’attaques de loups solitaires » et il a refusé d’employer le terme « d’islam radical[23]« .  Les termes « Islam », « djihad », « extrémisme islamique », « terrorisme islamique radical » et « islam radical » ont été bannis des documents américains concernant la sécurité »[24].

Obama n’a pas détourné les yeux de cette criminalité musulmane, à cause d’une supposée ignorance ou d’un manque de culture dans ce domaine. Dans son interview avec Obama, Goldberg a bien mentionné qu’Obama ne s’est pas prononcé contre cette énorme criminalité émanant de vastes parties des pays musulmans dans le but « de ne pas exacerber la xénophobie anti-musulmane[25] « . Au cours de sa première visite dans une mosquée, alors qu’il entrait en fonction, Obama a déclaré que les Musulmans Américains « sont la cible d’accusations à cause des actes de quelques-uns[26]« . Dans un discours de 2012, devant l’Assemblée Générale de l’ONU, Obama a déclaré : « L’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui insultent le Prophète de l’Islam[27]« . Cela contrastait radicalement avec son silence complet en cas de haine antisémite et lorsque d’autres insultes et diffamations proviennent de régions importantes du monde musulman.

Dans un discours au peuple américain, après le me cruel du journaliste Jim Foley par le mouvement Daesh, Obama a déclaré : « Aucune foi n’inculque de massacrer des innocents[28]« .  On ne peut qurer que l’Administration Trump fera clairement comprendre que l’essentiel du terrorisme dans le monde est directement lié à l’islam et que c’est réellement un facteur déterminant en matière de changement du monde pour le pire.

Ce qui précède n’est rien d’autre que quelques fragments qui requerraient bien plus de recherches en profondeur et une anayse plus poussée.  autre question essentielle, bien que ce ne soit pas dans la catégorie de la rhétorique, cobnsiste  à savoir jusqu’à quel point Obama a surchargé le monde, par l’entremise de l’accord avec l’Iran, d’un énorme problème à l’avenir. Beaucoup dépendra, à ce sujet, de la façon dont la nouvelle Administration Trump se saisira de cette question.

 

Par Manfred Gerstenfeld

Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

[1] www.theguardian.com/artanddesign/gallery/2012/oct/17/obamas-hope-the-work-of-shepard-fairey

[2] www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/11/05/AR2008110500013_2.html

[3] http://obamaspeeches.com/E-Barack-Obama-Speech-Manassas-Virgina-Last-Rally-2008-Election.htm

[4] www.theguardian.com/us-news/video/2016/apr/23/barack-obama-tells-young-people-they-can-change-the-world-video

[5] www.nytimes.com/2016/02/12/world/middleeast/death-toll-from-war-in-syria-now-470000-group-finds.html

[6] https://www.iraqbodycount.org/database/

[7] www.rollingstone.com/politics/news/some-2-500-americans-have-died-in-afghanistan-and-iraq-under-obama-20160530

[8] www.economist.com/node/14793737

[9] www.nytimes.com/2012/10/23/opinion/roger-cohen-working-with-the-muslim-brotherhood.html

[10] http://nationalinterest.org/feature/obama-wrecked-us-egypt-ties-12573

[11] www.whitehouse.gov/the-press-office/remarks-president-cairo-university-6-04-09

[12] www.timesofisrael.com/netanyahu-enforces-settlement-construction-freeze/

[13] www.jpost.com/Opinion/Op-Ed-Contributors/The-speech-Obama-did-not-make-309380

[14] www.jpost.com/Israel-News/US-strategists-Obama-campaign-interference-backfired-395105

[15] www.ibtimes.co.uk/netanyahu-israel-stop-building-settlements-west-bank-1510785

[16] www.whitehouse.gov/the-press-office/2015/05/22/remarks-president-jewish-american-heritage-month

[17] www.timesofisrael.com/obama-us-must-criticize-israel-if-it-is-to-defend-it/

[18] www.algemeiner.com/2016/09/14/ambassador-powers-un-speech-on-antisemitism-ignores-islamic-jew-hatred/

[19] www.jpost.com/Opinion/Obamas-negligence-390523

[20] www.gatestoneinstitute.org/9244/obama-bias-against-christians

[21] www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/17008#.V3YDp_l967Q

[22] www.timesofisrael.com/white-house-accused-of-censoring-hollande-saying-islamist-terror/

[23] www.washingtontimes.com/news/2015/jan/14/obama-lone-wolf-focus-misguided-as-terrorist-threa/

[24] www.haaretz.com/news/obama-bans-terms-islam-and-jihad-from-u-s-security-document-1.909

www.nationalreview.com/article/436507/orlando-attack-was-islamic-terrorism-obama-still-refuses-name-it

 

[25] www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/04/the-obama-doctrine/471525/

[26] www.bbc.com/news/world-us-canada-35481931

[27] www.whitehouse.gov/the-press-office/2012/09/25/remarks-president-un-general-assembly

[28] www.whitehouse.gov/the-press-office/2014/08/20/statement-president