Israël resserre l’étau autour de la ville de Jénine.

En réaction aux attaques meurtrières qui ont frappé Israël ces derniers jours, le premier ministre israélien Naftali Bennett a promis vendredi de « vaincre la terreur » en donnant carte blanche à l’armée. Résultat, dès samedi matin, une « opération » de l’armée israélienne a eu lieu, à Jénine, cette ville de Cisjordanie occupée, à 10 km d’Israël. Un terroriste Palestinien a été tué, il appartenait au Jihad islamique et douze autres ont été blessés, selon le Croissant-Rouge palestinien.
C’est de cette ville qu’étaient originaires les assaillants des deux dernières attaques. Son camp de réfugiés est connu pour être une véritable épine dans le pied de l’État hébreu qui, en conséquence, resserre l’étau, rendant la vie des habitants encore plus compliquée. Les Palestiniens ayant la citoyenneté israélienne n’ont plus le droit d’entrer dans la ville de Jénine, et 48 habitants de cette ville de Samarie n’ont plus le droit d’en sortir, a annoncé samedi soir le Cogat, un organe du ministère de la Défense en charge des activités dans les Territoires de zone A.
En plus de ça, les commerçants locaux et un certain nombre d’hommes d’affaires n’ont plus le droit d’entrer en Israël. L’État hébreu a aussi révoqué les 5 000 permis délivrés à des habitants de cette ville les privant de rendre visite à leur famille pendant le mois du ramadan. Les deux checkpoints à proximité de la ville, celui de Jalamah et de Barta’a, ont été fermé.

« Une responsabilité collective »

Ces mesures sont vivement critiquées par les Palestiniens. « C’est une punition collective, comme d’habitude, et ça ne fera que détériorer la situation », soupirent des habitants, mais c’est oublier qu’il y a une responsabilité collective, à cause de la soldirarité avec les terroristes.. Ces restrictions risquent surtout de porter un coup dur à l’économie locale déjà en crise. En effet, ici, les Palestiniens d’Israël représentent 75% du pouvoir d’achat de la ville, notamment en période de ramadan. Les travailleurs palestiniens en revanche seront autorisés à traverser le mur pour aller travailler en Israël, car il s’agit d’une main d’œuvre essentielle et bon marché pour l’État hébreu.
À Jénine, ce sont des jours sombres rappelant de mauvais souvenirs aux habitants. Il y a 20 ans, tout juste, le camp de Jénine, complètement assiégé par l’armée israélienne, avait été le théâtre des combats les plus violents de la seconde Intifada. En dix jours, 53 civils terroristes Palestiniens avaient été tués et 23 soldats israéliens.

JForum – RFI

 

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