« Les crêpes qu’il a mangées »… ne sont pas passées.
Jean-Michel Blanquer était au micro de Franceinfo ce jeudi 6 septembre, interrogé notamment sur la langue française et de ses règles parfois un peu tortueuses: en Belgique, deux anciens professeurs de français veulent supprimer l’accord du tant redouté participe passé avec l’auxiliaire avoir.
Interrogé sur ce sujet, Jean-Michel Blanquer s’est prêté à un petit quiz grammatical sur cet accord.
S’il répond juste à la première question, la deuxième lui donne du fil à retordre. Face à l’échec, le ministre rechigne à assumer son erreur.
Accord du participe passé : on a évalué le ministre de l'Éducation nationale sur ses connaissances grammaticaleshttps://t.co/zVZwX71aE1 pic.twitter.com/iS88nYR4Ys
— franceinfo (@franceinfo) September 6, 2018
Vous auriez dû dire « des crêpes -virgule- j’en ai mangé », a-t-il reproché au journaliste qui venait précisément de dire ces mots. Finalement, Jean-Michel Blanquer a pu se rattraper sur la dernière question, sans toutefois donner la règle exacte.
Cette règle est « jugée obsolète et compliquée jusqu’à l’absurde », selon les mots de deux anciens professeurs de français en Wallonie, dans une tribune publiée dimanche 2 septembre par Libération.
« L’incohérence des règles traditionnelles empêche [les enseignants] de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux règles actuelles est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint », écrivent Arnaud Hoedt et Jérôme Piron.
Les deux anciens enseignants souhaitent mettre un terme à l’accord du participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir. On écrirait ainsi : « les crêpes que j’ai mangé » et non « les crêpes que j’ai mangées », comme on doit l’écrire actuellement, explique Franceinfo.
Contre cette simplification de la langue, Jean-Michel oppose l’importance de la « structure de la langue ».
Comme il y a de plus en plus d’ignorants à cause des sms, de la novlangue, du verlan, des émissions de télé-réalité, etc., on veut cacher cette misère linguistique croissante chez les jeunes en changeant la grammaire, les accords, et l’orthographe. Rappelez-vous, certains voulaient écrire il y a quelques temps wazo au lieu de oiseau, fame au lieu de femme (certains diront pourquoi pas femeu), foto au lieu de photo, etc… Et pourquoi pas, tant qu’on y est, un cheval des chevos ! Triste.
Si le progrès c’est la régression, alors je suis anti-progrès.