Les communautés juives américaines dénoncent les menaces de Biden contre Israël
Les déclarations menaçantes du président Joe Biden à l’encontre d’Israël ont suscité un vif tollé au sein des organisations juives américaines. En cause, l’avertissement de M. Biden de cesser l’aide militaire des États-Unis si l’armée israélienne lançait une offensive d’envergure contre le Hamas à Rafah, dans la bande de Gaza.
Dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter), Ted Deutch, président du puissant American Jewish Committee, a fermement condamné cette position. « Le président ne devrait pas prendre de mesures susceptibles d’entraver la capacité d’Israël à se défendre contre les attaques incessantes du Hamas », a-t-il martelé.
Selon M. Deutch, vaincre le Hamas est crucial pour assurer la sécurité d’Israël à long terme, mais aussi pour lutter contre « la menace mondiale » que représente le régime iranien, soutien du mouvement palestinien. Il rappelle que c’est le Hamas qui a déclenché le conflit actuel, rejetant les offres de cessez-le-feu et s’en prenant aux civils israéliens et palestiniens.
La Republican Jewish Coalition a également vivement critiqué la Maison Blanche, l’accusant d’alléger les sanctions contre l’Iran tout en menaçant Israël « alors qu’il mène un combat pour sa survie ». L’organisation n’a pas mâché ses mots, appelant au « retour de Donald Trump » à la présidence.
Le vice-président de l’Union orthodoxe, le rabbin Moshe Hauer, a lui dénoncé un revirement incompréhensible de la part de M. Biden. Celui qui réaffirmait encore la semaine dernière son soutien à Israël dans sa lutte contre le « terrorisme » du Hamas menace désormais de lui couper les vivres.
« Monsieur le Président, nous avons besoin que vous assuriez Israël et la communauté juive américaine que nous ne serons pas abandonnés », a imploré le rabbin Hauer.
Les principales voix juives aux États-Unis semblent ainsi unanimes: les propos de Joe Biden constituent une trahison inacceptable des liens historiques unissant les deux pays.
Jforum.fr
Sa menace constitue un suicide politique. Quant à nous, on n’est plus à un ennemi près…