« Le peuple d’Israël est vivant ! Nous disons en hébreu « Am Yisrael Chai », et l’Etat Juif vivra éternellement. »
(Benjamin Netanyahou)

Un jour, ô pas si lointain, je t’ai demandé si le nom de Sdérot évoquait quelque chose pour toi. Comme d’autres à qui j’avais posé la même question, tu ignorais totalement ce qu’il pouvait désigner, tu me demandas même s’il s’agissait d’un mot de la langue française que tu ignorais.

Quand je t’ai appris qu’il s’agit d’une ville du Neguev, à tout juste 2 kms de Gaza, tu m’as répondu fièrement que tu savais beaucoup de choses sur Gaza et que, de la même façon que tu ignorais l’existence de Sdérot, les Israéliens ne savent rien de Chicoutimi ou de Trois-Rivières, par exemple.

Certes, tu as raison, mais il est un point capital qui fait toute la différence : dans les petites villes du Québec, la vie se déroule paisiblement, sans que les habitants courent chaque jour le risque d’être victimes d’un attentat. Il en va tout autrement de Sdérot qui, depuis 2001, vit sous une pluie quotidienne de roquettes lancées par les habitants de Gaza. Si bien que plus d’un tiers des habitants de Sdérot souffrent d’anxiété post-traumatique, et vivent des épisodes dépressifs.

Je voudrais donc te faire connaître – pas seulement à toi, mais à tous ceux qui comme toi ne savent rien de la vie dans les villes du sud d’Israël- le quotidien des habitants de ces villes, et surtout celui de ceux de Sdérot .

Je crois, naïvement peut-être, que mon action – et surtout ton action- pourrait aider à changer le monde, comme le dit Maïmonide. Si tu es éprise de justice et de liberté comme je le suis, si nous partageons les mêmes idéaux, les mêmes convictions et le même amour de la Vérité, alors lis cette lettre et diffuse-la autour de toi.

C’est vrai que grâce à la barrière de sécurité, les attentats ont cessé dans les grandes villes israéliennes. En revanche, les villes du sud, et surtout celle de Sdérot sont, tous les jours, la proie des roquettes Kassam qui s’abattent sur la ville avec la régularité d’une horloge, et sans que cela dérange le moins du monde la communauté internationale qui, par contre, est toujours prête à s’apitoyer sur le sort des « malheureux Palestiniens », victimes de l’arrogance israélienne.

Or, depuis 2001, pas moins de 12 700 roquettes et obus de mortier ont été tirés sur Sdérot et l’ouest du Néguev à partir de la bande de Gaza.

Depuis 2001, 44 personnes ont été tuées, 1700 blessées, et celles souffrant du choc post-traumatique se comptent par milliers. S’il n’y a pas davantage de blessés et de morts, sache simplement que cela tient du miracle, un miracle qui tient à la fois de D.ieu et de la technologie.

Je voudrais d’abord te rappeler qu’en 2005 les Israéliens ont fait évacuer Gaza, ont détruit les « colonies » avec la promesse qu’ils connaîtraient la paix, que les attentats cesseraient. Israël, la main toujours tendue vers la paix, Israël a cru naïvement que, comme tout peuple désireux d’améliorer son bien-être, les habitants de Gaza feraient bon usage de l’aide internationale et qu’ils mettraient en valeur leur ville. Mais la haine du Juif est si fortement ancrée dans les cœurs que la destruction d’Israël est leur priorité au lieu que ce soit la construction de leur « pays ».

C’est pourquoi, en guise de récompense, les Gazaouis ont choisi de gratifier les Israéliens de 3 missiles par jour en moyenne.

Je sais que ce que je te raconte, tu l’ignorais. Et pour cause! Qui s’intéresse au sort de Sdérot ou de toute autre ville du Sud ? Qui en parle ? Qui dénonce le comportement des Palestiniens ?

Certainement pas les médias qui ne sont guère intéressés par les Kassam qui s’abattent sur Sdérot, mais qui en revanche sont très attentifs aux réactions des Israéliens à ces provocations, et qui se sont plu à rappeler la phrase scandaleuse de Stéphane Hessel, à savoir que les tirs de roquettes n’ont d’autres conséquences que d’obliger, selon ses propres termes, « quelques enfants à courir très vite dans les abris ».

D’ailleurs ces quelques titres glanés dans les médias français montrent bien leur partialité dans le traitement du conflit israélo-arabe.

Neuf Palestiniens tués, journée la plus meurtrière à Gaza depuis 2009 (L’Express, 8 avril 2011)

Onze Palestiniens tués, journée la plus meurtrière à Gaza depuis 2009 (L’Express, 9 avril 2011)

– Gaza : deux Palestiniens tués dans des raids israéliens ( Le Monde, 23 juin 2012)

– Gaza : Un raid israélien provoque un accès de violence (Le Figaro, le 11 mars 2012)

Tous ces titres, on le voit, incriminent directement Israël. Et les médias québécois s’alignent sur leurs confrères européens. Ainsi, le 12 novembre 2012, sur le site de Radio-Canada, on pouvait lire « Raid israélien sur la bande de Gaza ».

Qui plus est, pour les médias, les attaques contre des civils israéliens ne sont pas des actes de terrorisme, des actes de guerre, devrions-nous dire, ce sont des actes de « résistance légitime » !

Il faut reconnaître que s’ils manient allègrement l’hyperbole pour caractériser les réactions d’Israël, en revanche les médias disposent de toute une liste d’euphémismes pour qualifier les attaques dirigées par les Palestiniens contre Israël, l’important étant d’atténuer la réalité, de trouver des circonstances atténuantes à ces bandes d’assassins afin de ne pas choquer les lecteurs et de ne pas dégrader l’image du Palestinien.

Il s’agit de cacher à tout prix la réalité au lecteur, donc la vérité, le but étant de le convaincre que l’assassin est innocent, que le juif est seul responsable de ses déboires C’est en effet ce que laissait clairement entendre en février dernier, un commentateur de la RTB, qui qualifiait un habitant de Sdérot de colon. Un fait incroyable, mais pourtant authentique !

Il semble bien que le code de déontologie soit à bien des égards totalement obsolète pour un très grand nombre de journalistes comme ce professionnel de l’information qui, de toute évidence, aveuglé par ses préjugés à l’égard des Juifs, semble ignorer que Sdérot n’est nullement un « territoire contesté », que les habitants sont des citoyens israéliens à part entière.

Pour les médias, incapables de s’informer honnêtement sans laisser leurs préjugés entacher leur travail, il est sans doute plus facile de qualifier tous les Israéliens de colons.

D’ailleurs, en juillet 2011 la ville de Sdérot a lancé un appel aux médias étrangers pour leur demander « respectueusement de changer la façon dont (ils annoncent) les tirs continus de roquettes sur Israël depuis Gaza ». « Nous, au Centre médiatique de Sdérot, nous vous exhortons à exposer avec plus d’insistance ces attaques, et à les présenter comme les exemples mêmes de guerre illégitime et criminelle contre des civils innocents. Sinon, ce en quoi les médias sont complices sans le vouloir, est une acceptation tacite de la terreur islamique extrémiste contre des civils innocents. »

Mais, comme il fallait s’y attendre, la demande de la ville resta lettre morte. Et tout comme le font l’Union européenne ou encore l’administration Obama, les médias blâment toujours le gouvernement israélien quand il défend son peuple.

Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’ambassadeur américain en Israël Dan Shapiro a déclaré alors qu’il était en visite à Sdérot : « Je me sens en sécurité en Israël » !

Ou mieux encore que Hussein Obama a parlé de Sdérot au cours de sa campagne pour la présidence des États-Unis ! Certes, en attaquant son adversaire, il s’est plu à rappeler que lorsqu’il s’est rendu en Israël en tant que CANDIDAT (profitons-en pour souligner qu’il ne s’y est jamais arrêté au cours de son mandat), il est  » descendu dans la ville frontalière de Sdérot qui a connu une pluie de missiles du Hamas. »

Ce que les médias, en grande partie favorables au candidat démocrate -aujourd’hui président- ne disent pas, c’est que les habitants de Sdérot ne sont pas dupes, et que leurs dirigeants ont accusé le candidat de se servir d’eux comme d’un « outil de campagne ». Ils ont rejeté cette référence à leur ville : « La référence à ce voyage était une déclaration politique et rien de plus» a déclaré Kobi Harush, de la division de sécurité de Sderot.

En réalité, les médias ne sont rien de moins que des terroristes intellectuels qui complètent avec des mots le travail des ennemis d’Israël. Ils travestissent l’information, sont le plus souvent à la solde des dirigeants occidentaux, ou tout au moins à leur image, c’est-à-dire faux, menteurs, lâches et hypocrites.

Je m’aperçois maintenant que je suis en train de faire le procès des médias, ce qui n’est pas dans mon intention, mon but étant de te sensibiliser au sort des habitants des villes du sud d’Israël.

Comment vivre dans les villes du sud d’Israël ?

Comment vivre dans la hantise permanente d’entendre la sirène hurler et de savoir qu’on ne dispose que de 15 secondes pour gagner un abri ? « Et quand ce n’est pas possible, quand on en est trop loin, me disait une amie, on se couche par terre, et on récite le Chema Israël ».

Sait-on jamais où tombera le missile ? Il peut traverser le toit et faire voler la maison en éclats, ou encore tomber dans votre jardin où quelques secondes plus tôt vos enfants jouaient, essayant d’oublier le drame quotidien.

A titre d’exemples, sache que près de 140 roquettes se sont abattues sur le sud d’Israël entre le samedi soir 10 novembre et le lundi 12.

Le 30 octobre dernier, une véritable pluie de roquettes a frappé l’ensemble des localités frontalières avec la bande de Gaza. La veille, pas moins de 26 roquettes ont atteint les maisons du Sud d’Israël.

Et le 24 octobre dernier, c’est le chiffre incroyable de 80 roquettes qui se sont abattues sur des maisons, des écoles, des jardins d’enfants.

Et ce que tu ignores également, c’est que les cibles favorites de ces assassins sont les écoles, donc les enfants.

Certes, on évoquera les enfants de Gaza et on nous dira que ce sont également d’innocentes victimes. Mais je ne parlerai pas ici des enfants de Gaza, non pas que leur sort soit plus enviable que celui des enfants juifs mais, d’une part, les musulmans qui représentent 20% de la population mondiale sont assez nombreux pour leur venir en aide et, d’autre part, les médias diffusent suffisamment d’images-choc pour nous apitoyer sur le sort des enfants palestiniens, et surtout pour présenter les soldats de Tsahal comme des brutes sanguinaires.

Évidemment, pas un média ne nous dira que les petits Palestiniens sont victimes, non pas de Tsahal, mais du Hamas qui les a choisis pour en faire de la chair à canon. Pourquoi les médias et les organisations de défense des droits de l’enfant ne dénoncent-elles pas violemment l’emploi des enfants comme boucliers humains ?

Pourquoi aucun média étranger ne parle-t-il des enfants de Sdérot, ces victimes innocentes de la guerre que leur livrent les habitants de Gaza ? Pourquoi ne relate-t-on pas les conséquences à court et à long terme du choc post-traumatique dont ils sont victimes ?

Alors, ce que je veux, c’est rendre hommage au courage exemplaire de tous les habitants des villes du Sud d’Israël, mais surtout te conscientiser au sort des enfants israéliens, et à celui des adultes, cela va sans dire.

Ces enfants juifs, à l’âge où les petits Québécois s’émerveillent devant le monde qu’ils découvrent, doivent apprendre à repérer l’abri le plus proche et à mettre leur masque à gaz. Bien entendu, ils sont affectés gravement, que ce soit sur le plan physique, ou pire sur le plan psychologique. Quand bien même ils ne sont pas des victimes directes, ils en subissent l’impact, et ce d’autant plus que bien souvent ce sont soit certains de leurs proches qui sont touchés , soit des voisins, soit des connaissances. Et ces traumatismes psychologiques se sont répétés quotidiennement sur une si longue période de temps, quasiment pendant toute leur enfance, que 70% d’entre eux souffrent de syndromes de stress post-traumatique.

Les manifestations sont nombreuses : ils refusent d’aller à l’école par crainte des roquettes, ils mouillent leur lit, refusent de dormir seuls, ou encore ont des difficultés d’endormissement. Ils sont très irritables, rencontrent de très graves difficultés d’adaptation scolaire : entre autres, ils ne réussissent ni à se concentrer ni à mémoriser, encore moins à rédiger. Il peut même arriver que certains, généralement les plus jeunes, retournent au biberon ou encore recommencent à sucer leur pouce.

Comment pourrait-il en être autrement ? En avril 2012, ils étaient 200 000 écoliers juifs à être privés d’école, et à devoir rester pendant plusieurs jours consécutifs dans les abris anti-missiles. Pareille situation est-elle acceptable?

Comme un dessin vaut mille mots, je t’invite à regarder attentivement ce dessin d’un enfant, tu y verras une image du quotidien des habitants de cette ville. Un dessin qui parle suffisamment, et qui décrit atrocement bien ce qui obsède ces enfants.

(Source Israël-Flash)

Il y a aussi cette lettre d’un enfant de 9 ans adressée au chef d’État-major, Benny Gantz, pour lui demander de faire cesser les tirs de roquettes sur sa maison. «Je pense que notre armée est très forte, écrit-il, et j’espère que les terroristes de Gaza vont arrêter de nous tirer dessus.»

Confrontés à de telles situations, les parents eux-mêmes ne sont pas à l’abri de troubles psychologiques graves. Alors, comment peuvent-ils envisager l’avenir de leurs enfants, surtout quand ces derniers qui devraient, comme tous les enfants, entrevoir le futur avec optimisme, grandissent avec le sentiment que leur vie durant ils vont devoir vivre dans un climat d’insécurité ? Et il semble bien, hélas, que ce soit le cas, tout au moins durant leur enfance et leur adolescence.

Et on doit se demander comment ils réagiront quand, rendus à l’âge adulte, ils devront faire leur service militaire et prendre des décisions parfois très importantes. Grandiront-ils avec ce sentiment – un sentiment, hélas, bien connu du Juif- que le peuple juif est honni des autres peuples ?

Les conséquences économiques

Et je ne t’ai point parlé des conséquences économiques du terrorisme. Car contrairement à Gaza qui reçoit la coquette somme de 7 milliards de dollars par an de subventions des pays étrangers, Sdérot ne reçoit rien, n’intéresse personne. En fait, les seuls qui soient réellement préoccupés par le sort de Sdérot sont l’Armée de défense d’Israël, les dirigeants israéliens et, par-dessus tout, son maire qui, impuissant face au désastre économique qui frappe sa ville, a eu recours à la grève de la faim.

Quand un prisonnier palestinien choisit de faire la grève de la faim pour obtenir d’Israël ce qu’il demande, les médias du monde entier suivent quotidiennement son cas et s’apitoient sur son sort, ils désapprouvent l’État juif qui refuse de se plier à ses demandes, même si elles sont injustifiées, voire insensées, comme c’est souvent le cas.

Mais quand le 24 octobre dernier, le maire de Sdérot, David Bouskila, a recours à la même arme parce qu’il a besoin d’un soutien financier, sa ville étant criblée de dettes à cause des frais occasionnés par le terrorisme, les médias ne lui accordent pas une ligne. Pourtant, contrairement au prisonnier palestinien, le maire de Sdérot n’a commis aucun délit, il a simplement lancé un SOS pour sauver sa ville..

Alors, que faire contre les terroristes ?

Car ce sont bien des terroristes et non, comme on se plaît à les appeler, des « résistants ». Il serait sans doute bon que les médias revoient les définitions de ces deux concepts, ils s’apercevront alors que l’emploi du mot « résistant » est une insulte à ceux qui ont œuvré dans la Résistance.

1. Déserter la ville ? Bien sûr, c’est l’objectif que se sont fixé le Hamas et le Djihad : vider de leurs habitants Aschkelon et Sdérot. Mais ils n’y réussiront point.

Certes, dans bien des pays, si les habitants avaient dû vivre dans de telles conditions, la ville aurait été désertée depuis longtemps. Mais comme tous les habitants des villes du sud d’Israël, ceux de Sdérot ne laisseront pas mourir leur ville, ils ne laisseront les Palestiniens ni les anéantir ni anéantir leur ville.

Alors, pour ne pas être changée en ville-fantôme, Sdérot résiste, et tente de protéger ses habitants du mieux qu’elle peut, au grand dam des Palestiniens. Heureusement, le « Dôme de fer » permet d’intercepter 80% des missiles destinés à frapper la ville et d’éviter ainsi d’avoir un grand nombre de victimes civiles.

Mais les moyens de protection sont très coûteux et, contrainte d’investir des sommes astronomiques pour l’achat de moyens technologiques comme le Dôme de fer, Sdérot traverse une crise économique très grave qui touche tous les domaines d’activité.

2. Faut-il se contenter de la défense passive et attendre avec l’espoir que le Hamas se rendra à la raison et qu’il changera de comportement ?

C’est ce que souhaiterait la communauté internationale, mais ce serait la pire des attitudes à adopter. Ce serait – et les Israéliens le savent – une erreur qui leur serait fatale. Se résigner à vivre ainsi, ce serait consentir à l’anéantissement de soi, ce serait faire preuve de faiblesse et encourager les Palestiniens à l’escalade. D’ailleurs, le judaïsme interdit ce type de comportement, il interdit le « vouloir-mourir » et prône au contraire le « vouloir-vivre ».

3. S’interroger sur les moyens auxquels recourraient d’autres pays s’ils se trouvaient dans la même situation ?

Le Porte-parole de Tsahal, le Général Yoav Poli Mordechai, a répondu à la question : « « Aucun pays ne laisserait un million de civils à la merci des roquettes et ne montrerait une telle retenue à l’égard de ceux qui les attaquent »

Et il a raison ! Honnêtement, je ne sais pas si nous, Québécois, de souche ou d’adoption, aurions toléré que nos voisins immédiats s’attaquent à un sixième de la population et à nos enfants comme le font ceux que les médias appellent d’un bel euphémisme, d’un doux mot, « les résistants », alors que ce ne sont que des assassins d’enfants. Crois-tu que le gouvernement resterait les bras croisés ? Comment vivrions-nous si nous avions pour voisins immédiats des hommes qui se sont fixé la triste mission de nous détruire ? Car l’objectif du Hamas et de tous les Palestiniens est de détruire l’État juif.

Et l’Union européenne attendrait-elle si longtemps si elle était menacée ? Nous savons tous que non. De toute évidence, tout autre pays aurait réagi et mis un terme depuis longtemps à ce genre d’attaques, quitte à entrer en guerre si besoin est. Mais dans le cas qui nous intéresse, celui d’Israël, on demande la retenue. D’ailleurs, à la suite des tirs du 11 novembre, Catherine Ashton, la représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, s’est déclarée « très préoccupée » par la flambée de violence et, au lieu d’appeler le Hamas à cesser ses tirs, elle a appelé les deux parties à la retenue.

Eh bien, Israël a suffisamment patienté et doit maintenant réagir. « Nous n’accepterons pas cette réalité insupportable où la vie de la population civile du sud du pays est menacée, a déclaré le Général Yoav Poli Mordechai, nous continuerons à opérer contre tout élément qui participe à des activités terroristes dans la bande de Gaza, »

D’ailleurs, le 30 octobre dernier, Bibi Netanyahou a annoncé une « dure réponse » aux tirs des palestiniens de Gaza. Et mieux encore, dimanche 11 novembre, le Premier ministre a été très clair et n’a pas craint d’affirmer que « Le monde doit comprendre qu’Israël ne restera pas sans rien faire face aux tentatives de nous attaquer », et il a ajouté que son pays est « prêt à l’escalade ».

4. Faut-il donc réagir et mettre en application le dicton « Aux grands maux les grands remèdes » ?

Il semble bien que ce soit la seule solution pour permettre à un million de personnes de vivre en paix. Personnellement, vois-tu, je ne comprends pas une telle retenue et une telle prudence de la part des Israéliens. Israël est un pays et a le droit de se défendre comme il l’entend sans avoir de comptes à rendre aux autres pays.

Bien sûr, si Israël réagit comme l’aurait fait tout autre pays qui se serait trouvé dans la même situation, la communauté internationale s’indigne. D’ailleurs, la quasi-totalité des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU sont adoptées contre l’État juif. Et les médias n’ont qu’une expression sous leur plume : « la force disproportionnée » dont use Israël pour se défendre.

Si aucun pays n’ose condamner vertement les tirs du Hamas, en revanche Israël est régulièrement cloué au pilori. Pourquoi ? Certes, l’explication coule de source : le combat contre les Juifs est un « combat de résistance », donc un combat noble ! N’oublions pas qu’il est de bon ton de soutenir et de défendre bec et ongles la cause palestinienne. Mais aussi – n’ayons pas peur des mots – à quelques exceptions près, les gens sont antisémites et, par conséquent, toute attaque contre les Juifs, aussi grave soit-elle, n’incommode personne. Il faut reconnaître que, depuis la nuit des temps, cette minorité a été oppressée et agressée sans que nul ne s’en émeuve.

Alors, pourquoi l’État juif devrait-il tenir compte des réactions de la communauté internationale ? Je l’ai dit et je le redis : quoi que fasse l’État juif, et même s’il choisit la passivité, il est accusé.

Comme de toute façon sa sécurité est bien le cadet des soucis de la communauté internationale, comme elle ne relève que de lui, et comme toutes ses tentatives pour mettre fin au terrorisme ont échoué, il faut appliquer le dicton « Aux grands maux les grands remèdes ».

Tsahal ne doit rien tolérer qui puisse mettre en danger la vie des Israéliens, et les frappes ciblées, aussi décriées qu’elles soient, doivent se poursuivre.

Les habitants de Sdérot demandent une offensive de Tsahal de grande envergure, et ils finiront bien par obtenir gain de cause. Il faut appliquer la tolérance zéro en ce qui concerne les risques à la sécurité des habitants.

Le temps n’est plus aux réticences, la patience du gouvernement, tout comme celle des habitants, a été mise à rude épreuve et il est fort possible que la réplique soit à la mesure de leur exaspération.

Dora Marrache

Chroniqueuse, Radio-Shalom, Montréal

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