Mais ce démenti est-il crédible, et que valent les démentis, alors que la réalité s’impose d’elle-même ?

« Il n’y aucun lien entre les négociations sur le nucléaire et d’autres questions distinctes », a assuré M. Kerry à des journalistes, en marge d’une rencontre du Forum pour la coopération économique en Asie-Pacifique (Apec) à Pékin.
« Je veux que cela soit absolument clair. Aucune conversation, aucun pourparler, aucune communication ne constitue un accord ou un marchandage de quelque sorte que ce soit en rapport aux événements en cours au Moyen-Orient », a poursuivi le responsable américain.

Le Wall Street Journal a fait état jeudi d’une missive envoyée en secret par le président américain Barack Obama au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

M. Obama aurait évoqué dans cette lettre une « lutte commune » des deux pays contre les insurgés sunnites de l’EI, mais précisé que toute coopération dépendrait d’un accord sur le programme nucléaire iranien, selon le journal.

L’Iran, pays musulman chiite, et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1979. Mais de plus en plus, l’Iran est considéré comme un pays susceptible de jouer un rôle pour aider à rétablir la stabilité en Irak et en Syrie.

Kerry a indiqué samedi ne pas « être courant » de telles discussions, tout en ajoutant: « Je crois volontiers être tenu informé de ce que le président fait et dit concernant ces questions ».

« Personne, à ma connaissance, n’a confirmé ou nié qu’il y ait eu une lettre, et je ne vais pas me prononcer sur ce qu’un président des Etats-Unis et le dirigeant d’un autre pays auraient pu se dire ou non dans un cadre privé », a insisté le secrétaire d’Etat.

L’Iran et le groupe « 5+1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) se sont donné jusqu’au 24 novembre pour parvenir à un accord qui permettrait à la République islamique de poursuivre un programme nucléaire exclusivement civil en échange d’une levée des sanctions internationales.

La communauté internationale soupçonne Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique.

Washington et Téhéran ont discuté de la menace posée par les extrémistes sunnites, avait reconnu jeudi le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

Mais celui-ci avait répété la position américaine selon laquelle « les Etats-Unis ne coopéreront pas militairement avec l’Iran et ne partageront pas les données de leur renseignement ».

Nombre d’alliés régionaux de Washington, y compris Israël et l’Arabie saoudite, se montrent toutefois méfiants vis-à-vis de la tentative de l’administration Obama de discuter avec l’Iran.

John Kerry rencontrera dimanche à Oman le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ainsi que la représentante ad hoc de l’Union européenne, Catherine Ashton, pour tenter de rapprocher leurs vues dans le dossier nucléaire.

AFP

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