Les Etats-Unis arrêtent les livraisons d’armes aux Kurdes de Syrie à l’insistance de la Turquie

La Maison Blanche dit effectuer « des ajustements dans son soutien aux partenaires des Etats-Unis », après la défaite de Daesh à Raqqa, selon le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Pourttant la décision de Trump de stopper ces livraisons d’armes semblent avoir pris par surprise autant le Pentagone que le Département d’Etat américain, selon ce que ra^pporte l’Associated Press.

Les responsables de ces deux ministères-clés, qui devraient normalement être informés des changements de la politique américaine, quant au fait d’armer ou non les Kurdes, disent n’être au courant d’aucune altération. Les responsables de ces deux agences se sont, évidemment, exprimés sous conditions d’anonymat, selon l’AP.

Il y a sept mois, le Président Donald Trump a décidé de livrer des armes américaines aux 30.000 membres de la milice des YPG kurdes de Syrie (Rojava), en leur fournissant des armes lourdes en vue des combats pour chasser Daesh de Raqqa, son ancienne capitale de fait.

Le Commandement militaire américain a, pourtant, souligné l’importance des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) soutenues par les Américains et dirigées par les Kurdes pour battre à son propre jeu l’alliance, soutenue par les Russes, de l’armée syrienne, du Hezbollah et d’autres milices chiites combattant sous commandement iranien.

Mais le Président turc Erdogan Tayyip Recep Erdogan n’a jamais cessé de se plaindre du soutien américain apporté au groupe kurde, qu’il considère comme un prolongement du groupe séparatiste PKK de Turquie (le Parti des Travailleurs Kurdes). Et c’est ainsi que le Secrétaire américain à la Défense, James Mattis a été envoyé à Ankara avec la promesse  de reprendre les armes lourdes des mains des combattants kurdes après la bataille de Raqqa.

Pendant ce temps, avec des pertes extrêmement lourdes, les combattants kurdes et leurs alliés parvenaient à la victoire.

Le vendredi 24 novembre, la Maison Blanche a fait savoir qu’au cours d’une conversation téléphonique, le Président Trump a informé son homologue turc, que « Les Etats-Unis se préparent à liquider tout soutien aux forces kurdes en Syrie ». Ce que le Ministre des affaires turc s’est empressé de confirmer.

Le mois dernier, les frères irakiens des Kurdes de Syrie, au sein du GRK ont accusé Washington de les avoir totalement abandonnés, après que leur armée des Peshmergas ait été vaincue par l’armée irakienne dirigée par les milices chiites -toujours sous commandement iranien-, dans la ville pétrolière de Kirkouk. Dans sa lettre de démission, le 30 octobre, le Président du Kurdistan Massoud Barzani écrivait : « Au lieu d’être récompensés par les Etats-Unis et les autres pays occidentaux pour avoir chassé l’Etat Islamique-Daesh, il y a trois ans, les Kurdes ont été trahis ».

Néanmoins, selon d’autres indications, les Américains eux-mêmes tendent plutôt à renforcer leur propre présence, plutôt que le contraire, en Syrie et si c’est le cas, ils n’ont pas d’intérêt immédiat à démanteler les forces supplétives, susceptibles de les appuyer, ou l’armement à la disposition de ces milices fidèles… En matière de diplomatie et de relations toujours houleuses entre Ankara et Washington, la circonspection reste de rigueur.

Les sources de Debkafile au Moyen-Orient soulignent que les dirigeants des Kurdes de Syrie, alertés de la nature transitoire (opportuniste) de l’aide de Washington, face aux objections fortes de la Turquie, avaient commencé à développer une solution alternative. Ils se sont lancés dans des pourparlers secrets avec les Russes et le dictateur syrien Bachar el Assad, en espérant conserver un statut spécial pour les territoires des trois enclaves kurdes du nord de la Syrie, à Kobané, Afrin et Hasakah. Ces pourparlers susciteront, sans aucun doute, un élan, à présent que les Américains ont fait connaître leur position.

Quant à lui, Erdogan est prêt à toutes les réconciliations avec celui qu’il traitait hier d’assassin, du moment qu’il puisse étouffer toute tentative d’autonomisation dans le nord de la Syrie… De retour de Russie, où Poutine lui a proposé de partager le gâteau syrien, il dit, à présent, que toutes les portes sont ouvertes pour des négociations avec Assad…

 

Adaptation : Marc Brzustowski

US halts arms supplies to Syrian Kurds at Turkey’s insistence

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Paula Koiran

Votre publicité sur Fiat, qui empêche de lire pas mal d’articles, fera que votre journal sera mis à la poubelle, avant d’être lu.

דוב קרבי dov kravi

Savez-vous qu’il existe des bloqueurs de pub ?

דוב קרבי dov kravi

Quel chantage Poutine exerce-t-il sur Trump pour que celui-ci, au grand dam des généraux lucides du Pentagone et des responsables sécuritaires israéliens, ait pu trahir les Kurdes de cette façon immonde ?

[…] Pourttant la décision de Trump de stopper ces livraisons d’armes semblent avoir pris par surprise autant le Pentagone que le Département d’Etat américain, selon ce que ra^pporte l’Associated Press. Lire la suite sur jforum.fr […]