La police polonaise publie une vidéo d’un homme qui lance une grosse pierre dans la synagogue de Gdansk, à Yom Kippour

NDLR : l’homme repart tranquillement sans être inquiété, même par un fidèle sortant précipitamment de l’office. Il n’y a aucune garde fixe ou mobile autour de l’enceinte de l’établissement, l’accès au jardin ne relève que du fait de pousser un portillon ou d’enjamber une petite grille basse ; la police est inexistante en proximité des lieux, il n’y a aucun barreau aux fenêtres pouvant faire obstacle. Aucune mesure de protection n’existe. Comment ne pas penser que le « hooligan » antisémite de passage ne se sente pas littéralement « invité » à commettre son forfait, on ne peut plus « banal » en cette terre ancienne de pogroms? 

Shomrim orthodoxes en Angleterre. 

Les 4.000 volontaires de CSS apprennent des techniques pour repérer des gens au comportement suspect de façon à déjouer des attaques potentielles. (Courtesy of CSS)
Les organisations occidentales, françaises, américaines, anglaises, qui maîtrisent ce type de problème pourraient utilement se concerter pour apporter une expertise minimale aux synagogues polonaises encore isolées. Il est vrai qu’historiquement, ces dispositifs, comme le SPCJ en France sont nées pour parer aux risques liés au terrorisme arabe, dans les années 1980 (Copernic, rue des Rosiers) et que la Pologne reste relativement fermée aux mouvements migratoires et peu touchée par les problèmes-types du Moyen-Orient. 

La caméra du CCTV a capturé l’image d’un homme en train de lancer une pierre par la fenêtre d’une synagogue à Gdansk pendant les services de Yom Kippour. Photo: Capture d’écran.

La police de la ville portuaire polonaise de Gdansk demande l’arrestation d’un homme qui a été filmé mercredi en train de lancer une grosse pierre dans la nouvelle synagogue de la ville pendant les services de Yom Kippour.

L’attaque a eu lieu juste avant 18 heures, alors que la communauté se rassemblait pour Neilah, le service qui clôt le jour le plus saint du calendrier juif. Les fidèles et plusieurs enfants assis dans la section des femmes de la synagogue ont été couverts de verre brisé, mais personne n’a été blessé.

Une vidéo des caméras CCTV filmant l’incident a montré un homme blanc dans la vingtaine qui avançait vers la synagogue en brandissant une roche dans sa main gauche. Après avoir lancé la roche, l’homme est aperçvu en train de s’éloigner calmement.

Karina Kamińska, porte-parole de la police de Gdansk, a déclaré que les agents enquêtaient sur l’incident afin de déterminer s’il s’agissait d’un crime de haine motivé par la religion ou d’une « mauvaise farce de hooligan ».

Regarder: rocher jeté par la fenêtre de la synagogue polonaise à Yom Kippour

Le maire de Gdansk, Paweł Adamowicz, a immédiatement condamné l’attaque contre la synagogue. Soulignant qu’il s’attendait à l’arrestation rapide de l’agresseur, Adamowicz a présenté ses «excuses à la communauté juive de Gdansk».

« Dans une ville de liberté et de solidarité, nous respectons toutes les religions et nous n’acceptons pas les actes de hooliganisme (vandalisme) », a poursuivi le maire.

Les médias polonais ont également annoncé qu’Adamowicz participerait jeudi à une réunion de solidarité sous le slogan « Ce n’est pas le visage de Gdansk« . Le grand rabbin de Pologne Michael Schudrich, président de l’Union des communautés religieuses juives de Pologne Lesław Piszewski et président de la communauté religieuse juive de Gdansk Michał Samet participaient également.

Sur sa page Facebook, la communauté juive de la ville a noté que dans les années 1930, les attaques contre les synagogues pendant Yom Kippour étaient une «pratique fréquente» des milices nationalistes polonaises. Une déclaration distincte du Congrès juif mondial a souligné que «ces dernières années, les Juifs de Pologne ont pu pratiquer leur culte dans un sentiment de sécurité et nous espérons que cette attaque n’annonce pas de changement négatif dans cet environnement positif».

« L’attaque de la nouvelle synagogue de Gdansk est choquante et consternante en soi, d’autant plus pénible qu’elle a eu lieu à Yom Kippour, évoquant les terribles tragédies survenues dans la Pologne occupée par les Allemands durant les années de l’Holocauste », a déclaré le CMJ. Le président Ronald Lauder a déclaré jeudi.

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