Obama plus showman que jamais. Au menu du traditionnel dîner des correspondants de la Maison-Blanche : plaisanteries acides sur les médias, mais surtout sur les deux candidats à la primaire américaine. Un vrai sketch.

« C’est un honneur d’être à mon dernier – et peut-être LE dernier – dîner des correspondants. Vous avez tous l’air en pleine forme : la chute de la République n’a jamais eu meilleure allure… », lâche Barack Obama en guise d’introduction, faisant référence à Donald Trump.

Le ton est donné. Pendant plus de trente minutes, le président américain enchaîne les tacles dans un discours que la tradition veut grinçant. Comme toujours, l’exercice est réussi.

« L’an prochain, nous aurons un nouveau président, on ne sait pas qui elle sera », plaisante-t-il, dans une allusion directe à Hillary Clinton, avant de saluer Bernie Sanders, seul candidat à la présidentielle présent au dîner, comme « la face la plus jeune du Parti démocrate ». Le sénateur a 70 ans…

En plat de résistance, le président Obama s’est surtout offert le milliardaire Trump, habitué du rendez-vous, mais absent cette année. « Son absence me fait de la peine », lance-t-il. « Il y a là une salle pleine de soutiens, de célébrités, de caméras et il a dit non. Est-ce que ce dîner serait trop tape-à-l’oeil pour Donald ? Que peut-il bien faire en ce moment ? Manger un steak Trump ? Tweeter des insultes à Angela Merkel ? »

Le président en profite pour se payer la presse qui donne au favori républicain « une couverture médiatique adaptée au sérieux de cette candidature. Vous pouvez être fiers de vous ».

Candidature d’un homme d’ailleurs très calé en politique étrangère : « Il a passé des années à rencontrer des dirigeants du monde entier comme Miss Suède, Miss Argentine, Miss Azerbaïdjan », une allusion à tous les concours de beauté présidés par Donald Trump.

« Obama out »

À la fin de son discours, Obama lâche le micro, un geste emprunté au rap signifiant que la performance est tellement bonne qu’il n’y a plus rien à ajouter. Il crie : « Obama out » (Obama, c’est fini), les deux doigts sur les lèvres qui ne sont pas sans rappeler les moustaches d’un célèbre dictateur. Humour noir à la hauteur de ce qui menace les États-Unis si Trump l’emporte, d’après Barack Obama.

La Voix du Nord

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yoav yehuda

Quel c*nnard cet Obama. Engin, bientôt la fin, enfin.