L' »empereur Apostat » qui a tenté de construire le troisième temple.

Peu de gens dans l’histoire romaine ont mérité le surnom flatteur « l’Apostat », la biographie de Flavius ​​Claudius Julian et son amour pour les Juifs expliquent bien pourquoi ils ont choisi de le commémorer comme un homme qui a trahi sa religion et sa foi et en fait toutes les valeurs de la monarchie romaine.

L’infidèle Julien, né en 331 était le neveu de Constantin – celui qui a lancé le phénomène de christianisation de l’Empire romain, le plus jeune fils de Julius et Basilina.

● Bien que sa place dans la lignée de l’empire n’était pas très élevée, un enchaînement d’événements très malheureux dans la dynastie de l’Empire romain a conduit à la situation où il est resté le seul héritier. Après la mort de l’oncle de son empereur, ses cousins ​​​​ont perpétré un massacre pour s’assurer qu’ils restaient des héritiers, et il a survécu en raison de son jeune âge – seulement 6 ans. Son cousin l’empereur Constantin II, l’a déclaré héritier juste avant sa mort, après des années de règne peu réussi.

Alors qu’il était caché de ses cousins ​​meurtriers, Julian a été exposé à la culture et à la philosophie, ainsi qu’à la liberté de pensée qui n’était pas pratiquée dans la même eau. Il avait aussi un talent particulier pour l’écriture.

● Son opposition au christianisme, son amour de la culture et de l’esprit lui ont valu une grande sympathie parmi les habitants. La même opposition a conduit à sa grande sympathie pour les Juifs, en contraste frappant avec son oncle. Il les appelait « craignant Dieu » et était lié à l’apport de sacrifices comme moyen de se rapprocher du Créateur du monde. Selon des sources chrétiennes, il a même annoncé qu’il avait l’intention de construire le Troisième Temple, mais dans le judaïsme, il n’en est fait aucune mention.

● Julius a finalement été assassiné apparemment par des opposants à son règne en 363. Julius est décrit comme un dirigeant patient, vaillant et philosophique en contraste frappant avec ses prédécesseurs et bien que ses tentatives de séparer l’Empire romain du christianisme n’aient pas porté leurs fruits, le christianisme le voit comme un très problématique, laïc et surtout – comme son nom l’indique – infidèle.

Lorsqu’il s’attaque aux chrétiens c’est par le biais de pamphlets et de réfutations : son livre Contre les Galiléens, fragmentaire, fait office de réquisitoire contre ceux-ci. Bien qu’il ait été élevé dans cette religion, il ne les nomme pas « chrétiens », pas plus qu’il ne parle de « christianisme », mais « galiléens », tenants d’une religion nouvelle et sans racines. Sa critique s’exerce par comparaison avec le judaïsme vis-à-vis duquel son attitude reprend les deux traditions de pensée qui se croisent alors, l’une hostile et l’autre plus tolérante. Son œuvre manifeste ainsi des sentiments ambivalents à l’égard de la culture et la religion juive, dont il respecte l’ancienneté des traditions, allant jusqu’à considérer, dans le Contre les Galiléens, que les Juifs et les Hellènes sont semblables. Néanmoins Julien s’étonne qu’un dieu digne de ce nom ne se soit fait d’abord connaître que dans une région restreinte et présente parfois les Juifs comme un peuple inférieur. Même s’il trouve les mythes des Juifs absurdes et incomplets, il admire la piété du peuple élu qui contraste avec le peu de ferveur des sujets païens de l’Empire. C’est peut-être pour cela (et peut-être aussi pour des motifs politiques) qu’il ordonne la reconstruction du temple de Jérusalem, dont le chantier est abandonné dès sa mort.

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