La guerre en Syrie responsable de la tempête selon des scientifiques israéliens
L’activité militaire a endommagé plusieurs couches du sol syrien
Des scientifiques israéliens ont confirmé cette semaine que l’un des facteurs responsables de la forte tempête de poussière qui a frappé le Moyen-Orient au début du mois de septembre serait le changement dans l’utilisation des terres au nord de l’Irak et de la Syrie, rapporte le quotidien israélien Haaretz.
Selon une analyse menée à l’Université de Ben Gourion, le déclin de l’agriculture et les dommages causés à la terre en raison de la guerre dans cette région ont provoqué la tempête.
La tempête de sable a été particulèrement importante tant par son intensité que par sa durée.
Des analyses de cette tempête de sable ont été effectuées par des machines sensorielles à distance utilisées par l’Institut de recherche sur le désert à l’Université de Ben Gourion.
L’étude a été menée à l’aide de photomètres solaires, et de machines mesurant la quantité de lumière ne parvenant pas à la terre en fonction de la taille des particules de poussière dans l’atmosphère, la pollution et la cendre volcanique.
Lors de la tempête de sable, la taille des particules de poussière dans l’air mesurée par ces machines était plus grande que celle habituellement mesurée depuis l’installation de ces machines en 1995.
L’analyse de photos satellites enregistrées par la NASA a montré que la tempête s’étendait sur une superficie recouvrant la Syrie, l’Irak , Israël et Chypre avec une épaisse couche de particules de poussière empêchant de discerner la Terre vue de l’espace.
Selon le professeur Arnon Karnieli, à la direction du laboratoire sensorielle à distance, son équipe a essayé de comprendre la cause qui aurait entraîné la tempête du mois dernier, en particulier parce que la plupart des tempêtes de ce genre se produisent au printemps.
Dans le cadre de leur recherche, ils ont reconstitué un modèle en 3D de la trajectoire de la tempête.
« L’analyse montre que la tempête a évolué presque toujours au ras du sol, en projetant de nouvelles particules emportées au passage », a noté Karnieli.
Selon les premiers résultats, deux facteurs principaux ont entraîné cette tempête:
Le premier est la diminution importante de l’activité agricole dans le nord de la Syrie, en grande partie causée par la destruction d’un des barrages le long du fleuve de l’Euphrate par la Turquie.
« Le processus a commencé au cours de ces dix dernières années », a déclaré Karnieli.
Il a ajouté: « L’analyse montre des différences frappantes entre le côté turc de la frontière et le côté syrien en termes de végétation. »
L’autre facteur est l’activité militaire, qui a endommagé différentes couches du sol syrien.
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