Algérie: au moins 22 morts dans des violences entre Arabes et Berbères

Un policier anti-émeutes dans les rues de Berriane, en Algérie, en 2008. De nouveaux affrontements communautaires secouent la ville depuis le début du mois.

Un policier anti-émeutes dans les rues de Berriane, en Algérie, en 2008. De nouveaux affrontements communautaires secouent la ville depuis le début du mois.

REUTERS/Zohra Bensemra

Des affrontements communautaires ont lieu depuis début juillet dans la région de Ghardaïa, théâtre depuis fin 2013 de fréquentes poussées de fièvre.

De violents affrontements communautaires frappent le centre de l’Algérie. Au moins 22 personnes ont été tuées ces deux derniers jours dans la région de Ghardaïa, théâtre depuis fin 2013 de heurts récurrents, selon l’agence de presse APS, qui cite des sources locales et hospitalières. Aucun bilan officiel n’a été communiqué, malgré le déplacement du ministre de l’Intérieur Nouredine Bedoui sur place. Des dizaines de blessés ont été enregistrés lors de ces affrontements, selon APS.

Si la région connait de régulières poussées de fièvre entre entre mozabites (berbères) et chaâmbas (arabes), il s’agit du plus lourd bilan enregistré dans cette région de la vallée du M’zab.

Que se passe-t-il dans cette région?

De nombreux différends, en particulier d’ordre foncier, sont à l’origine de ces heurts entre Arabes et Berbères, qui cohabitent depuis des siècles. Mais des modifications démographiques ont fait naître des tentions entre les deux communautés. En décembre 2013, une liste d’attribution de logements a été contestée dans la rue par un mouvement de jeunes, à Ghardaïa. De cette contestation sociale ont découlé des affrontements, qui avaient fait des morts et plusieurs centaines de blessés. A l’époque, un médecin malékite de la ville expliquait à L’Express : « Tous les dix ans à peu près, la ville connaît des poussées de fièvre, mais à chaque fois, les sages des deux communautés parvenaient à ramener le calme. On n’était jamais arrivés à ce stade de violence. »

>> Lire aussi: Comprendre les origines des violences communautaires à Ghardaïa

Les heurts ont repris début juillet. Ces nouvelles violences ont eu lieu notamment dans la localité de Guerrara, de Berriane et de la ville même de Ghardaïa. Les forces antiémeutes ont été déployées avec des renforts partis d’Alger, et font régulièrement usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.

Les affrontements se poursuivaient ce mercredi. Ils ont été marqués par des incendies et des dégradations de locaux commerciaux, de véhicules de particuliers, des palmeraies, du mobilier urbain et des édifices publics.

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le , mis à jour à

Source :  lexpress.fr

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