Car, à l’heure d’ordonner les premières frappes contre les extrémistes sunnites en Irak le 8 août, puis en Syrie fin septembre, le président américain était passé outre le blanc seing du Congrès.

La Maison Blanche avait fondé son argumentaire juridique sur un arsenal voté sous George W. Bush dans la foulée du 11-Septembre, l’Autorisation de l’usage de la force militaire (AUMF), grâce auquel le président américain peut passer à l’action contre les « groupes terroristes ».

Or, mercredi, au lendemain de la cinglante défaite des démocrates aux élections législatives de mi-mandat, M. Obama a dit vouloir montrer au monde « que les Etats-Unis sont unis dans cet effort, et les hommes et femmes de notre armée méritent notre soutien clair et uni ».

Mais il a aussi prévenu que l’engagement américain en Irak et en Syrie, dont les troupes de combat américaines ne sont pas censées fouler le sol, pourrait bien se prolonger au-delà de la fin de son propre mandat, en janvier 2017.

« L’autorisation du Congrès reflètera ce que nous voyons non pas comme une stratégie à deux ou trois mois, mais une stratégie au long cours », a déclaré Barack Obama lors d’une conférence de presse, où il a également annoncé que le général Lloyd Austin, patron du CentCom, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Proche-Orient, présenterait sa stratégie vendredi.

Le président de la Chambre des représentants John Boehner a, lui, prévenu qu’un débat parlementaire sur l’autorisation de recours à la force ne pourrait avoir lieu avant janvier.

« Il est trop tôt pour dire si nous sommes en train de l’emporter, parce que, comme je l’ai dit au début de la campagne contre l’EI, il s’agit d’un projet à long terme qui consiste à renforcer le gouvernement irakien, renforcer les forces de sécurité », a martelé le président Obama, qui a également évoqué le second pan de sa stratégie pour la région: la formation et l’armement de rebelles syriens modérés, pour lesquelles l’administration a reçu le feu vert du Congrès en septembre.

« C’est là la partie la plus compliquée de tout notre effort », car le choix de Washington ne peut se porter que sur un groupe autant opposé au président Bachar al-Assad qu’aux insurgés jihadistes.

« Nous essayons de trouver un groupe qui a notre confiance, qui peut contribuer à reprendre des territoires à l’Etat islamique et, in fine, agir comme partie responsable à la table des négociations » lorsqu’il sera question de doter la Syrie d’un nouveau régime, a conclu M. Obama.

[AFP
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