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Le 20 juin dernier, des perquisitions, suivies d’arrestations massives, ont eu lieu dans plusieurs hôtels de Hamra, notamment l’hôtel Napoléon. Photos d’archives

SÉCURITÉ

Le premier juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, a émis hier un acte d’accusation dans pluisieurs affaires de terrorisme. L’acte d’accusation se base notamment sur les aveux du kamikaze français arrêté à l’hôtel Napoléon et du Saoudien capturé à l’hôtel Du Roy, en juin dernier.

Un Français originaire de banlieue parisienne a décrit à la justice militaire libanaise l’itinéraire qui l’a conduit à vouloir commettre un attentat-suicide au Liban à l’initiative de l’État islamique (EI), selon l’acte d’accusation émis hier par le premier juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida.

Fayez Youssef Boucheran, 24 ans, avait été arrêté le 20 juin dernier à l’hôtel Napoléon, dans le quartier de Hamra à Beyrouth, lors d’une rafle des services de sécurité. Il est accusé d’appartenance à l’EI et de tentative de meurtre avec une ceinture ou une veste explosive. Il risque la prison à perpétuité. Il doit être jugé par le tribunal militaire avec un Saoudien, un Syrien et quatre Libanais tandis que dix autres sont en fuite, dont un autre Français.

Originaire des Comores, le jeune homme vivait à Trappes, une ville du département des Yvelines, au sud-ouest de Paris. Dans ses aveux figurant dans l’acte d’accusation, il affirme avoir « étudié la religion chez lui ou aux domiciles de cheikhs Moustafa ou Abou Balkis », qui habitaient également à Trappes et qui « m’ont encouragé à accomplir le jihad ».

Le jeune Français a raconté au juge qu’il suivait les événements en Syrie, les « crimes commis contre les musulmans ». « J’ai eu la conviction que je devais aller en Syrie pour le jihad, pour Allah et les musulmans », a-t-il déclaré.

« Je veux mourir en martyr »

Il entre alors en communication via Facebook avec « une personne publiant des écrits sur le jihad, qui lui a dit que s’il voulait aller en Syrie, il devait se rendre en Turquie via l’Allemagne ou l’Espagne et non pas directement par la France pour ne pas laisser de traces ».

La France a pris des mesures draconiennes pour empêcher les volontaires au jihad de se rendre en Syrie par la Turquie.

Cette personne lui a indiqué qu’il pouvait, une fois en Turquie, se rendre à Raqqa, le fief de l’EI dans le nord de la Syrie. Il suit les consignes, se rend en Allemagne par la route, et de l’aéroport de Francfort il atterrit à Izmir puis va à Gaziantep.

Là, il reste 20 jours dans une maison avec d’autres jeunes gens de différentes nationalités où ils font du sport et des études religieuses. Puis direction Raqqa.
Il est reçu par Abou Chahid, un responsable de l’EI qui lui demande quel type de jihad il veut mener. « Je veux mourir en martyr dans une opération », dit-il. Son interlocuteur lui répond : « Tu vas pouvoir le faire au Liban en donnant une bonne leçon aux chiites qui combattent les sunnites en Syrie. »
Dans ses aveux, Abou Chahid lui aurait dit que « la nationalité française n’éveille aucun soupçon au Liban ». Il lui donne 2 000 dollars et Boucheran part pour Beyrouth et attend sa veste explosive.

Opération annulée

Il s’installe deux jours à l’hôtel Napoléon où un Libano-Suédois, Monzer Khaldoun al-Hassan, vient lui rendre visite à deux reprises. Ce dernier sera tué le 20 juillet lors d’une perquisition à Tripoli, dans le nord du pays.
Al-Hassan lui dit qu’il doit se faire exploser dans un rassemblement sans lui indiquer l’endroit exact, mais avant la date de l’opération, Abou Chahid demande par Internet à Boucheran de quitter au plus vite l’hôtel et de se rendre en Turquie « car l’opération est annulée ». « Trop tard, je n’ai pas pu partir, car le 20 juin les forces de sécurité libanaises ont pris d’assaut l’hôtel et j’ai été arrêté », a-t-il dit.

La police et la Sûreté générale libanaises avaient annoncé le 20 juin avoir investi l’hôtel Napoléon à Hamra, un quartier commercial dans l’ouest de Beyrouth, et appréhendé 17 personnes, sur la base d’informations concernant « la planification par un groupe terroriste d’attentats à l’explosif à Beyrouth et dans d’autres régions libanaises ». Parmi ces personnes figurait un Français d’origine comorienne qui a été interrogé par la justice.

Les aveux du second kamikaze

L’acte d’accusation publié hier est également dirigé contre un Saoudien, Abdel Rahmane Nasser Chneifi, 20 ans, arrêté cinq jours plus tard, le 25 juin, à l’hôtel Duroy. Le kamikaze saoudien a avoué que lui et son acolyte, Ibrahim Tuéni, qui s’était fait exploser lors de l’opération, « appartiennent à Daech et prévoyaient de mener un attentat-suicide dans la banlieue sud de Beyrouth contre le restaurant al-Saha au moment où s’y trouvaient des membres de la Sûreté générale et des personnalités chiites ». « Ils sont venus au Liban via la Turquie », précise l’acte d’accusation.

Le terroriste saoudien s’était fait exploser le 25 juin à l’hôtel Duroy, dans le secteur de Raouché, lors d’une perquisition des agents de la Sûreté générale. L’autre kamikaze saoudien a été gravement brûlé et arrêté. Cette explosion-suicide avait fait onze blessés parmi les civils et les forces de l’ordre.
Les résultats d’une enquête menée par le commissaire adjoint près le tribunal militaire, le juge Dany Zeenny, avaient déjà montré que le fournisseur présumé de ceintures d’explosifs aux kamikazes de l’hôtel Duroy, Mounzer Khaldoun el-Hassan, leur avait donné l’ordre de se faire exploser avec leur charge en plein restaurant al-Saha dans la banlieue sud.

28 personnes inculpées

L’acte d’accusation publié hier par le juge Bou Ghida requiert des peines contre 28 personnes au total. « L’instruction a établi l’appartenance de ces personnes au groupe terroriste armé de l’État islamique et leur arrivée au Liban dans le but de perpétrer des actes de nature sécuritaire, suicidaire et terroriste, dans différentes régions du pays. » Toujours selon le texte de l’acte d’accusation, les crimes incluent « l’achat d’obus, de détonateurs, de bombes, de matières explosives et d’armes, et la fabrication de ceintures explosives, ainsi que l’entraînement des jihadistes et l’organisation de leurs séjours dans des hôtels à Beyrouth, en vue d’exécuter des opérations-suicide en zones résidentielles, de manière à provoquer un grand nombre de victimes ». Parmi les 28 accusés, « certains ont été arrêtés par les services de sécurité, tandis que d’autres ont réussi à prendre la fuite, comme le kamikaze français Mohammad Rida Ohrani ».

[OLJ et AFPArticle original 08/11/2014

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Armand Maruani

{{@Huguenot17,}}

{{Vous avez entièrement raison mais n’oublions pas que les Comores ne se limitent pas à Mayotte , vous avez aussi la Grande Comore , Anjouan et Mohéli qui forment aujourd’hui l’Union des Comores .}}

{{Quand l’un de ses citoyens souhaite s’installer à Mayotte certes il est sévèrement renvoyé dans son pays mais l’Union proteste car elle estime que ces citoyens ne font que gagner une partie de leur territoire .}}
{{À ce titre, en se référant à l’article 7 du Statut de Rome, elle considère ces arrestations et renvois comme crime contre l’humanité .}}

{{Un beau pastis en vue .}}

Huguenot17

Les Comores à la française. L’idée de départ, était qu’ils restent sur leurs iles. La seule chose que nos politiques ont vu c’est les milliers de km2 d’eaux territoriales qui passe de fait sous controle de la France. Et donc l’exploitation des ressources sous marines. Aux vu des sommes RSA versées, la valeurs de ses ressources doit être bien supérieures. En comparaison, Il y beaucoup plus de malgaches que de commoriens en France. Quand aux réunionais, ceux que je connais restent très attachés a leur ile.

madeleine

Mayotte est devenue française à cause de Sarkosy le nul, qui a proposé le référendum à ces analphabètes musulmans. Depuis lors, Syriens, Libyens, etc.. viennent s’y installer et, pour obtenir la nationalité française et tous les avantages qu’elle offre, ils font en sorte que leurs femmes y accouchent pour que leurs enfants soient français. Et en avant ! les primes pour naissances, le RSA, allocations familiales, etc. De plus, les hommes sont polygames, ils ont plusieurs femmes, alors çà y va les naissances et l’argent qui va avec. Deux exemples de Présidents, Giscard d’Estaing avec son « regroupement familial » et Sarkosy avec portes grandes ouvertes à l’immigration et Mayotte la musulmane, qui ont causé, avec d’autres, le déclin, la décadence et la ruine de la France. Le premier dans son château, l’autre dans son hôtel particulier, chacun étant accompagné de 5 gardes du corps, ils ne sont pas confrontés, eux, aux violences physiques, injures et crachats comme le sont les Français.

Armand Maruani

{{ » Un français venu des Comores  » ( sûrement de Mayotte ) .}}

{{Mayotte à 95 % muzz , porte ouverte sur l’Océan indien et l’Afrique devenu depuis peu département français où la majorité vit du RSA .}}

{{Un vivier pour futures terroristes ou l’inconscience de nos dirigeants .}}

{{Lire l’article ci dessous qui fait froid dans le dos .}}

{{ » Un lecteur nous fait part de ses impressions et convictions. Pour ma part, je suis véritablement choqué que cette île qui n’a rien de française soit devenue un Département au même titre que le Loir et Cher ou les Hauts de Seine.}}

{{Île de sans papiers et de réfugiés économiques, île de la polygamie, île musulmane, cette île n’est pas, loin de là, une île comme la Corse, ou les Antillaises. Ces mœurs, sa religion, sa logique tribale n’ont pas grand chose à voir avec notre république laïque.}}

{{Nous aurions pu donner du temps au temps et travailler pour que cette île puisse se rapprocher au minimum des mœurs et traditions de la Réunion qui elle-même est déjà bien spécifique et bat des records de RMI et RSA.}}

{{Mais comme d’habitude, nos dirigeants de France se fichent pas mal des réalités sociales. Pourtant le ministre François Barouin en son temps avait alerté sur les différences énormes qu’il y avait entre Mayotte et le reste de la France. Un cri dans la nuit si ce n’est un abîme.}}

{{Nous avons donc ouvert une porte d’entrée de l’immigration sans contrôle à Mayotte mais aussi aux Comores et pourquoi ne pas le dire, à l’Afrique finalement qui sait maintenant par où elle peut passer.}}

{{Gérard Brazon}}

{{Par George Lemazier.}}

{{ » Par un référendum local, voté les yeux fermés à 95 % par une population musulmane à 95 % et ne parlant pas le français, la petite île comorienne de Mayotte (376 km2, chef-lieu Mamoudzou) vient d’obtenir le statut de nouveau département « français » ! « .  » }}

{{Si ça vous intéresse vous pourrez lire la lire la suite ….}}

http://wongo.skyrock.com/2954049131-Mayotte-nouveau-departement-polygame-et-musulman-a-95.html