Varsovie - Warsaw - Nalewki Street

Le numéro 26 de la rue Nalewki à l’intersection avec la rue Frańciszkańska.

Le quartier juif de Varsovie pendant l’été 1939 ►►►
Film tourné en 16 mm couleur quelques semaines avant l’invasion allemande de la Pologne

 

Que reste-il du Varsovie juif d’avant guerre ?

Tout ce qu’il reste du Varsovie juif d’avant-guerre, du quartier de Muranów, c’est deux rangées d’immeubles délabrés datant des années 1880-1900 sur la ul. Próżna, près du Plac Grzybowski.

C’est un endroit vraiment irréel, complétement hors du temps, dans lequel on a l’impression de visiter une ville fantôme. Je n’ai jamais ressenti cela nulle part ailleurs dans le monde, car ces murs, si pleins de vies avant la guerre suintent encore aujourd’hui le désespoir et la souffrance.

La série de photos géantes au numéro 14 de la ulica Próżna, qui sont des photographies de vrais gens ayant habités le quartier avant la Guerre, ajoute à ce sentiment bien palpable de mélancolie pour un monde qu’on n’a finalement jamais connu mais qui a tout de même disparu à jamais.

Personne ne se résoudra à détruire ces vieux immeubles, et cela fait 60 ans qu’on hésite à les rénover, comme si, après tant de destructions, il fallait laisser intact ce vestige, ainsi que ses fantômes, en paix.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Shabbat Goy

Il ne reste strictement rien du quartier de Muranów d’avant guerre. Les allemands ont tout détruit durant et après l’insurrection du ghetto de 1943.
La rue Próżna ne se trouve nullement dans le quartier actuel de Muranów mais à 2 kilomètres plus au sud. Ce tronçon de rue encore existant possède 4 immeubles d’avant guerre (7 et 9, 12 et 14). Les trois premiers ont été restaurés (un par la ville, 2 par un investisseur autrichien), le dernier, le numéro 14, l’immeuble Wolanowski, du nom de son propriétaire, Majer Wolanowski, un industriel juif originaire de Radom, sera restauré un jour.
Contrairement à ce qui est présenté par les guides et autres informations, cette rue n’est pas réellement emblématique de ce qu’était la Varsovie juive d’avant guerre, ni même du ghetto (petit ghetto) dans lequel elle a seulement été insérée de novembre 1940 à mars 1941. C’était une rue plutôt huppée, habitée par des industriels et commerçant, juifs du côté de la place Grybowski, polonais en début de rue, du côté de l’avenue Marszałkowska, une section de rue disparue après l’insurrection de Varsovie de 1944 et après la guerre lors de la reconstruction.
La rue Próżna n’est pas réellement emblématique de ce qu’était la Varsovie juive d’avant guerre. Il faut plutôt relire l »histoire de la rue Twarda, une autre rue située à proximité, partant également de la place Grybowski, une rue où se trouve toujours la communauté juive (6) et la synagogue Nożyk (fondée par les époux du même nom et qui habitaient la rue Próżna).
De la rue Twarda d’avant guerre, où se trouvait une grosse concentration juive, hassidique, il ne reste que 3 immeubles d’époque sur les plus de 80 qui faisaient cette rue.
Les photos sur l’immeuble 14 de la rue Próżna n’y figurent plus depuis 4 ou 5 ans. Ces photos n’illustrent nullement des gens qui habitaient là. Ce sont des photos qui ont été envoyées par des survivants, de leur famille disparue, lors de l’exposition initiée par Golda Tencer, directrice du théâtre juif, exosition et intitulée And I can still see their faces, et don l’un des visages emblématiques était celui de Lusia Bronstein, une petite fille originaire de Tarnów.
Ces rues (Próżna, Twarda) sont présentées sur mon site web.
A Varsovie avant la guerre, il existait le grand quartier juif de Muranów (d’où vient ce film), le secteur très commerçant autour de la place Żelazna Brama et des différentes halles marchandes du lieu, le secteur de la place Grybowski avec cette fameuse rue Próżna, également le quartier de Praga sur la rive droite, où vivaient environ 25% de juifs.
On a accroché à la rue Próżna bien des images, des morceaux de vie qui certes ont existés, mais qui ne représentent en rien la réalité de ce qu’était le quartier de Muranów, ni même du ghetto un an après son existence.

marc

La joie et les rires quand on connait la suite
tout cela semble irréel, c’est un petit film plein d’émotion