Quand le Hamas contribue aux pénuries à Gaza

La situation à Gaza se détériore de plus en plus, avec des tensions croissantes au niveau de l’ordre civil et une police qui refuse d’assurer la sécurité des convois humanitaires en raison des risques d’être visés par l’armée israélienne. La distribution alimentaire et l’acheminement de l’aide deviennent ainsi un enjeu majeur. Un site internet lié au Hamas a mis en garde, lundi, les individus ou groupes palestiniens contre toute collaboration avec Israël pour sécuriser les convois humanitaires au milieu du conflit qui dure depuis cinq mois dans la bande de Gaza.

Ces personnes seraient considérées comme des collaborateurs et sévèrement réprimées, selon le site de sécurité du Hamas, Al-Majd, qui cite un responsable des forces palestiniennes. Cette menace fait suite à des informations diffusées par les médias israéliens selon lesquelles Israël envisagerait d’armer certains individus ou clans palestiniens à Gaza pour assurer la protection des convois d’aide vers l’enclave assiégée, dans le cadre d’un plan plus large d’approvisionnement humanitaire après la fin des combats. Le bureau du Premier ministre israélien n’a pas souhaité commenter cette information.

Le site internet, citant le responsable, a déclaré que « la tentative de l’occupation de communiquer avec les dirigeants et les clans de certaines familles pour opérer dans la bande de Gaza est considérée comme une collaboration directe avec l’occupation et constitue une trahison de la nation que nous ne tolérerons pas ». Alors que la situation à Gaza, sous contrôle du Hamas, est de plus en plus instable et que la police refuse d’assurer la sécurité des convois en raison des risques d’être ciblés par les forces israéliennes, la question de la distribution sécurisée de nourriture et d’autres fournitures essentielles devient un problème crucial.

Face aux projets de l’Union européenne et des États-Unis visant à créer un couloir maritime pour acheminer des navires humanitaires vers l’enclave, le haut responsable du Hamas, Basem Naim, a qualifié cette initiative d' »étape positive », mais a insisté sur le fait que la communauté internationale devrait plutôt agir pour mettre fin à la guerre. « S’assurer que tous les besoins de la population de la bande de Gaza soient satisfaits n’est une faveur de la part de personne ; c’est un droit garanti par le droit international humanitaire, même en temps de guerre », a déclaré Naim à Reuters.

Selon lui, « si l’administration américaine souhaite sérieusement résoudre la crise humanitaire, le chemin le plus simple et le plus court est de cesser d’utiliser son droit de veto pour permettre l’instauration d’un cessez-le-feu et de contraindre Israël à ouvrir tous les points de passage terrestres et à autoriser l’entrée de toute l’aide nécessaire ».

Le Hamas fera tout en son pouvoir pour maintenir son emprise sur la bande de Gaza et conserver son contrôle sur une population qui souffre des agissements de ce mouvement considéré comme terroriste. Cette situation précaire se poursuit avec la gestion des convois humanitaires que le Hamas s’approprie pour revendre ensuite les denrées alimentaires à des prix exorbitants. Comme le soulignait ironiquement un commentateur, la pénurie alimentaire est davantage due aux tarifs prohibitifs imposés par le Hamas qu’à un réel manque de denrées alimentaires.

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