Le courant du judaïsme réformé, appelé aussi judaïsme libéral, fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours en Israël et aux Etats-Unis, en raison de la polémique liée à la création d’un espace de prière mixte revendiqué par ce courant au Kotel, approuvée puis annulée par le gouvernement israélien.
Se défendant d’être un schisme ou une secte, ce mouvement cherche à adapter la pratique du judaïsme à la modernité. Il n’est toutefois pas reconnu par les courants traditionnels orthodoxes.
Quelle place pour les « Libéraux » au sein du judaïsme? Le poids de ce courant est-il similaire aux Etats-Unis, en Europe et en Israël?
Des questions qui revêtent une importance de taille, en particulier en Israël, Etat juif et démocratique où le courant libéral est minoritaire mais cherche à être reconnu, en particulier en raison de ses nombreux fidèles parmi les Juifs de diaspora, Américains en première ligne.
Le courant libéral s’impose aux Etats-Unis et est largement prédominant au sein de la communauté juive américaine, comptant environ 5.300.000 personnes.
Outre-Atlantique, le mouvement est reconnu par les autres courants du judaïsme, si bien que des orthodoxes enseignent dans les séminaires libéraux.
Dans l’hexagone, où la communauté juive est estimée à 500.000 personnes, le judaïsme orthodoxe ou traditionnaliste reste largement majoritaire tandis que le judaïsme libéral concerne quelque 15.000 fidèles en France, selon le CNRS.
Contrairement aux Etats-Unis, il n’existe aucun contact au niveau institutionnel entre les libéraux et les orthodoxes, en France et en Israël.
Sur le millier de femmes rabbins en exercice dans le monde, la France n’en compte que trois, dont Delphine Horvilleur, rabbin de 35 ans, ayant étudié à l’école rabbinique libérale de New York.
« On y aborde des questions qui sont au cœur de la pensée juive moderne: la place de la femme, la bioéthique, le souci environnemental ou la lutte contre le fondamentalisme religieux », indique Delphine Horvilleur.
Les principaux griefs adressés par les courants « traditionnalistes » au mouvement libéral, et qui empêchent de le reconnaître en tant que tel sont la place faite aux femmes, l’interprétation des textes et l’ouverture aux conversions, principalement les enfants non juifs de couples mixtes.
Le judaïsme réformé revendique une influence du contexte socioculturel permanent sur le judaïsme, qui fait que celui-ci est appelé à évoluer grâce à un « regard critique » sur les textes.
Cette « évolution », selon ce courant, conduit notamment à changer le statut de la femme jugé inférieur à celui de l’homme dans les textes.
Outre la polémique sur la zone de prière mixte au Mur Occidental, le sujet des conversions est aussi au cœur de la brouille entre les représentants du judaïsme réformé, dont l’Agence juive se fait le porte-voix, et le gouvernement israélien.
Le courant libéral conteste la consolidation du monopole des orthodoxes sur les conversions en Israël et ses représentants affirment ne plus tolérer l’influence croissante d’un establishment religieux « intolérant », qu’ils jugent être « une menace existentielle » pour le futur et l’unité du peuple juif.
Le mouvement promet de ne pas céder dans ce qu’il considère comme un combat pour l’égalité complète des droits politiques et sociaux en Israël.
secte ou pas secte?
je crois plutôt qu’il y a de nombreuses tendances de judaïsme: en gros, ceux qui se soumettent au diktat rabbinique, et les autres: Karaïtes, libéraux, messianiques, etc… d’autres, qui ne savent plus à quel saint se vouer, et qui décident de ne plus décider…
mais c’est là le retour de manivelle, comme on dit: messieurs les rabbins, vous avez passé votre temps à interpréter la Thora à votre façon en y rajoutant le Talmud, la halakha, etc, vous en avez retiré -avec la complicité des curés- le Livre d’Hénoch au III ièm siècle.
Vous avez prétendu que la Thora (la votre) était la seule, l’unique, la vraie. Or nous savons depuis Qumran, que la thora dont vous vous prétendez les uniques héritiers est différente.
alors aujourd’hui, d’autres que vous, messieurs les rabbins, l’interprètent à leur façon. voilà!
la peur vous ferait-elle réagir?