Le Captagon : arme du Hezbollah et du régime syrien

On sait depuis des années que le Hezbollah utilise l’industrie du trafic de drogue comme l’une de ses principales sources de revenus.

À la demande de l’Iran, les milices libanaises ont joué un rôle central dans ce commerce illégal, créant un réseau de contrebande et de blanchiment d’argent s’étendant de l’Afrique aux Amériques. Au début, c’était du haschisch, mais maintenant la milice soutenue par l’Iran se développe pour produire une drogue plus puissante et plus addictive.

Selon Tim al-Hajj Haza, un journaliste d’investigation syrien qui a écrit des reportages d’investigation sur de nombreuses questions politiques, « On peut dire : le commerce du haschisch et du Captagon est l’une des sources de financement les plus importantes pour le Hezbollah sous la direction de l’Iran.  » qui est devenu plus important ces dernières années. Alors que le conflit se poursuit en Syrie, le pays est devenu un pays de la drogue.

Haj Haza a déclaré au site Internet « Media Line » : « Des milliers de pilules narcotiques sont préparées dans de petits laboratoires près des ports maritimes syriens, dans le but de les exporter vers d’autres pays du monde. Il a ajouté : « Ces opérations sont menées par des militaires de haut rang, des financiers et des commandants de milices alliés à Bachar al-Assad ».

Ce qu’ils produisent est le Captagon, qui est le nom de marque du composé médicamenteux chlorhydrate de phénéthylène qui a été produit pour la première fois en Allemagne de l’Ouest dans les années 1960 comme traitement du trouble déficitaire de l’attention, de la narcolepsie et de la dépression. Compte tenu de ses propriétés addictives, il a été interdit après deux décennies, mais c’était une aubaine pour le Moyen-Orient, car un réseau régional a commencé à fabriquer et à faire passer en contrebande des millions de pilules de cette substance, et le Captagon est devenu la dernière drogue produite de manière experte par le Hezbollah.

« Le commerce du Captagon en Syrie a des racines profondes au Liban, où la 4e division syrienne (commandée par le frère cadet de Bachar al-Assad, Maher) et les entreprises alliées au régime ont forgé des alliances profondes avec le Hezbollah, utilisant le Liban comme principal corridor de transit et de production. site.

« Les contrebandiers de Captagon ont utilisé les ports libanais, profité des régimes corrompus et installé de petits laboratoires mobiles de Captagon le long de la chaîne de montagnes de Kalmon qui pouvaient facilement traverser la frontière libano-syrienne », a déclaré Rose à Media Line.

Pour ce faire, le Hezbollah a acheté des terrains et des biens immobiliers à la frontière orientale avec la Syrie, où se trouvent la plupart des usines Captagon, et certaines zones du Liban ont été déclarées zones militaires fermées qui ne permettent pas l’entrée aux autorités libanaises officielles ou quiconque n’appartient pas au Hezbollah.Les milices libanaises ont désespérément besoin de l’argent qui provient de ce commerce puisque dont le principal financier, l’Iran, a été durement touché par les sanctions économiques de l’Occident.

L’assèchement des ressources financières de la milice chiite a accru ses besoins en devises étrangères. Par conséquent, en désespoir de cause, le Hezbollah s’est tourné vers le Captagon. Même s’il était déjà impliqué dans le trafic de drogue transfrontalier avant le déclenchement de la guerre en Syrie. Le conflit a donné au Hezbollah l’occasion d’établir sa position, car la frontière est devenue plus accessible au Hezbollah et le port de Lattaquié en Syrie est également resté facilement accessible. Il ne faut pas oublier que le gouvernement syrien a aussi un besoin urgent de revenus et Assad a trouvé une solution facile dans la production et le commerce en Captagon.

Selon Haj Haza, « le commerce du Captagon génère des millions de dollars pour le régime syrien et ses alliés, à un moment où 90 % de la population syrienne vit sous le seuil de pauvreté, selon les Nations unies.

Il n’y a pas de chiffres officiels, mais le commerce de Captagon est estimé à au moins 10 milliards de dollars, et la Syrie en tant que pays est responsable de 80% de l’approvisionnement mondial, ce qui signifie que le commerce vaut au moins trois fois le budget national total. du pays.

Les pilules de drogue sont envoyées dans le Golfe, principalement en Arabie saoudite, où l’alcool est très cher, le whisky de contrebande coûte environ 800 dollars, ce qui rend les pilules de captagon très populaires. Alors que le coût du dinar en Syrie est d’environ un demi-dollar, il est vendu dans le Golfe à des prix allant de 10 à 15 dollars. Pas moins de 400 millions de balles ont été saisies au Moyen-Orient et à l’étranger l’année dernière.

Selon Rose, « la Syrie est le plus grand centre de trafic de cette drogue ». 

Les pays du Golfe et le Liban tentent d’arrêter la croissance continue de l’industrie du captagone.

Rose a expliqué : « En ce qui concerne la stratégie de combat à Captagon, le gouvernement libanais a imposé une série de restrictions sur les ports et les aéroports. Cependant, ces efforts n’ont pas été très fructueux. Parce que la substance narcotique – en raison de sa facilité de production – continue à atteindre des endroits nouveaux et anciens.

Le journaliste, Rose, a ajouté : « Les États-Unis ont adopté la loi sur l’autorisation de la défense nationale, qui comprenait une disposition visant à créer une stratégie entre l’agence pour surveiller et perturber les profits du régime d’Assad provenant du commerce au Cap ».

Cependant, l’absence d’une politique internationale claire pour faire face à la production et au commerce de cette substance médicale, qui a un effet narcotique, affecte déjà la population syrienne.

Haj Haza a conclu que « Al-Assad et ses alliés ont contribué à la destruction de toute une génération de jeunes qui sont devenus accros à ce poison et en ont fait le trafic ».

Nziv

Crédit : Nida Post