Les forces de défense israéliennes ont nommé mercredi un nouveau chef de leur commandement sud, à un moment où les tensions s’intensifient dans la région qui comprend le front instable de la bande de Gaza.

Le major-général Herzl Halevi, qui a servi comme chef du renseignement militaire, prendra le poste, en remplacement du major-général Eyal Zamir, qui a occupé cette position pendant près de trois ans.

Le chef d’état-major Gadi Eisenkot a assisté à la cérémonie à Beersheba à la base du commandement sud, tout comme les autres membres de l’état-major général de l’armée.

« Le Commandement du Sud a eu récemment à faire face à une grande variété d’attaques terroristes et à défendre les habitants du Sud », a déclaré Eisenkot, félicitant le commandant sortant Zamir pour avoir su « réagir de manière créative, déterminée et responsable » aux menaces.

Zamir a déclaré que sa priorité absolue était de préparer ses forces à une guerre potentielle – après les précédentes confrontations avec le groupe terroriste du Hamas en 2008, 2012 et 2014 – et que l’objectif avait été atteint.

S’adressant à son successeur, Zamir a déclaré: « Herzi, je ne doute pas que vous dirigerez le commandement d’une main forte. » Ajoutant qu’ils savent tous les deux que la situation est fragile, il a souhaité bonne chance à Halevi dans son nouveau rôle.

Eisenkot a déclaré que les nombreuses années passées par Halevi dans les services de renseignement l’ont préparé à faire face aux menaces complexes posées par le front de Gaza.

Le nouveau commandant a félicité Zamir pour ses «nombreuses réalisations» au cours de ces dernières années, le remerciant lui et Eisenkot.

Le Hamas, qui gouverne Gaza et qui cherche ouvertement à détruire Israël, a organisé des manifestations massives à la frontière depuis le 30 mars, y compris de violentes émeutes, des tentatives de percer la barrière de sécurité et d’envoyer des centaines de cerfs-volants et de ballons. qui ont détruit de vastes étendues de terre.

Plus de 110 Gazaouis ont été tués, dont plus de 60 le 14 mai, le jour où les États-Unis ont déplacé leur ambassade. Le Hamas a déclaré que 50 des 60 morts du 14 mai étaient ses membres. Le 14 mai était aussi la veille du «jour de la Nakba», quand les Palestiniens marquent ce qu’ils appellent la «catastrophe» qui leur est arrivée avec l’établissement d’Israël.

Israël dit que ses forces ont ouvert le feu pour arrêter les tentatives de blesser les soldats, endommager la barrière et infiltrer Israël dans le but de mener des attaques. Israël accuse le Hamas, un groupe terroriste qui cherche la destruction d’Israël, d’utiliser les manifestations comme couverture à la perpétuation de la violence.

Au moins 83% des personnes tuées depuis le début des manifestations en mars ont été identifiées comme membres du Hamas ou d’autres groupes terroristes.

Au moins neuf tunnels terroristes ont été détruits à Gaza par Israël depuis le 30 octobre. Cinq d’entre eux étaient des tunnels d’attaque qui traversaient la frontière israélienne, les autres étant à l’intérieur de l’enclave côtière, probablement utilisés pour déplacer des combattants et des munitions non détectés.