L’amie de Jawad, le logeur: « vu comment l’appartement était préparé, il était au courant »

Hayet, qui vient de passer quatre jours en garde à vue, était avec Jawad Bendaoud, le logeur présumé des terroristes à Saint-Denis vendredi 13 novembre. Elle revient pour BFMTV sur cette fameuse soirée des attentats.

La soirée pyjama d’Hayet aura été de courte durée ce vendredi 13 novembre. Cette dernière se trouvait avec Jawad Bendaoud, qui est soupçonné d’avoir fourni un logement de repli aux terroristes, au soir des attentats à Paris et au Stade de France. C’est dans le logement de son ami à Saint-Denis qu’a été retrouvé le corps d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attaques, après l’assaut mené par les forces du Raid et la BRI.

Ce vendredi soir avait pourtant commencé normalement pour les deux jeunes gens. Hayet assure que Jawad Bendaoud était « de bonne humeur ». Ils devaient dormir ensemble cette nuit-là dans l’appartement dans lequel vont se retrancher les terroristes. « On est des amis, chacun dans son lit mais dans la même pièce », précise la jeune femme, rencontrée par BFMTV. Ils décident alors de regarder un film. Jawab Bendaoud sort pour aller chercher son ordinateur. « Il m’a dit ‘mets toi en pyjama, mets toi dans ton lit, je reviens' », poursuit-elle.

« Rhabille toi »

Quand il revient, son attitude change, explique Hayet, qui vient de passer 96 heures dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure, à Levallois-Perret. « Il est revenu sans l’ordinateur, il était énervé, confie-t-elle. Il m’a dit ‘rhabille toi, alors que j’étais en pyjama’. Finalement on va dormir chez mon pote en haut. » La jeune femme pose des questions à son ami.

« Jawad m’a dit aussi ‘écoute je suis dans la merde, c’est un pote il m’a dit de les héberger parce qu’ils revenaient de Belgique et qu’ils avaient besoin juste de se reposer et qu’ils avaient besoin juste d’un peu d’eau et de faire leurs prières », assure Hayet.

Ce n’est qu’après avoir été entendue par les enquêteurs des renseignements que la jeune femme semble prendre conscience de ce qu’il s’est passé. « Ils (les policiers) m’ont qu’ils (les terroristes) étaient sûrement restés cachés à Saint-Denis depuis les attentats », reprend-elle, ajoutant que, pour elle, les « amis » que Jawad Bendaoud, toujours en garde à vue depuis lundi dernier, étaient deux. Mais, « j’apprends par la suite qu’ils étaient peut-être cinq ».

Surtout, « vu comment l’appartement était préparé », explique-t-elle, Jawad « a quelque chose à voir. Il était au courant ».

Lors de sa garde à vue, Hayet a été entendue à de nombreuses reprises par les enquêteurs. « L’interrogatoire pouvait durer trois heures de suite, détaille-t-elle. Deux heures après, ils (les policiers) revenaient pour un nouvel interrogatoire. Parfois à 1 heure du matin, ils te réveillent, ils te reposent des questions. Contente d’être ressortie libre, elle l’assure: « S’ils m’ont relâchée, c’est qu’ils ont vu que je n’ai rien fait ».

Mis à jour le

bfmtv.com

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Laurence

Aujourd’hui, je ne peux pas me taire.

Ce crime a eu lieu en août 2012, mais la justice n’a rendu son verdict que ces derniers jours. Au bout de trois longues années. Nous ne parlons pas d’un banal délit routier, mais d’un meurtre particulièrement sauvage.

Voyez-vous, même le procureur parle de « déchaînement de violence inouï ».

Voici tous les faits : un jeune homme de 17 ans venait de fuguer de chez son père. Tout démarre d’une banale querelle familiale. Celle-ci dégénère : le jeune décide de quitter le cocon familial pour de bon.

C’est dans la rue qu’il sympathise avec un père de famille de 40 ans qui ne trouvait sans doute pas normal qu’un jeune – mineur – se retrouve seul, à la rue, sans rien. Il voulait semble-t-il l’aider.

Quelque chose que vous auriez peut-être pu faire vous aussi, par charité.

Les jours passent, et la sympathie tourne court. Le jeune poignarde de 70 coups de couteau son « ami » !

L’affaire ne s’arrête pas là. Le jeune continue sa fugue meurtrière, et tente d’assassiner une passante qui rentrait chez elle. Son seul crime ? Rentrer d’un concert de Christophe Willem.

Mais cette femme survit à ses blessures. Grâce à son témoignage, le jeune est arrêté. Il passera assez vite aux aveux. Hélas, pour les proches des victimes, le combat judiciaire ne faisait que commencer.

Tout d’abord, comme pour atténuer sa responsabilité, certains journalistes ont qualifié ce criminel de « marginal ». Comme si cela pouvait expliquer 70 coups de couteau…

L’avocat du mineur a également évoqué « L’enfance très perturbée et la grande fragilité psychologique » du délinquant.

Comme pour excuser, encore une fois, les terribles actes commis.

Le procureur s’est démené. La justice a condamné le meurtrier de sang-froid à 15 ans de réclusion criminelle – moins les remises de peines automatiques et supplémentaires…

Nous ne pouvons plus rien faire dans cette affaire.

Par contre, vous êtes le dernier espoir de Sarah, 17 ans. Pour l’aider, vous devez agir tout de suite.

En effet, il ne vous reste que quelques jours pour voir cette vidéo.

Regardez-là dès aujourd’hui : vous pouvez mettre un coup d’arrêt définitif à ce laxisme et à ces dysfonctionnements de la justice.

L’affaire de Saint-Benoît est déjà oubliée – seule la presse régionale en « parle » ; comprenez quelques articles sur Internet. Nous ne devons pas oublier – sinon nous mettons nos enfants et nos petits-enfants en danger de mort.

Comme vous le découvrirez dans cette vidéo, je ne vous parle pas ici d’un cas isolé.

Ces cas deviennent progressivement la norme en France, en l’absence de justice protectrice des victimes.

Des dizaines de milliers de citoyens l’ont déjà regardée. Si nous sommes des centaines de milliers à le faire, nous serons en position de force pour exiger des réformes en profondeur qui aient enfin pour priorité de protéger la société et les victimes !

Vous êtes le seul espoir de Sarah, 17 ans. Pour la défendre, participez maintenant à notre grand référendum.

Avec tous mes remerciements,
INSTITUT POUR LA JUSTICE